Affiche française
Yummy | Yummy | 2019
Affiche originale
Yummy | Yummy | 2019
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Yummy

Yummy

Accompagnée de son petit ami Michael et de sa mère adepte de chirurgie esthétique, Alison se rend dans une clinique d’Europe de l’Est pour y subir une réduction mammaire. Un bonnet F que la jeune femme ne supporte plus (maux de dos et dragues à tout va) mais son portefeuilles ne lui permet visiblement pas de passer sous le bistouri de chirurgiens de son pays.

Alors qu’il attend que l’opération se fasse, Michael va libérer par erreur la patiente zéro d’une infection dangereuse qui était gardée accrochée dans une partie de la clinique interdite au public. Très vite, la contamination prend une ampleur telle que le bâtiment se retrouve la scène de meurtres et d’actes de cannibalisme, des personnes infectées par ce mystérieux virus hautement pathogène ayant élu domicile dans les couloirs de la clinique…

Il n’est plus l’heure de penser à son botox, son lifting, sa liposuccion, son avortement ou son augmentation mammaire : l’heure est à la fuite !

Yummy | Yummy | 2019

L'AVIS:

Passé par le Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg (le fameux FEFFS pour les puristes), "Yummy" est resté très discret par chez nous.
Mais de quoi peut bien donc parler ce film dont l’affiche nous montre une main ensanglantée avec comme titre « Délicieux » ?

Quand on parle de cinéma de genre en provenance du Plat Pays, nous pensons inévitablement à des productions franco-belges, et plus particulièrement aux filmographies du talentueux Fabrice Du Welz et du duo Hélène Cattet / Bruno Forzani. Mais en termes de productions belges pures, les exemples par chez nous se font déjà un peu plus rares de nos jours mais je retiendrai avant tout le délirant "Cub" (alias "Welp") de Jonas Govaerts, le très bon "The incident" d’Alexandre Courtès ou encore le surprenant "Left bank" de Pieter Van Hees. Preuves que le cinéma de nos voisins belges peut nous surprendre sans aucun souci ! Et c’est le cas ici du très bon "Yummy" justement !

Avec son rythme fort soutenu, son humour (qui certes ne vole parfois pas bien haut mais s’avère bien sympathique) et ses excès sanglants, impossible de s’ennuyer devant ce film belge qui remplit sans problème le cahier des charges de la (très) bonne petite comédie horrifique gore.
Et même si certains verront dans ce film une satire de la chirurgie esthétique (ce qui n’est pas forcément faux hein!), nous y voyons surtout un film clairement décomplexé qui convient parfaitement à un festival. Bravo donc à Strasbourg sur ce coup-là une fois de plus !

Difficile de trouver des points négatifs dans "Yummy", votre cher rédacteur ayant particulièrement aimé le film de Lars Damoiseaux. Chercher la petite bête ne m’intéressant pas, je préfère donc ici vous parler de ce qui m’a réellement plu dans notre petit film belge.

A commencer par ces quelques scènes gores parsemées à divers endroits du film. « Gores » dans le sens cinématographique du terme : un mix d’humour et d’hémoglobine qui fonctionne à merveille.
Ainsi vous aurez droit à quelques séquences drôles et saignantes à la fois, parfois loufoques, mais tellement plaisantes et souvent originales : une liposuccion pratiquée en sens inverse qui finit par l’explosion d’un patient suite à un trop-plein de graisse dans le corps, un infecté qui crève de faim et qui se mange lui-même, une bête dans du formol qui revient à la vie et s’attaque aux guiboles de quiconque passe à proximité, un de nos protagoniste qui se sert d’une cote arrachée à la poitrine d’un contaminé pour ensuite lui enfoncer dans le crâne, des intestins qui servent de corde de fortune, un pénis ayant subi un agrandissement qui prend feu après une mauvaise manipulation et que l’on éteint à l’aide d’un extincteur…
Un Troma ? Non ce n’en est pas un et pourtant cela aurait pu car nous avons même quelques belles poitrines dénudées ou dans de jolis sous-vêtements (le bonnet F de notre chère Alison ne laissera pas indifférent) !

Mais "Yummy", c’est également une violence souvent bien présente, ponctuée par plusieurs scènes hard.
On retiendra par exemple la scène où un clinicien passe son bras au broyeur pour stopper la progression du virus après avoir été mordu, ou encore cet écrasement de crâne d’un infecté à l’aide d’un extincteur (Gaspar Noé, sors de ce corps!)

Et bien évidemment, ce que l’on retient du film de Lars Damoiseaux est une flopée de scènes saignantes qui s’accumulent jusqu’à la fin du film !
Des intestins que l’on extirpe des corps à gogo, des giclées de sang en veux-tu en voilà sur les visages des protagonistes et les murs de la clinique, des cadavres mutilés jonchant les couloirs, des cages d’escaliers infestées de contaminés qui se font de joyeux festins, des coups de haches en pleine tête et j’en passe…

Quant à nos infectés (je ne parlerai pas de « zombies » ici mais c’est tout comme dans la narration), ces derniers s’avèrent bien tenaces et vont donner du fil à retordre aux quelques survivants que compte encore la clinique.
Car malgré des mouvements désarticulés, ces derniers sont rapides et vifs. Même sans leurs jambes, ils avancent à un rythme effréné à l’aide de leurs bras pour nous offrir de sympathiques course-poursuites dont l’une qui s’avèrera bien anxiogène en toute fin de film dans les égouts (une ambiance des plus glauques qui vient renverser cet « aspect clinique » que nous avions à de nombreux moments dans la première partie du film, avec ces couleurs bleues/blanches très froides qui donnaient cette ambiance glaciale réussie).

Au final, "Yummy" s’avère être une très bonne surprise. Le genre de film que je n’attendais pas du tout au tournant et qui m’a séduit par son aspect gore remarqué. Rythmé, drôle et saignant à souhait, voilà bien un nouveau film coup de cœur en provenance du Plat Pays me concernant !

Yummy | Yummy | 2019
Yummy | Yummy | 2019
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Bande-annonce
Note
4
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David Maurice