Affiche française
30 JOURS DE NUIT : JOURS SOMBRES | 30 DAYS OF NIGHT : DARK DAYS | 2010
Affiche originale
30 JOURS DE NUIT : JOURS SOMBRES | 30 DAYS OF NIGHT : DARK DAYS | 2010
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30 jours de nuit : jours sombres

30 days of night : dark days

Quelques temps après le massacre de Barrow en Alaska, la jeune Stella tente de dévoiler la vérité sur ce qui s’est réellement passé dans cette petite bourgade durant ces trente jours sans soleil. Mais cette dernière a beau essayer de convaincre les gens que les vampires existent et qu’ils ont saccagé sa ville et massacrer ses habitants, personne ne semble la croire.

Lors de ses multiples conférences à ce sujet, elle fait la rencontre de trois personnes qui chassent justement les vampires et qui ont besoin de bras dans une mission des moins ordinaires : tuer la reine des vampires, Lilith.

30 JOURS DE NUIT : JOURS SOMBRES | 30 DAYS OF NIGHT : DARK DAYS | 2010

Trois ans après le petit succès de "30 jours de nuit" de David Slade, une adaptation cinématographique du comic éponyme de Steve Niles et Ben Templesmith, un second opus intitulé "30 jours de nuit : jours sombres" est dévoilé au public. Sorti directement sur support laser, le film de Ben Ketai (ayant justement œuvré sur la série "30 jours de nuit" entretemps) poursuit l’histoire de Stella, la petite amie de notre héros décédé à la fin du premier opus.

Les suites de bons films qui sortent directement en DTV inquiètent toujours le public, habitué à voir des franchises rapidement anéanties par un (ou deux) opus suivant(s) de mauvaise qualité. Les films de vampires ont d’ailleurs déjà donné (et perdu) à ce petit jeu-là… En effet, si des franchises comme "blade" ou "underworld" sont parvenues à nous donner des suites non dénuées d’intérêt ("blade 2" et "underworld evolution" étant d’ailleurs fort réussis), ce ne fut malheureusement pas le cas des sagas de "une nuit en enfer" ou "vampires" par exemple.

Alors qu’en est-il donc de cette suite de "30 jours de nuit" ? Réponse dans les quelques paragraphes qui suivent…

Nouvelle histoire, nouvelle approche : "30 jours de nuit : jours sombres" est radicalement différent de son aîné sur bien des points et nous ne pouvons qu’être déçus du résultat. Un constat rapidement établi qui vient en quelques minutes seulement mettre un terme à tous nos espoirs de voir une suite de qualité au bon petit film de David Slade… Une fois de plus tout était désillusion…

Exit l’ambiance froide (pour ne pas dire glaciale) et prenante du premier opus : place à présent à un film plus calibré action dans lequel nos vampires ne sont plus que des cibles à abattre sans se poser de question et plus forcément des objets de curiosité comme cela était le cas dans "30 jours de nuit". Le petit village de Barrow, perdu au milieu de nulle part et terriblement glauque lors de ces trente jours sans soleil, cède sa place à la majestueuse Los Angeles : une atmosphère bien moins oppressante, même si les scénaristes tentent de nous amener dans des petits recoins de la « cité des anges » (qui ne font pas bon ménage avec les vampires habituellement…), dans des lieux peu hospitaliers comme des hangars, des égouts ou encore un bateau lugubre.

Le scénario est on ne peut plus simple : on reprend l’héroïne du film de David Slade (on change l’actrice au passage car visiblement notre amie n’a pas rempilé, nous ne pouvons d’ailleurs que l’en féliciter) et on l’abandonne dans un petit groupe de pseudos-mercenaires bien décidés à déglinguer du vampire. Une recette assez classique dans les films de monstres en tous genres qui vient enlever toute originalité au scénario de cette suite.
D’ailleurs, la trame narrative en elle-même n’est pas très intéressante, voire même très linéaire : nous suivons nos mercenaires dans leurs assauts répétés, dans cette traque peu réjouissante et bien laborieuse, pour trouver et anéantir la reine des vampires nommée… Lilith (tiens, encore une touche d’originalité!)

Une histoire simpliste qui ne s’arrête cependant pas à là au rayon des déceptions à notre plus grand regret. A ce manque d’originalité sur le papier viennent s’ajouter des passages arrivant comme un cheveu sur la soupe sans grande explication au préalable (mais comment nos mercenaires en herbe arrivent-ils aussi facilement aux endroits stratégiques?), des séquences blablateuses histoire de meubler un peu de temps en temps (le genre de dialogues par ailleurs vus et revus dans maints films) ainsi que des en veux-tu en voilà (l’otage que l’on libère pour ensuite le suivre au pas pour découvrir son repère…)

Niveau casting, là aussi nous sommes bien loin du film de David Slade. Fini Josh Hartnett et ses amis : place à nos pseudos-mercenaires sans grand intérêt qui s’avèrent être des personnages fades et peu attachants. Difficile d’être un minimum satisfait d’un casting quand les deux personnages principaux ne sont pas à la hauteur de nos espérances : une Stella qui tire la gueule constamment et part un peu à la va-vite dans sa quête vengeresse (« Stella, on n’a même pas de plan » lui dit d’ailleurs son ami avec qui elle nous fera d’ailleurs profiter d’une petite séquence de cul, histoire d’essayer de réveiller un peu le public somnolant), et une Lilith un peu mollassonne à qui on aimerait clairement foutre un bon coup de pied (ou autre…) dans le cul!

Et ce ne sont pas les vampires qui vont aider le navire à remonter un peu à la surface. Bien ternes par rapport à "30 jours de nuit" premier du nom, nos buveurs de sang n’ont plus totalement le même look (vêtements de cuir, gilets à carreaux… des vampires citadins moins effrayants quoi!), complotent avec la police (qu’ils sont vilains alors!) et ont même perdu au passage leur dialecte qui faisait pourtant l’une de leurs particularités. Des vampires américanisés visiblement, moins sauvages que ceux qui nous avaient été présentés dans le film de David Slade. Désolant…

Par contre, en ce qui concerne les effets spéciaux, nous touchons du doigt peut-être là l’un des rares bons points de "30 jours de nuits : jours sombres"… En effet, Ben Ketai et son équipe nous offrent ici quelques passages bien sanguinolents avec au programme headshoot, décapitation, déchiquetage de cou en gros plan ou encore énucléation à l’aide d’un crochet. Le sang est certes bien souvent numérisé et le côté quelque peu « crasseux » de certains effets spéciaux du premier opus ne sont plus présents mais n’allons pas trop chipoter sur ce point-là car le film demeure tout de même généreux en plans sanglants.

Au final, ce "30 jours de nuit : jours sombres" ne brille pas bien longtemps (normal au vu du titre direz-vous…) et montre très rapidement ses grandes et nombreuses faiblesses : une histoire peu originale, un schéma narratif très linéaire, un casting médiocre mais surtout aussi une ambiance moins oppressante et des vampires nettement moins terrifiants que dans "30 jours de nuit" premier du nom.
A trop vouloir se démarquer de son aîné, le film de Ben Ketai en perd ce qui faisait justement son charme et son originalité pour finalement devenir un film de vampires sans grande saveur… Très vite oubliée, cette suite annonce prématurément la fin très probable d’une saga qui démarrait pourtant très bien.

30 JOURS DE NUIT : JOURS SOMBRES | 30 DAYS OF NIGHT : DARK DAYS | 2010
30 JOURS DE NUIT : JOURS SOMBRES | 30 DAYS OF NIGHT : DARK DAYS | 2010
30 JOURS DE NUIT : JOURS SOMBRES | 30 DAYS OF NIGHT : DARK DAYS | 2010
Note
2
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David Maurice