Stephane Gehin

Stephane Gehin

Après avoir participé à la seconde édition du Frissons Festival à Reims, j'ai voulu mettre en avant quelques auteurs et autrices rencontré(e)s lors de cette édition, à travers un interview puis des chroniques de livres quand j'aurai eu le temps de les lire !

Le premier à avoir répondu présent est Stéphane Gehin, qui était mon sympathique voisin lors du Festival. Un auteur multiforme, comme vous allez le découvrir...

* Bonjour Stéphane (quel beau prénom !) Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

Salut Stéphane (en effet, je kiff ce prénom !), alors moi c’est … Stéphane, 38 ans, coach sportif au Luxembourg (mais originaire du sud de la France, près de Marseille) et je suis passionné par beaucoup beaucoup (trop) de choses !

* Coach sportif, magicien, mentaliste, auteur… tu as combien de cordes à ton arc ??? Et tu fais comment pour gérer tout ça, tu arrives à créer des journées de 48h avec tes talents de magicien ??

La vie est courte, faut tenter plein de choses pour voir ce qui nous plait vraiment ! En dehors de mon métier de coach sport, je tente de trouver un maximum de temps pour combiner toutes mes passions. J’essaye d’écrire tous les jours un petit peu, je réfléchis aussi beaucoup à mes futurs spectacles en tant que magicien. Je possède un Bullet Journal sur lequel j’écris mes « to do list » pour les jours, les semaines et les mois à venir. Je m’oblige à respecter mes deadlines et je fais tout pour être le plus productif possible. Le temps passe vite. Je m’interdis toute procrastination.

Écriture, magie, piano, improvisation théâtrale, sport, lecture… Je ne me vois pas vivre sans tout ça. N’ayant pas d’enfant, j’ai alors plus de temps que certains parents 😉 (mais mon chien prend pas mal de temps aussi :D )

* Qu’est-ce qui t’a motivé à devenir auteur ? Et pourquoi dans l’univers « fantastique / horreur » ?

Depuis que je suis gamin, j’ai toujours adoré l’horreur et le fantastique. Les jeudis de l’angoisse était une véritable épreuve pour moi ! Et, je m’amusais à déambuler dans les rayons horreur des vidéoclubs. Certaines couvertures de VHS me terrifiaient (Braindead par exemple. Je n’osais pas la retourner pour voir ce qu’il se cachait derrière).
Mon frère était un grand fan de Stephen King. C’est un peu grâce à lui que j’ai découvert son univers. Puis, je me suis amusé à écrire plusieurs textes. Et, pendant le confinement en 2020, je me suis lancé dans l’autoédition tandis que je bossais sur ma BD Atomic Jack. Et depuis, c’est un réel plaisir de partager mes écrits avec mes lecteurs !

* Est-ce que le cinéma de genre est quelque chose que tu affectionnes et qui nourrit ton univers d’auteur ou est-ce plutôt la littérature de genre ?

Oui, carrément ! Je ne sais pas combien d’heures de film gore et d’horreur j’ai cumulé dans ma vie, mais c’est clairement devenu une de mes principales sources d’inspiration. Et bien entendu, la littérature de genre prend une grande place dans ma vie de lecteur.

* D’ailleurs, niveau littérature, quels sont tes auteurs favoris et quels sont tes livres de chevet (tous genres confondus)

Mon auteur favori reste et restera avant tout Lovecraft. Son style, son univers, ce qu’il a apporté à littérature fantastique… Il fait partie de ces personnes qui ont bouleversé mon imagination. Sinon, dans le genre horrifique, j’aime beaucoup Joe Hill. Un style dont je suis aussi adepte est le polar noir. Je prends beaucoup de plaisir à lire du Jim Thompson, du Donald Ray Pollock ou bien du Peter Loughran. Je suis aussi un très grand lecteur de livres traitant de la science en général. Biologie, physique, astronomie… tant de sujets qui me passionnent. Mon livre de chevet du moment (j’en ai deux) : Le grand bordel de l’évolution de Léo Grasset (science) et Le seigneur des porcheries de Tristan Egolf.

* Vu que tu étais mon voisin au Frissons Festival, j’ai vu que ton univers était assez varié, puisque tu écrits aussi bien du fantastique que de l’horreur voir du pur trash. Tu aimes explorer divers genres et ne pas te cantonner à un seul style ?

Exactement. J’aime beaucoup écrire dans un style plus soutenu et avec une prose plus délicate et sombre comme j’adore me lâcher avec une grosse dose de violence et de gore. J’ai aussi le tome 1 d’un polar sombre qui sortira en 2025. Le seul style sur lequel je n’oserai pas m’aventurer est le thriller. Il demande une certaine préparation et beaucoup de connaissances que je ne souhaite pas développer. Je laisse ça aux plus compétents !

* Peux-tu nous présenter ton recueil de nouvelles « Lorsque la nuit tombe » ?

Il s’agit d’un recueil des 7 nouvelles qui ont comme point commun la nuit. La nuit, tout est possible. La nuit, les pires abominations prennent vie. Je suis parti sur ce principe pour écrire ces sept histoires dans un style Lovecraftien. Le fantastique et le cauchemardesque remplacent le gore (même si la violence est bien présente). La prose est plus soutenue, le bestiaire a quelque chose de d’innommable et de cyclopéen !
Les retours sont si bons que je suis en train de préparer le tome 2.

* Ton livre « Violence Gratuite » a l’air de bien porter son nom. Tu peux nous en parler ?

Après avoir écrit Lorsque la nuit tombe, j’ai voulu me lâcher sur le trash. Du coup, j’ai eu cette idée d’écrire une sorte de petite saga au doux nom de Violence Gratuite. Le tome 1 traite de la paranoïa (pas vraiment au sens médical, mais plutôt au sens large). Le style est cash, brutal, trash, vulgaire, violent.

On y découvre trois histoires. La première parle d’un homme infidèle qui tombe dans une spirale infernale et meurtrière, pensant que tout le monde est au courant de son acte honteux. La deuxième parle d’une vraie maladie associée à la paranoïa, Ekbom. Le malade se croit infesté par des asticots sous sa peau. Et la troisième histoire nous transporte aux côtés d’un pauvre type se retrouvant dans un groupuscule complotiste aux tendances plutôt étranges… Ca se lit vite, c’est bourré d’humour noir et c’est pas mal trash. Parfait pour décompresser !

* De quoi parle « Train de Nuit » ?

Train de nuit est mon premier livre autoédité. Il parle d’un jeune homme qui doit prendre un train pour se rendre à Lyon. Il arrive dans une ville habitée par de curieux personnages qu’il s’empresse de fuir. Une fois dans son train, les ennuis peuvent réellement commencer. Ceux qu’il pensait avoir semé se retrouve en sa compagnie…
C’est un véritable voyage cauchemardesque ponctué de scènes bien gores pour un final grandiose.

* Tu as un nouveau projet en cours, « Dossier Sandview », que tu as dévoilé au Frissons Festival, à savoir un recueil de nouvelles se déroulant dans la ville de Sandview, avec une carte de différents lieux de cette curieuse ville, lieux qui seront numérotés afin que le lecteur puisse se rendre à l’histoire correspondant à ce lieu, dans l’ordre qu’il lui plait. Ca m’a l’air plutôt inventif et intrigant comme procédé. Tu peux nous parler de la genèse de ce projet qui sortira en 2025, nous dévoiler qu’est-ce qu’on pourra trouver à Sandview ?

Alors, ce projet est l’œuvre de ma vie (j’exagère un peu).
Le lecteur sera plongé aux côtés de Stephen, un gars qui après avoir découvert l’existence de cette curieuse ville appelé Sandview par le biais de son défunt grand-père, décide d’aller y faire un tour. Là-bas, il va rencontrer Eddy. Un vieux type qui connait tout sur tout. Il lui proposera alors de lui raconter ce que la ville cache comme secret.
À partir de là, le lecteur pourra à l’aide d’une carte aller visiter chaque quartier du patelin.
Les histoires auront des liens entre elles et plusieurs personnages s’y croiseront.

Maintenant, passons à la partie intéressante : ce livre sera démoniaque à souhait. J’y introduis toutes les atrocités possibles afin de non pas choquer mon lecteur ou ma lectrice, mais de les traumatiser à VIE. Aucun monstre là-dedans, seulement des humains épouvantables prêts à tout pour combler leurs pulsions.
J’y ajoute une grosse touche d’humour noir et ça donne un cocktail vraiment délirant. Si délirant que quand je relis mes textes, je me dis : bordel, je suis taré…
Hâte de l’avoir terminé et d’entendre les différents avis sur cet ouvrage. Le meilleur que l’on pourrait me faire serait celui-ci : il faut enfermer l’auteur de ce livre à tout jamais !

* En matière de cinéma fantastique/horreur, quels sont tes films favoris et tes réalisateurs préférés ?

J’ai trois films d’horreur favoris :
- "Scream" : ce film respire les années 90. Une violence qui a fait parler de lui pendant longtemps, un twist final vraiment bien trouvé et surtout, il a su réinventer certains codes du slasher.
- "Massacre à la tronçonneuse" (celui de 1974) : j’adore l’ambiance crade et poisseuse de ce film. Sa bande son bizarre, sa couleur digne des plus terribles VHS au monde. Il y a un truc inexplicable dans ce film. Il me fascine.
- "L’antre de la folie". Ce film de Carpenter est sous-côté. Véritable cauchemar digne de Lovecraft. Je l’ai vu des dizaines de fois et je le considère comme un véritable chef d’œuvre.
Niveau réalisateurs, Carpenter reste mon favori.

* Si tu devais donner envie à un lecteur qui ne te connaît pas d’entrer dans ton univers, que lui dirais-tu ?

Que tu sois un cultiste adorateur de grands anciens ou bien un psychopathe qui chercher un livre à lire entre deux meurtres, viens me découvrir. Je suis un lecteur curieux et surtout, un auteur curieux. J’aime jouer avec les styles et mon esprit a encore un gros paquet d’idées en lui. Donc, ce n’est pas demain que je vais m’arrêter d’écrire !

* Que peut-on te souhaiter pour l’avenir ?

De trouver le temps pour concrétiser tous mes projets. Je n’aspire pas à la célébrité ou être riche. Je veux seulement faire ce que j’aime et faire plaisir à celles et ceux qui ont les mêmes délires que moi. Finalement, la littérature et la magie sont assez proches : ça fait rêver. Et rêver, c’est une chose dont nous avons tous besoin.

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Stéphane Erbisti