Affiche française
HOME SWEET HOME | HOME SWEET HOME | 2013
Affiche originale
HOME SWEET HOME | HOME SWEET HOME | 2013
Un film de
Scénario
Date de sortie
Pays
Couleur ?
oui

Home sweet home

Home sweet home

Une nuit, dans une maison résidentielle. Un couple et un tueur machiavélique vont devoir s’affronter...

HOME SWEET HOME | HOME SWEET HOME | 2013

David Morley n'est pas un novice dans l'art de mettre en scène des petits scénarios. Comme beaucoup de ses camarades, il s'est rapidement orienté du côté de l'horreur avec "Mutants" qu'il sort en 2008 et se fera d'ailleurs remarquer par ses paires avec un métrage malin rappelant à la fois "28 jours plus tard" de Danny Boyle et "La mouche" de David Cronenberg.

A l'instar de plusieurs autres réalisateurs français de genre, David Morley tente une expatriation hors de son pays ; au Canada réaliser un deuxième film qu'il a écrit. Seulement, à la lecture du pitch, une chose saute aux yeux : le manque d'originalité. En effet, pour tous ceux que le home invasion ennuie, vous n'aurez pas de chance car "Home Sweet Home" en est un.

Malgré ce pitch non novateur, ce long métrage va réserver certaines surprises qui vont le faire sortir de sa condition de petit film.
En effet, d'emblée le premier quart d'heure annonce clairement la couleur du métrage : ça va être froid, clinique, lent. Cette note d'intention n'est d'ailleurs pas sans rappeler un autre home invasion totalement nauséeux et implacable, "Funny games" de Michaël Hanneke.

L'introduction lente du film annonce simplement l'arrivée de l'agresseur dans la maison de ses futures victimes encore absentes. Il prend ses aises, scrute, observe et prépare son piège. La tranquillité affichée de l'agresseur fonctionne du tonnerre et lui apporte une aura maléfique encore plus prégnante. De plus l’auteur assure une sublime mise en espace de la topographie des lieux, l'image est extrêmement soignée et la réalisation exemplaire. Ce premier quart d'heure nous prend à la gorge et ne nous lâchera pas.

De plus, le tueur dans sa démarche n'est pas sans nous rappeler un certain Mickael Myers de la grande époque. Bref, vous l'aurez compris, tous ces détails mis bout à bout font de ce film une œuvre référentielle totalement bien digérée, à la réalisation sans faille et implacable.

De plus, là où le réalisateur surprend, c'est dans le parti pris qu'il adopte. En effet, plutôt que de choisir un rythme sur découpé à tendance épileptique, David Morley opte pour l'arythmie, le contre temps, et en choisissant cette option, son film en finit par devenir hypnotique.
Alors oui, certains pourront trouver le twist final convenu, moi en revanche je l'ai trouvé pas mal car il rend l'ensemble encore plus effrayant.

Même si l'originalité n'est pas totalement au rendez-vous, la superbe mise en scène, la charismatique présence de l’agresseur, l'incroyable mise en place et les contre-temps rythmiques font que ce film absorbe avec lui le spectateur dans son cauchemar éveillé.

C'est pour toutes ces raisons que "Home Sweet Home" est tout à fait recommandable.

HOME SWEET HOME | HOME SWEET HOME | 2013
HOME SWEET HOME | HOME SWEET HOME | 2013
HOME SWEET HOME | HOME SWEET HOME | 2013
Note
4
Average: 3.4 (1 vote)
Romain Deshayes