Affiche française
JANE DOE IDENTITY - THE | AUTOPSY OF JANE DOE - THE | 2016
Affiche originale
JANE DOE IDENTITY - THE | AUTOPSY OF JANE DOE - THE | 2016
Un film de
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oui

Jane Doe identity - The

Autopsy of Jane Doe - The

Tommy Tilden, médecin légiste, et son fils Austin gèrent à eux deux une morgue familiale dans une petite commune. Alors que la police locale a retrouvé dans une maison le corps d’une jeune femme à l’identité inconnue, le shérif demande aux Tilden d’autopsier ce dernier afin d’en faire un rapport au plus vite.

Alors que l’autopsie du corps de la jeune femme - appelée Jane Doe par défaut par Tommy Tilden – commence, des découvertes très étranges, pour ne pas dire invraisemblables, vont interloquer le médecin et son fils présent pour l’assister. Alors qu’ils vont de surprise en surprise lors de la dissection du corps de la jeune femme, les deux hommes vont être en proie à des évènements surnaturels...

JANE DOE IDENTITY - THE | AUTOPSY OF JANE DOE - THE | 2016

Après avoir fait sensation à Gérardmer en 2011 avec son found-footage "the troll hunter" (bien que le film soit revenu bredouille des Vosges, la compétition étant très rude l’année-là avec notamment des gros calibres comme "blood island", "the loved ones", "j’ai rencontré le diable", "ne nous jugez pas" ou encore "dream home"), le cinéaste norvégien André Ovredal revient six ans plus tard en terres vosgiennes pour présenter une nouvelle fois en compétition son troisième long-métrage intitulé "the autopsy of Jane Doe".

Après un passage remarqué lors du PIFFF (Paris International Fantastic Film Festival) en Décembre 2016 où il fit l’ouverture de la sixième édition de cette manifestation parisienne encore jeune, voilà donc le nouveau film d’André Ovredal présenté presque deux mois après sur la station vosgienne où il sera tout de même projeté cinq fois durant toute la durée du festival ! Malheureusement, pas de chance pour le cinéaste norvégien qui nous proposa cette production britannique sur Gérardmer une année où la compétition était encore très relevée (tant mieux par contre pour les festivaliers qui n’avaient pas connu une aussi belle compétition depuis 2011 justement)... "The autopsy of Jane Doe" parviendra tout de même à récolter un prix en Lorraine, celui du Jury Jeunes (pas le prix le plus convoité mais une récompense quand-même dirons-nous).

A mi-chemin entre thriller, enquête policière et paranormal, "the autopsy of Jane Doe" est un film fantastique dont l’histoire, certes classique dans son ensemble, possède toutefois quelques touches d’originalité bienvenues. Construire une intrigue autour de l’autopsie d’un cadavre dont chaque étape apporte son lot de mystères et bien-entendu d’indices pour découvrir la cause de la mort de cette personne (et pourquoi pas son identité) est en effet une idée de base très intéressante qui promet beaucoup sur le papier, tout comme cette volonté de mêler gore, paranormal et thriller dans un même long-métrage.

Alors que nous suivons l’autopsie, très saignante et réaliste (les effets spéciaux sont de très bonne facture, tout comme les bruitages rappelant par moment un certain "aftermath" de Nacho Cerda ou un "flowers of flesh and blood" de la saga des "guinea pig"), d’un cadavre retrouvé dans la cave d’une vieille bâtisse, des éléments surnaturels vont soudain surgir dans cette grande et vétuste maison servant d’habitation à nos médecins légistes père et fils mais également de salle d’autopsie et de morgue provisoire.

Un cadre des plus lugubres (vieille demeure, longs couloirs sombres, salle d’opérations très froide) pour une atmosphère des moins réjouissantes (tombée de la nuit et pluie incessante dehors...) qui va instaurer un climat de tension, provoquer des frayeurs nocturnes et nous confronter à de l’horreur pure (la réanimation de cadavres gardés pourtant bien au froid rappelle entre autres un certain « l’au-delà » de Lucio Fulci).
Du dégoût de certaines séquences d’autopsie, on passe progressivement à de la terreur pure avec ces manifestations surnaturelles violentes et soudaines, ces morts-vivants qui parcourent les couloirs de la bâtisse alors plongée dans l’obscurité...

Une tension qui va crescendo au fur et à mesure que l’intrigue se dévoile et que les évènements paranormaux se produisent dans cette vaste demeure offrant un huis-clos des plus haletants à notre histoire.
Enfermement, solitude et éloignement : cette grande maison guère accueillante va être le théâtre de manifestations surnaturelles auxquelles il semble impossible pour nos protagonistes d’échapper (portes fermées, ascenseur bloqué...) et qui vont vous faire froid dans le dos assurément !

Alors certes, on pourra reprocher au film d’André Ovredal de nous livrer une histoire au final assez classique malgré les thématiques abordées et ce fil conducteur qu’est l’autopsie d’un cadavre. Entre clichés (le regard à travers le trou de la serrure par exemple), passages prévisibles (on la voyait venir arriver cette petite clochette au pied des cadavres de la morgue que l’on se met soudain à entendre sonner!) et jumpscares plus ou moins réussis, "the autopsy of Jane Doe » ne révolutionnera peut-être pas le genre mais a le mérite toutefois de procurer au spectateur de très bons moments de frayeur et de tension, André Ovredal plaçant le trouillomètre à un niveau d’intensité suffisamment élevé pour nous tenir en haleine sans grande difficulté du début à la fin de son film.

« Simple mais efficace » : voilà comment nous pourrions décrire "the autopsy of Jane Doe" qui a par ailleurs le mérite de nous gratifier d’un casting de fort bonne facture (un duo père-fils convaincant, des personnages dont la survie dépendra essentiellement de leur complicité et des liens forts qui les unissent).

"The autopsy of Jane Doe" nous offre donc un jeu de pistes dont les réponses à nos interrogations se trouvent dans les entrailles d’un mystérieux cadavre dont l’autopsie va mettre en évidence au fur et à mesure de la dissection des phénomènes inexplicables (allant au-delà des connaissances scientifiques de notre médecin légiste pourtant aguerri), à défaut de retourner l’estomac des plus sensibles d’entre vous...

Surnaturel, gore et terreur sont les maîtres mots de cette production britannique dont l’histoire est au final assez simple mais qui bénéficie toutefois de multiples rebondissements servis par quelques jumpscares habiles et bienvenus (tous ne le sont malheureusement pas mais certains font toutefois leur petit effet) et des moments de tension parfois réellement effrayants.

Au final, c’est propre, maîtrisé et ça répond sans problème au cahier des charges de départ. Un très bon divertissement et petit film de terreur que voilà !

JANE DOE IDENTITY - THE | AUTOPSY OF JANE DOE - THE | 2016
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Note
5
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David Maurice