Affiche française
UNFRIENDED | UNFRIENDED | 2015
Affiche originale
UNFRIENDED | UNFRIENDED | 2015
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oui
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Unfriended

Unfriended

Une jeune lycéenne se suicide après qu'une vidéo compromettante sur elle ait été publiée sur Internet. Un an plus tard, six de ses amis se connectent, un soir, sur skype, pour "tchater" entre eux. Mais une septième personne, inconnue des autres, se connecte également. Cet intrus se montre très vite sous un visage inquiétant et menace les six amis de tuer le premier qui se déconnectera. Peu à peu, les événements tragiques qui ont marqué la bande, un an plus tôt, refont surface et se montrent sous un nouveau jour.

UNFRIENDED | UNFRIENDED | 2015

A la fin d'Unfriended, je dois bien l'avouer : j'ai versé ma petite larme. En effet, j'ai eu l'impression d'avoir vécu quelque chose d'historique, un événement que je pourrai raconter aux enfants de mes enfants : après des années à voir le cinéma d'horreur et d'épouvante creuser, après avoir supporté du "Paranormal activity", du "The Baby", du "Ouija" ou du "Possédée", j'ai enfin pu assister au moment précis où on a touché le fond. Oui, j'ai vu "Unfriended" au cinéma, et contrairement à beaucoup d'autres spectateurs de ma séance, je suis resté jusqu'au bout.

L'histoire s'inspire des faits divers dont on entend régulièrement parler depuis l'avènement des réseaux sociaux, en prenant comme base le suicide d'une adolescente harcelée sur Facebook et compagnie. Enfin, on aura du mal à la plaindre : c'est en fait l'histoire d'une fille qui, un soir, se bourre tellement la gueule qu'elle finit par se faire caca dessus, et évidemment, quelqu'un la filme et fout la vidéo sur youtube. Non, je n'invente même pas. Je ne peux pas être le seul à penser qu'elle a bien mérité qu'on se foute de sa gueule... Et donc, elle se suicide, et reviendra se venger par là où tout a commencé : par internet (non, pas par le caca).

Tout ça n'est donc qu'un prétexte pour imaginer une histoire de vengeance monstrueusement banale, avec un esprit qui va éliminer chacun de ses tortionnaires en s'efforçant de dévoiler la vérité sur leur rôle respectif, ainsi que leurs petits secrets. Problème : on s'en double-contrebat les couilles. Pas aidés par une direction inexistante, les acteurs interprètent les adolescents les moins sympathiques du monde, et on ne s'intéresse à aucun moment à eux, à ce qu'ils ont pu faire à Laura machin, ou à ce qui va fatalement leur arriver. En résumé, on est tout simplement devant les lycéens typiques de ce genre de film, qui consomment plus d'alcool, de drogue et d'amants que de dictionnaires. Mais peut-être est-ce là également le public ciblé par le film.

Non, la vraie "originalité" du film (enfin, "originalité", c'est juste le prolongement des found-footages qu'on bouffe par douzaines depuis plusieurs années, et l'idée de s'amuser avec les fonctionnalités d'un ordinateur a déjà été utilisée par des films comme "Echap" ou "Open windows"), c'est que pendant 1h20, nous ne verrons que l'écran d'ordinateur de l'un des personnages. Une idée franchement conne, mais qui a le mérite d'être exploitée jusqu'au bout : le film se déroule ainsi en temps réel, et on n'échappera pas à certains bugs et ralentissements inhérents au support. Mais là encore, il y a un sérieux problème : ça intéresse qui, franchement, de voir ce que fout une adolescente idiote sur son ordinateur qu'elle sait à peine utiliser pendant 1h20 ? Un conseil d'ailleurs : entre les multiples sons (vous savez sans doute à quel point une sonnerie skype ou les alertes facebook sont irritantes : vous en saignerez des tympans au bout de 10 minutes) et la réalisation qui vous filera la nausée, dévalisez une pharmacie avant de voir le film.

Nous suivrons donc les conversations sur skype de Blaire (non, la France n'a pas le monopole des prénoms pourris, merci !), ses discussions en abrégé, ses recherches qui n'intéressent qu'elle. Bref, le vide sidéral, à peine rempli par les interventions de camarades aussi creux qu'elle, et par les manifestations de plus en plus agressives d'un interlocuteur "inconnu" prenant l'identité de l'amie qui s'est suicidée après son accident de transit. A partir de là, tout va se dérouler exactement comme vous pouvez l'imaginer, l'entité (par ailleurs l'unique personnage à s'exprimer correctement) s'amusant avec ses victimes avant de les tuer.

Insupportable, Unfriended est l'une de mes pires expériences cinématographiques de ces dix dernières années. Une oeuvre si insipide que je vous encouragerais presque à le voir vous-même pour bien saisir l'ampleur de cette célébration du vide et de la bêtise ; un film qui vous fera saigner des yeux, des oreilles et du cerveau, et dont la nullité abyssale sera difficile à surpasser. Mais on sait déjà que certains vont essayer...

UNFRIENDED | UNFRIENDED | 2015
UNFRIENDED | UNFRIENDED | 2015
UNFRIENDED | UNFRIENDED | 2015

J'ai trouvé la chronique de Steeve plutôt juste et je partage son avis,dans le fond (les ados débiles, la victime dont on se fout...) mais je serais un peu moins sévère sur la forme. Bien que je ne sois pas du tout adepte du found footage, j'ai trouvé que le concept était maîtrisé (bien qu'avec des incohérences : étonnamment, il ne se passe plus rien d'important sur les vidéos Skype lorsqu'elle fait autre chose, on n'entend pas l'héroïne râler ou flipper devant son pc alors qu'en vrai, tout un chacun pète un plomb au moindre bug ou ralentissement...) , que les éléments de l'intrigue étaient bien amenés et je ne me suis pas ennuyé durant le visionnage. Après, il faut admettre que mon côté grand public et ado attardé joue aussi beaucoup en faveur du film. D'ailleurs, le film est beaucoup apprécié par les ados. Normal, c'est fait pour eux. N'empêche que de mon temps, on avait de bons films pour ados tels que The faculty (ça c'est mon côté vieux con!). Bref, pas vraiment du cinéma mais pour 4 balles pendant la fête du cinéma et la canicule, ça détend.

Poussé par la chronique de Steeve, j'ai donc regardé ce film. Enfin, film étant une insulte au monde du cinéma. La seule chose qui puisse retenir l'attention de ce machin relève de la philosophie. Il est donc encore possible de creuser profond pour faire des films toujours plus mauvais, toujours plus inepte, toujours plus con. L'histoire du cinéma est encore à écrire ! Respects.

Note
1
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Steeve Raoult