Affiche française
Head hunter - The | Head hunter - The | 2018
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Head hunter - The

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Un guerrier, dont la mission est de protéger un royaume des monstres qui errent dans les environs, décide de partir à la recherche de la créature qui a tué sa fille.

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L'AVIS:

Ah, l’Heroïc Fantasy et ses chevaliers, ses monstres en tous genres, ses fées et autres êtres magiques… Voilà bien un registre cinématographique qui a déjà montré de bien belles choses dont des films cultes comme "Dark crystal", "Legend", "Willow", les sagas de "Conan le barbare", "Le seigneur des anneaux", "Le hobbit" et "Le monde de Narnia" par exemples, sans oublier des séries comme "Hercule", "Xena la guerrière" ou encore plus récemment "The witcher".

C’est donc plein d’espoir que votre rédacteur se lance dans le visionnage d’un certain "The head hunter" (un titre qui forcément fait envie…), très intrigué par le trailer, la bande-annonce ainsi que les quelques mots d’accroche (hum hum…) que l’on trouve sur la jaquette du blu-ray disponible en France, des qualificatifs signés Rue Morgue et Los Angeles Time.

Hé bien, voilà bien ce que l’on pourrait appeler un résultat en dents de scie… Le film de Jordan Downey montrant qu’il est capable de bien belles prouesses techniques et esthétiques et d’autre part qu’il est dans la difficulté quand il s’agit de tenir en haleine son public sur la durée.

Car il faut bien le reconnaître, "The head hunter" a de la gueule. Avec un budget restreint, l’équipe du film nous prouve ici que l’on peut faire quelque chose de bien léché. La photographie est très jolie et les quelques paysages (souvent naturels, si l’on écarte les quelques fonds utilisés par moments pour donner l’impression d’un bel horizon…) sont bien choisis pour nous plonger dans ces contrées lugubres et inhospitalières qui grouillent de monstres en tous genres, dissimulés dans la végétation environnante. Ajoutez à cela de jolis effets de lumière par-ci par-là, des décors intérieurs de vieille cabane fourmillant de petits détails et glauques à souhait ou encore des costumes/accessoires propres à cet univers mêlant Moyen-Age, Viking et Heroïc Fantasy (mention spécial au costume très travaillé et surtout au heaume que notre guerrier arbore sur sa tête avant d’aller chasser) et vous obtenez là une belle enveloppe pour une proposition de cinéma sérieuse pour qui aime un tant soit peu ce type d’univers mêlant Histoire et fantastique.

Malheureusement, le film de Jordan Downey montre également en parallèle de lourdes faiblesses (la faute à un budget restreint très certainement) comme ce manque de rythme, ce côté répétitif dans la narration (notre guerrier entend une sirène l’avertissant d’un monstre qui erre dans les parages, il sort l’attaquer – le tout en hors-champs – et il revient avec la tête de la créature qu’il accroche au mur tel un trophée de guerre) et cette histoire finalement bien pensée sur la fin mais si peu excitante pendant environ 45 minutes…

Car oui, c’est long, très long même, alors que le film ne dure que 72 minutes ! Il ne se passe pas grand-chose dans ces grandes forêts menaçantes et c’en est presque rageant… Le peu d’attaques de monstres se font hors-champs comme dit avant (tout est suggestion et imagination, sauf que c’est bien aussi de montrer quelque chose de temps en temps…) et seules les têtes des hideuses créatures qui peuplent ces terres nous sont dévoilées. Heureusement la dernière partie nous gratifie de bien meilleurs moments : une transformation, quelques jumpscares qui fonctionnent, un combat final simple mais efficace et un petit effet de surprise avant le générique de fin appréciable.

Au final, nous retiendrons surtout de "The head hunter" quelque chose de propre et soigné dans son esthétisme. Un travail minutieux sur les décors, les costumes/accessoires ou encore les sons et la lumière est clairement mis en avant ici, le nier serait pure bêtise ou véritable mauvaise foi.
Malheureusement, scénaristiquement parlant, le métrage se heurte à des passages trop longs et lents, à des séquences trop répétitives et à trop de scènes hors-champs (les confrontations entre notre guerrier et des monstres ne sont jamais dévoilées à l’exception de la bagarre finale), si bien que le spectateur ressent une certaine lassitude durant une grosse quarantaine de minutes de film (alors que ce dernier en compte 72).
Un budget restreint qui fut manifestement un sacré frein vraiment dommageable tant le métrage fourmillait de belles choses.

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Bande-annonce
Note
3
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David Maurice