Affiche française
SHREDDER | SHREDDER | 2003
Affiche originale
SHREDDER | SHREDDER | 2003
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Shredder

Shredder

Cole Davidson part pour le week-end avec son amie Kimberly et quatre autres amis dans un châlet abandonné, ancienne station de ski, fermée à cause d'un tragique accident où une petite fille a été la victime d'une bande de trois snowboarders. La neige est au rendez-vous et notre petite bande, à laquelle s'est greffé un septième participant, savoure les descentes poudreuses. Mais un skieur anti-snowboardeur va vite transformer ce week-end en cauchemar et mettre un peu de rouge sur la neige si blanche...

SHREDDER | SHREDDER | 2003

Réalisé en 2003, "Shredder" appartient au genre "néo-slasher", propulsé genre favori des ados par Wes Craven et son "Scream". Le réalisateur Greg Huson n'en est qu'à son second film, le premier étant une comédie romantique, datant de 1996.

On retrouve tous les poncifs relatifs au genre dans ce film, qui ne réservera donc que peu de surprises aux fins connaisseurs. On démarre bien sûr avec une introduction "choc", dans laquelle un snowboardeur se fait poursuivre par un skieur vétu d'une combinaison noire, et dont on ne vois pas le visage bien évidemment. Le skieur a bien préparé le terrain et notre jeune snowboarder se verra décapiter par un câble tendu au niveau du cou ! Une première scène particulièrement réussie, très gore, et qui laisse présager un bon petit film.

S'ensuit l'inévitable scène de douche, immortalisé par "Psychose", où on découvre l'héroïne du film, la jolie Kimberly (Lindsey McKéon), stéréotype parfait de la blonde aux gros seins, toujours présente dans ce genre de film. Point de trace du tueur ici, puisque la scène ne se déroule pas dans la station de ski. Juste un clin d'oeil aux codes du genre. On retrouve ensuite toute une charmante bande d'ados, vue et revue, avec l'huluberlu de service qui fantasme sur toutes les filles qu'il aperçoit, la petite brune un peu coincée qu'on pense lesbienne, le champion de snowboard adepte de la cigarette qui fait rire... tout le panel des ados attardés, futur morceaux de choix pour un sérial-killer.

Le suspense n'est guère présent dans le film, et c'est bien le plus dommage. Point de tension, point de stress. Le réalisateur tente pourtant de le créer, en faisant embarquer un septième garçon, à l'accent italien, et qui porte les mêmes gants de ski... que notre tueur psychopathe. D'autres éléments apparaissent par la suite, destinés à brouiller les pistes quant à l'identité du tueur, comme ce chauffeur de chasse-neige à la mine antipathique, arborant sur son véhicule un autocollant "Death to Snowboarders", ou bien l'inscription "dragon" sur les lunettes de ski d'un ado, et que porte également le tueur, ou bien encore le patron d'un magasin qui met les ados en garde sur l'ancienne station de ski. Rien de bien nouveau donc mais un respect encore une fois des codes du slasher-movie. Un petit zeste d'érotisme sera également de la partie, avec rapide vision d'une paire de seins ou de fesses. Pas de quoi se réveiller la nuit.

Niveau gore, on est rapidement déçu par la suite des événements. Autant le premier meurtre était sanglant, autant les suivants sont le plus souvent filmés en hors-champs ou prennent des allures comiques, comme la jeune fille pendue à un télé-siège par son écharpe et qui n'en finie plus de faire le tour des piste, passant derrière ses camarades qui ne l'a remarque même pas. Le final est par contre jubilatoire, avec un corps qui passe sous un chasse-neige et qui est donc littéralement haché menu et ressort en gerbe de sang par le conduit sensé évacué la neige. Mais c'est peu...

La liste des suspects potentiels se réduit donc assez rapidement et on finit par deviner qui se cache derrière les lunettes du tueur quasiment en même temps qu'il se dévoile à nos yeux.

Les fans du genre apprécieront sûrement ce slasher neigeux, même s'il ne révolutionne en rien le genre et reste de facture très classique. Il ne deviendra pas non plus leur film de chevet, préférant se replonger dans un bon vieux "Vendredi 13" bien plus flippant ou dans un "Scream" bien plus novateur ! Le manque de suspense étant le défaut majeur de ce Shredder qui aurait pu, au vu des décors et des possibilités, se révéler bien plus terrifiant. Dommage.

SHREDDER | SHREDDER | 2003
SHREDDER | SHREDDER | 2003
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Note
2
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Stéphane Erbisti