Affiche française
COMME TOUS LES MATINS | COMME TOUS LES MATINS | 2018
Affiche originale
COMME TOUS LES MATINS | COMME TOUS LES MATINS | 2018
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Comme tous les matins

Comme tous les matins

Il a deux passions dans la vie : Internet et ………….

COMME TOUS LES MATINS | COMME TOUS LES MATINS | 2018

Ca fait maintenant de nombreuses années que Cédric Dupuis s'adonne à la réalisation de films indépendants avec toujours ce penchant pour le gore et l'esprit trash.

Après plusieurs intéressants courts-métrages, il a prouvé ses qualités d'écriture et de réalisation à travers son premier et excellent long-métrage "Making Off" sorti en 2012, offrant à la France une nouvelle perle du cinéma gore positionné sur le terrain de l'underground.

Mêlant sans retenue l'humour grossier, les scènes à la violence graphique plutôt poussée et quelques trasheries scatologiques supplémentaires, Cédric reste dans une voie peu appréciée du grand public mais ne cesse de partager sa passion aux personnes réceptives à ses travaux, toujours avec la légèreté d'un sage... Conscient des caractères explicites et grotesques de ses films, il n'hésite pas à s'amuser et à montrer tout ce qu'il peut à l'écran afin de rire de l’écœurement.

Au final on peut même trouver un raccord entre son esprit et celui de François Yagopian (Trilogie "Faim de Mort").

A présent, c'est au tour de son dernier bijou "Comme tous les matins" de faire surface. Remake de son propre court-métrage éponyme de 2006.

Diffusé pour la première fois au meilleur lieu de convivialité pour passionnés de films d'horreur/fantastique en France qu'est le Bloody Week-end organisé une fois par an à Audincourt, il va une nouvelle fois présenter une merveilleuse saloperie qui tâche en poussant toujours plus loin ses séquences gores.

Toujours sous la forme d'un court-métrage, nous avons le plaisir de revoir Olivier Bureau (de "Making Off") interprétant le personnage principal; un homme casanier enfermé dans la routine, s'ennuyant de ce peu d'activités quotidiennes et recherchant sa bien-aimée à travers le réseau Internet. Contrairement au chevelu du film de 2006, ce protagoniste s'avère plus introverti, moins confiant, plus attachant et surtout moins pervers dans le paraître.

La qualité technique est bien évidemment largement améliorée, les plans sont filmés avec plus d'habileté, l'écriture du scénario et des dialogues reste parfois exactement la même que celle du film original (à quelques dialogues près et avec quelques rajouts) mais l'évolution de la situation dans laquelle se trouve le personnage principal change avec un retournement qui le placera dans une situation de confrontation plutôt bordélique.

Gardant le même personnage féminin de Lucy Pieron (à 3 années d'âge près), cette dernière se trouvera face à un inconnu plus imprévisible dans ses réactions et plus malaisant que ce soit au niveau de son comportement ou de sa figure innocente. Mais ça n'empêchera pas que ce qui doit se passer va se passer... La situation plonge dans l'horreur totale, la brutalité de ce remake vient remplacer l'extrême déviance de l'original, l'atmosphère sombre laisse place au gore et aux éclaboussures et la pénétration de boîte crânienne est remplacées par un combat dément et grand-guignolesque qui tache l'écran bien comme il faut !

Cédric revisite son ancien film avec plus d'amusement, plus de générosité dans le déversement de sang et plus d'habileté dans la mise en scène et dans la direction des acteurs. Il offre un carnage et une orgie d'hémoglobine rarement visible dans le cinéma français et ça fait plaisir à voir. On retrouve le même style d'utilisation d'effets numériques (très efficaces) que dans "Making Off" avec une dose d'effets spéciaux réels qui offre un savoureux mélange franchement honorable.

Conservant ensuite son final gentillet mais toujours aussi amusant, Cédric Dupuis clôture son nouveau film dans la joie et la bonne humeur après avoir livré des scènes particulièrement coriaces et répugnantes (bien que beaucoup moins perverses que celles de son modèle de 2006).

C'est donc un vrai plaisir de retrouver l'univers décomplexé du cinéaste français indépendant en plus des améliorations techniques apportées au fur et à mesure de ses réalisations, et son public s'impatientera certainement de découvrir ce qu'il proposera d'autre à l'avenir.

"Comme tous les matins" est un court-métrage gore trop rare en France pour que l'on passe à côté, surtout si vous êtes le genre de personne à savourer le goût de la matière excrémentielle ou bien du liquide sanguin qui peut aussi bien s'échapper d'un visage charcuté que d'un pénis découpé...

COMME TOUS LES MATINS | COMME TOUS LES MATINS | 2018
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Note
5
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Nicolas Beaudeux