Bienvenue a zombieland
Zombieland
Le monde est totalement infesté de zombies et la population humaine a quasiment été décimée. Columbus, un jeune homme timide mais débrouillard, lutte pour sa survie. En chemin, il rencontre Tallahassee, un chasseur de zombies amoureux fou des biscuits Twinkies. Nos deux gaillards se mettent en chemin et font la connaissance de deux jeunes filles : Witchita et Little Rock. Witchita ne désire qu’une chose : emmener sa petite sœur dans un parc d'attraction. Après quelques coups fourrés, le quatuor décide de s’allier et de lutter ensemble contre les zombies…
Décidemment, les films de zombies ont toujours le vent en poupe. Les parodies aussi. Le succès de "Shaun of the Dead" ne s’est jamais démenti et nombreux sont ceux qui ont voulu surfer sur la vague. Le réalisateur Ruben Fleischer n’est pourtant pas un grand fan du genre. Il l’avoue lui-même. Néanmoins, il a accepté de relever le défi qui lui était tendu, après le refus de John Carpenter de réaliser le film, qui était initialement un épisode pilote pour une série télévisée. Ruben Fleischer s’est donc documenté sur les zombies movies, et en a visionnés pas mal afin de ne pas décevoir les fans et de se montrer à la hauteur du projet. A-t-il rempli sa mission ?
Lectrice, lecteur, si ton but en venant voir Bienvenue à zombieland était de t’amuser, de te divertir et de passer un bon moment devant un film comico-horrifique, alors le film de Ruben Fleischer devrait combler tes attentes. Si tu t’attendais par contre à voir un film dans la veine du "Zombie" de George Romero, tu peux faire demi-tour. Il est clair que zombieland ne joue pas du tout dans ce registre. Bon, maintenant, avec un titre français pareil, on s’en doutait un peu quand même…
L’humour est donc au centre des aventures de Columbus, Tallahassee, Witchita et Little Rock. Un humour bon enfant, pas aussi drôle que celui de "Shaun of the Dead", mais dans l’ensemble, on sourit souvent et on rigole franchement de temps en temps. Il y a quelques scènes fort amusantes qui feront leur petit effet à coup sûr.
Il faut dire que les personnages principaux humains, qui sont les vraies stars de Bienvenue à zombieland, ont tous quelque chose qui prête à sourire.
Columbus tout d’abord. Un petit jeune débrouillard (puisque toujours vivant) mais bien froussard au final, qui a rédigé toute une liste de règles afin de rester en vie dans ce monde cauchemardesque. Lors de nombreux passages du film, les différentes règles s’affichent sur l’écran en fonction des actions du personnage et ça nous fait bien rire la plupart du temps. Evidemment, notre grand timide va tomber amoureux d’une jolie fille, ce qui va parfois aller à l’encontre de certains principes qu’il avait si bien établis.
Second personnage, totalement pittoresque celui-ci, Tallahassee, merveilleusement bien incarné par Woody Harrelson, parfait dans ce genre de rôle. Une sorte de Terminator destructeur de zombies, expert dans le maniement de toutes sortes d’armes, mais qui possède aussi ses faiblesses, ce qui nous vaudra une petite séquence émouvante, qu’on n’attendait pas venir de ce personnage. Le spectateur ne pourra qu’être comblé par l’interprétation de Woody Harrelson, vraiment investi dans son personnage, et qui sera être l’élément comique numéro 1 dans le film la majorité du temps.
La jolie Witchita est interprétée par Emma Stone, et sa petite sœur Little Rock par Abigail Breslin. Deux nanas qui, tout comme Columbus, ont un mode de vie bien réglé, et qui savent quoi faire pour assurer leur survie. La rencontre entre ces quatre personnages sera détonante et transformera le film en road movie sanglant et humoristique, leur but étant pour les uns de trouver les derniers biscuits Twinkies, pour d’autres de se rendre dans un parc d’attraction pour s’amuser "comme avant". Du comique de situation qui fonctionne bien et qui assure au film un déroulement sans gros temps mort, malgré quelques petites baisses de rythme par-ci, par-là. En effet, le film démarre sur les chapeaux de roues, avant de se ramollir un petit peu au milieu mais c’est pour mieux rebondir vers la fin, dans une séquence haute en couleur et pleine de vie (enfin, façon de parler…).
Niveau zombies, le film n’en est pas avare, même si on aurait aimé en avoir encore plus. Parce qu’une fois nos amis lancés sur les routes, des zombies, ben on en voit plus. Les routes sont quasi désertes, aucune menace à l’horizon. Non, la menace, elle est dans les rues, dans les villes mais pas au dehors. Bon, pourquoi pas après tout. Ce n’est qu’un petit détail qui ne vient pas forcément nuire au film. Juste une constatation. Qui se révèle en fait très plausible puisque les zombies se concentrent principalement dans les villes. Logique.
Par contre, une fois en ville, là, ça défouraille sec. C’est pas "L’armée des Morts" mais y’a de quoi faire quand même. Nos héros vont pouvoir se défouler avec divers objets contre les morts-vivants, ce qui nous donnera encore une fois quelques séquences franchement marrantes. Les effets spéciaux tiennent la route, et Ruben Flesicher a respecté les codes du genre en nous montrant quelques festins anthropophages, pas mal d’impacts de balles, quelques explosions de têtes, dont une avec un gros maillet sur une tête de clown franchement jouissive. Ca reste du gore rigolo mais c’est vraiment bien foutu. Et la dernière séquence se déroulant dans le parc d’attraction nous en donne vraiment pour notre argent niveau défouloir entre humains et zombies. La scène où Woody Harrelson s’enferme dans une guitoune avec ses deux flingues pour faire un méga carton sur les zombies est mémorable.
Impossible également de passer sous silence la participation de Bill Murray. Incarnant son propre rôle, l’acteur déjanté nous prouve encore une fois qu’il est un vrai troubadour du comique, et sa séquence est à mourir de rire.
On notera aussi pour les amateurs de jolies créatures la présence de la superbe Amber Heard, notre Mandy Lane adorée, baptisée ici "406" par Columbus, chiffre provenant du numéro de l’appartement de sa jolie voisine. Une apparition pas très longue mais comme chaque apparition d’Amber est un plaisir pour les yeux, on n’en voudra pas au réalisateur de l’avoir transformée en zombie dès le début du film pour mieux pouvoir la tuer.
Bref, amateurs de comédie horrifique bien délirante, je ne saurai que trop vous conseiller ce Bienvenue à zombieland, qui réussit amplement sa mission première : divertir. Pour son premier long-métrage, Ruben Fleischer a vraiment assuré et même si on ne rira pas à s’en décrocher la mâchoire, il faut reconnaître que le film réussit haut la main le mélange de genres et nous propose des situations comiques parfois originales, parfois non, mais qui tiennent la route et assurent le spectacle. Bienvenue à zombieland s’avère être un film à regarder entre potes pour une bonne partie de rigolade et de détente. Et supportera plusieurs visions, preuve de la réussite du film.