Jaquette française
Death Stranding Director's cut | Death Stranding Director's cut | 2021
Jaquette originale
Death Stranding Director's cut | Death Stranding Director's cut | 2021
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Death Stranding Director's cut

Death Stranding Director's cut

Death Stranding Director's cut | Death Stranding Director's cut | 2021

Dans un futur proche, des explosions mystérieuses ont secoué la planète et déclenché une suite d'événements surnaturels : le Death Stranding. Alors que des créatures d'un autre monde rôdent aux alentours et qu'une extinction massive est imminente, Sam Porter Bridges doit voyager à travers les terres dévastées pour sauver l'humanité de l'annihilation.

L'Avis :

Essayer de résumer l'univers de Death Stranding est un véritable défi. Dans un futur proche, un événement catastrophique a brisé la frontière entre le monde des vivants et celui des morts. Les âmes des morts errent dans les Terres désolées, obligeant les survivants à se réfugier dans des villes souterraines et des bunkers, dont ils ne sortent plus jamais. En effet, si un humain est tué par un des Échoués, une immense explosion se produit, détruisant les alentours : une Néantisation.

Pour se ravitailler, ils s'en remettent à des Transporteurs, les seuls à braver les dangers de l'extérieur. Parmi ces derniers, Sam Porter, un Rapatrié, capable de survivre à la Néantisation et d'entrer en contact avec les Échoués. Des capacités forcément utiles lorsque votre quotidien consiste à voyager d'abri en abri dans les Terres désolées. Sam Porter, à qui l'on confiera rapidement une mission de la plus haut importance : relier les différentes villes-Relais du pays afin de recréer un semblant de Civilisation. Une quête qui va rapidement prendre beaucoup plus d'importance, et vous conduire à... sauver le Monde. Rien que ça.

Autant vous dire qu'au milieu de toutes ces thématiques, de tous ces concepts, vous allez tout d'abord être un peu perdu. Mais ce sentiment va être contrebalancé par la simplicité de ce que l'on vous demande au début du jeu : vous êtes un livreur, et votre mission consiste en premier lieu à aller d'un point A à un point B. Idéal pour vous permettre de vous familiariser avec l'univers imaginé par Hideo Kojima (la saga "Metal Gear Solid"). Le jeu annonce d'ailleurs directement la couleur : ce sera lent, long, fastidieux. Mais vous risquez bien d'aimer souffrir, et d'en redemander.

Car Death Stranding a l'immense mérite d'aller au bout de son concept. Pendant de nombreuses heures, vous évoluerez à pied, dans des paysages aussi beaux que tristes, déterminant votre itinéraire en fonction du dénivelé, des cours d'eau, de la présence d’Échoués ou de terroristes. Plus vous portez d'objets, plus votre progression sera compliquée, entre lenteur et déséquilibre. Et si l'on aura plus tard la possibilité de conduire des véhicules ou de fabriquer des structures telles que des ponts, le jeu s'arrangera toujours pour vous compliquer la tâche et gêner votre avancée.

Mais comme je le disais plus haut : on aimera ça. On aimera le sentiment d'avoir réussi à porter une quantité exagérée de colis sur le flanc d'une montagne, on aimera avoir trouvé LE raccourci qui vous change la vie, on aimera obtenir le meilleur classement pour avoir livré rapidement un objet en parfait état. Oui, "le meilleur classiquement", car dans l'univers de Death Stranding, vous récompense sera... l'avis donné par le client, et qui se matérialisera par une note et des "likes". Plus vous aurez de likes, plus le client sera susceptible de vous donner des missions importantes, et de vous laisser installer sur son terrain les structures destinées à faciliter votre tâche.

Ce système de "likes" est d'ailleurs omniprésent dans ce monde post-apocalyptique, et toutes vos actions sont susceptibles d'être jugées par les personnages du jeu, mais aussi par les autres joueurs. Ainsi, si vous êtes globalement seuls dans Death Stranding (avec néanmoins la présence permanente de votre BB, un foetus prématuré vous aidant à détecter les Echoués avec lequel vous nouerez un lien particulier), vous serez néanmoins au centre d'un immense réseau collaboratif. Ainsi, si vous installez une échelle, une corde d'escalade ou simplement un panneau d'encouragement, ces éléments apparaîtront dans les parties des autres joueurs qui pourront en profiter... et vous glisser quelques likes en retour. Un procédé qui rappelle évidemment celui des messages laissés dans Dark Souls, en le poussant au maximum.

Hideo Kojima développe ainsi tout un univers pour son jeu, qui va également bénéficier d'un casting impressionnant (Norman "La Fin absolue du Monde" / "Walking Dead" Reedus, Léa "La Vie d'Adèle" / "Spectre") Seydoux, Mads "Pusher" / "Valhalla rising" Mikkelsen, Margaret "Once upon a time in Hollywood" / "The Substance" Qualley, les réalisateurs Guillermo "L'Echine du Diable" / "Le Labyrinthe de Pan" del Toro et Nicolas Winding Refn - "Drive", "The Neon Demon"), d'une bande originale envoutante (avec principalement le groupe islandais Low Roar). Un univers tellement riche qu'il va parfois être un peu cryptique et complexe à appréhender, notamment lors des dernières heures de jeu, qui multiplient les rebondissements sans nous laisser le temps de les digérer.

Au rayon des bémols, on sera également parfois frustrés par des commandes qui ne sont pas toujours très précises. Si c'est regrettable pour un jeu où le moindre pas de travers peut avoir des conséquences désastreuses, cela se ressent surtout dans les séquences d'action, franchement brouillonnes, et les phases en véhicule, souvent poussives. Des défauts qui m'ont parfois poussé à m'éloigner un peu du jeu... pour mieux y revenir quelques jours plus tard.

Death Stranding est ainsi un jeu tout simplement fascinant, qui réussit à nous donner envie de le continuer alors qu'il nous fait régulièrement souffrir. On comprendra aisément qu'entre le gameplay, le rythme, l'univers, certains joueurs rejettent totalement le jeu d'Hideo Kojima. En ce qui me concerne, il s'agit d'une expérience forte, sur laquelle j'ai passé des dizaines d'heures à ce jour, et que je continue encore à explorer (et à découvrir !) bien après sa conclusion.

Death Stranding Director's cut | Death Stranding Director's cut | 2021
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Bande-annonce
Note
5
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Steeve Raoult