Affiche française
Cleaning lady - The | Cleaning lady - The | 2018
Affiche originale
Cleaning lady - The | Cleaning lady - The | 2018
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Cleaning lady - The

Cleaning lady - The

Alice est folle amoureuse d’un homme marié, Michael, dont elle ne parvient pas à se détacher malgré de nombreuses tentatives, persuadée que ce dernier ne quittera jamais sa femme pour vivre à ses côtés.
Un jour, elle fait la rencontre de Shelly, une jeune femme au visage en grande partie brûlé et au tempérament très calme et réservé, mandatée par le propriétaire de son appartement pour un problème de plomberie. Les deux jeunes femmes vont rapidement se lier d’amitié mais derrière ces cicatrices sur le visage de Shelly se cache une horrible vérité qu’Alice va progressivement découvrir…

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L'AVIS:

Sous ses airs de téléfilm, "The cleaning lady" est un mélange de thriller et de drame horrifique, bien que nous préfèrerons peut-être chez nous à horreur.com le classifier dans notre section « Tueur fou ».
Après avoir réalisé "Jack Brooks : tueur de monstres", "The shrine" et "Girl house", le réalisateur Jon Knautz nous livre ce petit film d’1h26 intitulé "The cleaning lady" sorti en France par la petite porte, celle du support laser (au choix dvd, blu-ray ou combo blu-ray/dvd chez ESC Distribution). Un long-métrage qui fait suite à un court sorti deux ans auparavant et mettant déjà en scène l’actrice Alexis Kendra (également co-scénariste sur les deux films) devant la caméra de Jon Knautz.

C’est en faisant mes petites emplettes sur un site marchand que je suis tombé sur cette jaquette de dvd fort attirante nous présentant une femme de ménage avec comme ombre au sol sa silhouette sous forme de grande tache rouge sang. Il suffira ensuite de la petite mention d’accroche « Vicieux et brutal » provenant d’un journaliste du fameux site Internet spécialisé dans l’horreur Bloody Disgusting pour me décider à acheter ce film qui m’était alors totalement inconnu.

Un film qui ma fois m’a plutôt bien plu, même si ce dernier n’est pas exempt de petits défauts.

Alors oui, il est vrai qu’au départ "The cleaning lady" n’augure rien de bien bon avec cette réalisation proche du téléfilm mais rapidement le film instaure une histoire certes simple mais suffisamment intéressante entre ces deux femmes que tout semble opposer (l’une est belle et ne semble pas être dans le besoin tandis que la seconde est renfermée, seule et souffre de son visage défigurée suite à un accident survenu par le passé).

Une narration lente qui, à la manière d’un "May" de Lucky McKee ou encore d’un "The stylist" de Jill Gevargizian, va tranquillement nous plonger dans une atmosphère qui va progressivement s’assombrir au fur et à mesure que nous en apprenons un peu plus sur cette femme qui attise la curiosité et intrigue fortement de par ses attitudes et son comportement si singuliers.
D’ailleurs, l’actrice Rachel Alig qui interprète le rôle de Shelly le fait avec justesse : un personnage sombre, inquiétant et énigmatique dont on ignore totalement les motivations tout au long de la première moitié du métrage. Difficile en effet de savoir où cette dernière veut en venir, elle qui se rapproche de plus en plus d’Alice et devient de plus en plus envahissante jusqu’à s’intéresser à ses histoires de cœur compliquées qu’elle se permet quelque peu de juger également…

Un rythme qui va aller crescendo, nous dévoilant alors le vrai visage (si l’on peut dire) de Shelly mais également son passé à l’aide de flash-backs dans lesquels nous en apprendrons plus sur son enfance douloureuse et sur ses motivations (à ce titre, deux lectures sont possibles pour comprendre les agissements de Shelly par la suite mais je n’en dirai pas plus pour éviter tout spoiler).
Et c’est tout là que le personnage de Shelly est intéressant et quelque peu perturbant : alors que nous avons de l’empathie pour ce personnage et son passé horrible, nous ne pouvons également nous empêcher de le considérer comme une prédatrice redoutable au fur et à mesure qu’elle se dévoile à nous.

Et même si le film s’avère quelque peu prévisible dans sa seconde partie, impossible de lui reprocher d’être ennuyeux. En effet, bien que parfois convenues, les péripéties qui s’enchaînent dans cette seconde moitié du long-métrage de Jon Knautz, plus sombre et violente, se suivent avec plaisir. Machiavélique, sanglante et dramatique, l’intrigue bascule dans l’horreur, entre torture à l’acide, kidnapping et séquestration ou encore proxénétisme aggravé.

Certains regretteront peut-être cette fin soudaine laissant place subitement au générique de fin. Il est vrai que ce final brusque laisse une presqu’impression d’inachevé sur le coup, d’autant plus marquée que nous étions alors sur une pente ascendante en termes de rythme et de tension (entrée dans l’antre de notre prédatrice, jeu de cache-cache haletant, altercations violentes…) sur cette dernière partie de film. Et pourtant, après coup, nous acceptons volontiers ce final qui pourra être interprété de plusieurs façons différentes là aussi.

Drame horrifique assez simple au premier abord mais finalement bien ficelé et aux multiples niveaux de lecture dont nous nous rendons compte au fil de cette histoire qui va crescendo dans l’horreur et la tension, "The cleaning lady" est une bonne petite surprise. Non transcendant et quelque peu prévisible, le film de Jon Knautz reste toutefois bien sympathique et se suit agréablement grâce notamment à son duo d’actrices principales qui jouent avec beaucoup de justesse.

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Bande-annonce
Note
3
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David Maurice