Affiche française
RABIES | KALEVET | 2011
Affiche originale
RABIES | KALEVET | 2011
Date de sortie
Pays
Genre
Couleur ?
oui
Musique de

Rabies

Kalevet

Alors que sa sœur est tombée dans un trou en pleine forêt, Ofer part chercher de l’aide et tombe nez à nez avec quatre jeunes gens perdus dans cette grande réserve israélienne. Les deux jeunes hommes de cette bande d’amis décident de suivre Ofer dans les bois pour secourir la jeune femme tandis que les deux filles les accompagnant restent près de la voiture, à la lisière de la forêt, et appellent la Police.

Alors revenus sur les lieux de l’accident, Ofer découvre que sa sœur a disparu. Un chien retrouvé mort, la gorge sectionnée, non loin de là ne fait que renforcer cette inquiétude qui s’empare rapidement des trois jeunes gens. Il est indéniable qu’un tueur rôde dans ces bois mais peut-être n’est-ce pas la principale menace qui guette les malheureux…

RABIES | KALEVET | 2011

Présenté dans plusieurs festivals de cinéma de genre, "rabies" (de son vrai nom "kalevet") est un film israélien, chose assez particulière dans le paysage cinématographique fantastique il faut l’avouer. Difficile à classer, le film de Navot Papushado et Aharon Keshales (de parfaits inconnus) semble toutefois bien plus flirter avec deux sous-genres bien connus des amateurs de films fantastiques : le slasher et le survival. Le premier car nous avons ici droit à quelques meurtres (principalement en deuxième partie de film) et le second car la menace et l’oppression sont souvent bien réelles dans cet univers des plus hostiles où fuir semble être l’unique échappatoire.

Critiquer "rabies" est une tâche assez difficile du fait que l’intérêt de cet ovni israélien réside principalement dans son intrigue, dans cette façon de narrer et de compiler les évènements qui surviennent. L’objectif ici va être donc de vous parler de "rabies" et de vous en donner les principales caractéristiques tout en évitant les spoilers et en ne dévoilant pas les nombreux rebondissements.

Commençant à la manière d’un survival (une femme tombe dans un piège, une forêt qui marque un isolement certain…), le film de Navot Papushado et Aharon Keshales va rapidement donner l’impression que nous avons affaire ici finalement à un slasher (l’arrivée d’un homme mystérieux armé d’un couteau et montrant peu son visage), les ressemblances étant parfois proches avec la plupart des épisodes de la saga des "vendredi 13". Mais finalement, "rabies" s’avère bien moins commun (que ce à quoi nous étions en droit de nous attendre en lisant le résumé ou en voyant les dix premières minutes du film) et va rapidement sortir des sentiers battus de par son traitement si particulier fait à la fois sur le scénario et le casting entre autres.

Comme découpé en plusieurs segments dans sa première partie, "rabies" nous plonge dans des univers différents et nous présente sa galerie de personnages (les mésaventures d’un frère et sa sœur / un garde forestier, sa compagne et leur chien / une bande de quatre jeunes perdus dans cette réserve naturelle / deux policiers / un tueur…). Une première partie où certes peu d’action survient mais qui réussit toutefois à nous divertir grâce à un humour tantôt subtil (la relation entre le garde forestier et sa femme), tantôt gras et très « teenagers » (les quatre jeunes) et grâce à une ambiance plutôt bien amenée mais si différente d’un univers à l’autre (festive avec les jeunes, angoissante avec les frère et sœur, tranquille avec le garde forestier et son chien).

Le puzzle scénaristique se monte progressivement puis arrive alors la seconde partie, là où les choses sérieuses commencent, où le tempo s’accélère nettement. De péripéties en quiproquos en passant par quelques meurtres parfois violents et/ou inattendus pour certains, "rabies" nous entraîne alors dans les méandres de cette histoire paraissant parfois un brin exagérée (cette accumulation de séquences catastrophes semble bien peu probable dans le réel) mais dans laquelle chaque élément, chaque rebondissement (pris peut-être séparément), peut s’avérer au final tout à fait crédible quand on y réfléchit un instant.

Car il est vrai que nos malheureux personnages vont passer une très mauvaise journée… A la manière du très bon "eden lake" et de son savoureux final, l’expression « Tomber de Charybde en Scylla » prend ici tout son sens. Alors que nous partions sur un postulat de départ comme quoi le tueur qui rôdait dans les bois était la menace numéro 1 du film, on se rend rapidement compte que la mort peut venir de n’importe où dans ces bois (je n’en dirai pas plus).

Tromperie, abus de pouvoir, inceste (suggéré), psychose, désir de vengeance… Tout semble bon ici pour nous justifier un mal être ou un excès de folie pouvant rapidement conduire au drame.
A ce titre, le casting est d’assez bonne facture dans l’ensemble, même si certains pourront reprocher que quelques personnages soient un brin stéréotypés. On appréciera cependant le traitement particulier opéré sur une poignée de personnages, notamment les profils psychologiques parfois fouillés de certains d’entre eux.

A noter une fin certes quelque peu rapide mais préservant également quelques surprises inattendues…

Au final, "rabies" s’avère être un sympathique petit film, flirtant entre le slasher et le survival, et ayant la particularité de proposer quelque chose de peu commun de par sa trame scénaristique et le traitement parfois si singulier de ses personnages. Pas un chef d’œuvre certes mais un bon moment de cinéma fantastique!

RABIES | KALEVET | 2011
RABIES | KALEVET | 2011
RABIES | KALEVET | 2011
Note
4
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David Maurice