Willies - Les

Willies - The

Un campement dans la nature deviendra une nuit de frissons et de sueurs froides inoubliable pour trois jeunes garçons (les frères Josh et Kyle accompagnés de leur cousin Michael) qui partagent leurs histoires d'épouvante favorites autour d’un feu. Quelle sera la plus horrible ? Celle du hamburger avec un bien étrange ingrédient ? Celle du train fantôme pas comme les autres ? Celle du chien dans le four à micro-ondes ? Celle du monstre dans les cabinets de l'école ? Ou bien encore celle de l’adolescent insupportable qui coupe les ailes des mouches et chaparde de l’engrais au paysan du coin sans craindre aucunement de possibles représailles ? Vous le saurez à la lecture de cette critique…ou pas !

Willies - Les | Willies - The | 1990

L'AVIS :

Vous l’aurez compris à la lumière du résumé ci-avant : Les Willies (qu’on pourrait traduire par « Les chocottes » ou « Les jetons ») est un film à sketches horrifiques dans lequel deux frères et leur cousin se réunissent autour d'un feu de camp et décident de se raconter des histoires effrayantes, dont chacune, à la manière des légendes urbaines, est censée être vraie. Dans les dix premières minutes du film (avant même le générique d'ouverture), ils se racontent trois histoires brèves pour se mettre en appétit.

On commence alors avec Tennessee frickasee (« La fricassée du Tennessee ») dans laquelle une personne découvre un truc bizarre dans sa nourriture achetée dans un fastfood. Ultra rabâchée, la légende de ce court est inutile autant qu’inoffensive et en plus, la grosse dame dégustant son poulet frit joue atrocement mal et ce ne sont pas les zooms avant et arrière sur sa tête utilisés pour marquer la surprise qui y changeront quelque chose !

On enchaîne quelques minutes plus tard avec Haunted estate (« Domaine hanté ») montrant un vieil homme ressentant les terreurs d'un manège d'horreur dans un parc d'attractions. Court, efficace, avec des effets spéciaux assez bien faits mais à la fin trop prévisible, ce segment ne restera pas non plus dans les annales des grandes œuvres du septième art !

Puis c’est à Poodle souffle (« Le soufflé de Poodle ») de conclure ces mini histoires avec le récit d’une femme qui met son caniche Poodle au four micro-ondes pour le sécher avec le résultat prévisible qu’on lui connaît. C’est tellement vain qu’on préfèrera revoir la même scène mais avec une bestiole du style des "Gremlins" dans le four !

Peu après le générique tant attendu, ces ados en mal de sensations, finiront par se raconter deux récits beaucoup plus longs. Ainsi, dans le premier intitulé Bad apples (traduisible par « Mauvaises graines »), on fait la connaissance du jeune Danny Hollister qui se débat dans son école avec des enfants l’ayant choisi comme victime et une enseignante autoritaire. Le seul qui lui témoigne de la sympathie est l’intendant de l'école, M. Jenkins. Quand celui-ci disparaît dans les toilettes de l’établissement, Danny y entre à son tour et aperçoit un monstre caché dans une des cabines. Il s’empresse alors d’aller le répéter à sa professeure, qui ne le croit absolument pas tout comme ses intimidateurs. Vont-ils le regretter en allant vérifier par eux-mêmes ?

Certes, cette histoire a évidemment été inspirée par la nouvelle de Stephen King « Here there be tygers » (« En ce lieu, des tigres ») et il y a un monstre qui n'est pas trop mal fait pour un film à très petit budget et au look très proches des créatures de la franchise des "Ghoulies", mais cela ne représente que quelques secondes de divertissement seulement ! Pour le reste, c’est vraiment trop long et surtout, c’est très mal joué ! La palme revenant au gosse interprétant Danny ! Il s’agit pourtant, pour information, de Ian Freid, jouant aussi le fils de Rocky au cinéma et surtout devenu par la suite…Ina Fried ! La bonne nouvelle c'est que sa carrière d’acteur s’arrêtera avec le métrage objet de cette critique, étonnant non !?

On finira cette anthologie (ouf !) avec Flyboy (« Moucheron ») mettant en scène Gordy Belcher, un jeune tyran en surpoids ayant une étrange et inquiétante fascination pour les mouches qu’il torture et épingle dans des décors fabriqués maison. Il est également attiré par un engrais secret créé par le fermier local Spivey, qui fait pousser ses cultures dans des proportions démesurées. Il lui en vole d’ailleurs très souvent, mais finira par regretter, un jour, toutes ses exactions…

Aussi long que le précédent et lorgnant vers l’aspect dérangé et crasseux des métrages de la firme Troma, ce segment en est cependant très loin tant c’est pénible à regarder et encore une fois mal joué, hormis l’interprète de Gordy campant tellement bien l’odieux personnage, qu’on a envie de voir souffrir autant que ses drosophiles persécutées ! Aurons-nous au moins cette satisfaction ? « Tout dépend de ce que vous attendez ! » sera notre seule réponse…

On conclura alors ce film à sketches avec un retour au camp des trois jeunes garçons déjà revus au cours d’interludes entre chaque segment, mais qui ici, auront le droit à une surprise de taille qui en surprendra plus d’uns ! Enfin les plus naïfs surtout !

Écrit et réalisé par Brian Peck The Willies n'a pas apporté grand-chose au rédacteur de cette chronique et il se doute bien que cela ne changera pas beaucoup vos vies non plus, mais s’il peut vous faire gagner 1h30 de la vôtre en vous conseillant fortement d’éviter cette immondice alors n’hésitez pas ! Les acteurs sont mauvais dans l’ensemble et aucun des personnages qu’ils incarnent ne suscite de l’empathie tellement ils sont peu brossés. Retenons tout de même pour l’anecdote, que l’on retrouve au sein de la distribution Sean Astin (Sam dans la franchise de "Le seigneur des anneaux") et qu’on mentionne également son rôle dans The Goonies façon clin d’œil ! Pour ce qui est du scénario, celui-ci est étrange car au lieu des trois ou quatre récits habituels pour ce genre de métrage, il n'y a que deux histoires principales et quelques mini-scènes bizarres de type « mythe urbain » au début et n'apportant rien au film ! Quant aux deux histoires principales, elles sont toutes les deux faibles car trop longues et semblent s'adresser aux enfants. Etonnant d’ailleurs que ce long-métrage fût, en son temps, interdit aux moins de 13 ans !

Ce métrage à tiroirs commence par le récit fil directeur mettant en scène trois gamins partis camper qui se racontent des histoires pour se faire peur le soir autour d’un feu. Si au début, ils ne font que se narrer trois légendes urbaines archi ressassées, ils se raconteront par la suite, deux plus (trop ?) longs récits. Mais bon sang, que c’était mal rythmé et sans intérêt ! Ainsi, si l’ensemble est complètement inégal quant à la durée des segments (de 3 à 35 mn !), on ne peut pas dire non plus que les acteurs jouent tous très bien ! Les effets spéciaux et le scénario ne vont pas non plus redorer le blason de cette entreprise nommée Les Willies, pas effrayante pour deux sous et aux chutes plutôt prévisibles dans l’ensemble ! En revanche, on sera d’accord sur une chose : la qualité des courts métrages. Ils sont tous nuls ! Le seul intérêt de ce film sera une blague vaseuse faisant référence au métrage The Goonies dans lequel Sean Astin (ici interprétant un des trois narrateurs) est également apparu, c’est dire le niveau !

Willies - Les | Willies - The | 1990
Willies - Les | Willies - The | 1990
Willies - Les | Willies - The | 1990
Bande-annonce
Note
1
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Vincent Duménil