Jaquette française
RESIDENT EVIL VILLAGE | RESIDENT EVIL VILLAGE | 2021
Jaquette originale
RESIDENT EVIL VILLAGE | RESIDENT EVIL VILLAGE | 2021
Date de sortie
Système
Développé par

Resident Evil Village

Resident Evil Village

RESIDENT EVIL VILLAGE | RESIDENT EVIL VILLAGE | 2021

Quelques années après les événements terrifiants de Louisiane, Ethan Winters et son épouse Mia commencent au loin une nouvelle vie paisible, enfin libérés de leur passé tortueux. Mais le sort s'acharne de nouveau sur eux lorsque Chris Redfield du BSAA enlève leur fille. Ethan doit encore une fois affronter l'enfer pour retrouver sa fille.

L'AVIS :

Retour d'une atmosphère angoissante, héros vulnérable, violence décomplexée, point de vue subjectif et nouveau type de menace : en 2017, Resident Evil 7 avait surpris son monde en mettant un bon coup de pied à une saga de jeux vidéo qui avait tendance, depuis quelques années, à se reposer sur ses lauriers, jusqu'à accoucher d'un Resident Evil 6 sans ambition ni saveur. Pour ce numéro 8, la saga reprend les éléments clés de son prédécesseur. Ethan Winters est de retour, toujours dans un jeu à la première personne, et affronte une nouvelle fois un ennemi bien éloigné des zombies classiques.

S'il était allé en Louisiane pour retrouver son épouse, c'est cette fois à la recherche de sa fille, Rose, qu'il se lance, pour se retrouver cette fois dans un village en... Roumanie. Un postulat qui rappelle forcément celui de Resident Evil 4, où Leon volait au secours de la fille du Président Des Etats-Unis dans un village perdu en Espagne. Ce ne sera d'ailleurs pas l'unique parallèle entre les deux jeux, tous deux organisés en zones (le village, un château, des ruines...) ou avec la présence récurrente d'un marchand. Néanmoins, ces ressemblances n'empêchent pas Resident Evil Village de développer sa propre identité.

Nous sommes en Transylvanie, sur des terres propices aux légendes, aux contes, comme le souligne le petit film d'animation qui ouvre le jeu. Une région qui fait forcément penser au célèbre Dracula, ce qui sera l'occasion pour les scénaristes de mettre en images des créatures inédites dans la saga : des loups-garous et des vampires. Mais le jeu ne va pas s'arrêter là, et va proposer une large gamme de thématiques classiques de l'univers fantastique : le village de loups-garous, le château de vampires, la maison hantée et ses terrifiantes apparitions, les ruines infestées de monstres, le lac qui héberge un monstre (tiens, comme Resident Evil 4 !) : nous sommes presque dans un parc d'attraction horrifique, avec sa zone centrale (le village) permettant d'accéder aux zones périphériques et aux différents univers.

Au-delà même de l'aspect visuel, ces zones se distinguent par leur ambiance et leur gameplay : l'ambiance feutrée du château de vampires, très axé sur l'exploration ; la maison des illusions de la marionnettiste, peuplée de poupées, consacrée aux énigmes et sans doute le lieu le plus anxiogène de ce volet ; les ruines et ses affrontements musclés et permanents ; le village englouti et son labyrinthe qui demandera de la patience ; l'usine abandonnée où un apprenti Frankenstein s'offre un étrange délire Cyberpunk... Si Resident Evil 6 avait déjà tenté, sans succès, ce mélange des genres, Resident Evil Village le maîtrise beaucoup mieux, réussissant à nous surprendre régulièrement, et relançant régulièrement l'intérêt du joueur.

Le jeu n'en oublie cependant pas de rester fidèle aux fondamentaux de la saga : on revient régulièrement sur nos pas dans le village, afin de pouvoir ouvrir une porte qui était auparavant fermée par une clé spéciale, on sauvegarde à l'aide de machines à écrire, on fouille dans tous les coins afin de trouver assez de munitions et de soins pour affronter les ennemis... Le scénario, longtemps étranger aux événements de la saga, réussit également à s'accrocher dans sa dernière partie à la mythologie, en apportant un éclairage nouveau à l'histoire d'Umbrella.

S'il risque, une nouvelle fois, de diviser les fans de la saga, Resident Evil Village prolonge, pour le meilleur comme pour le pire, l'orientation prise par Resident Evil 7, tout en lui apportant une bonne dose d'action (presque trop même, notamment lors de la dernière partie). A mes yeux, c'est une réussite, et la dizaine d'heures de ma première partie est passée très rapidement, entre exploration, énigmes et massacre de loups-garous. Assez, en tout cas, pour me donner envie de relancer très vite l'aventure pour y retrouver Ethan, Lady Dimitrescu ou encore le Duc, tous ces personnages au grotesque savamment dosé pour coller à cet univers féérique, entre réel et imaginaire.

RESIDENT EVIL VILLAGE | RESIDENT EVIL VILLAGE | 2021
RESIDENT EVIL VILLAGE | RESIDENT EVIL VILLAGE | 2021
RESIDENT EVIL VILLAGE | RESIDENT EVIL VILLAGE | 2021
Bande-annonce
Note
4
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Steeve Raoult