Puppet master
Puppet master
1939, dans un grand hôtel perché au dessus de la mer, un vieil marionnettiste réunit tous ses pantins, doués d'une véritable vie, pour les cacher dans sa grande valise. Deux nazis débarquent dans l'hôtel, et c'est au moment de rentrer dans la chambre du vieillard, qu'il finit par se suicider.
De nos jours, un groupe de médiums capte différents appels vers le fameux hôtel de la part du mystérieux Neil Gallagher, malheureusement décédé sur place. Peu convaincu, les médiums restent dans la bâtisse et semblent guetter une présence, et commencent à enfouir quelques mauvais secrets de bien mauvaise augure…
L'AVIS :
Suite au succès du film "Dolls" produit par sa firme Empire, et pour contrer la disparition de cette dernière, le prolifique Charles Band décide de créer une nouvelle compagnie, la Full Moon et de se lancer dans le direct-to-vidéo. Premier produit de cette nouvelle firme : "Puppet Master", dont la réalisation est confiée à David Schmoeller, principalement connu pour avoir mis en scène l'inquiétant Tourist Trap - le piège, en 1979 ou encore Crawlspace - Fou à tuer en 1986, avec Klaus Kinski.
Avec ce premier volet d'une longue saga (plus de neuf séquelles seront mises en chantier par la suite !), David Schmoeller compose avec un budget réduit un film relativement intriguant, flirtant souvent avec le surréalisme, qui pourra perdre le spectateur dans les méandres de son scénario parfois bien curieux mais qui bénéficie en contrepartie d'une ambiance travaillée, mystérieuse et troublante.
Si l'introduction du film nous fait découvrir quelques-unes des marionnettes vedettes du film, la suite se focalisera d'avantage sur les protagonistes humains, personnages excentriques possédant chacun des facultés sensorielles étranges et qui participeront à créer cette ambiance originale et fantasmagorique.
Bien sûr, le public venu admirer exclusivement les marionnettes pourra être un brin déçu de ne pas plus les voir à l'écran. Rassurez-vous, elles reviendront sur le devant de la scène à de nombreuses reprises ensuite et nous livreront quelques meurtres bien sympathiques, avec une séquence assez dégeu mettant en vedette "Mme Leech" et ses affreuses sangsues sortant de sa bouche.
Pur produit des 80's/90's, ce premier Puppet Master aura pris un petit coup de vieux par rapport à la saga des Chucky par exemple, notamment au niveau de l'animation des marionnettes.
Mais les nostalgiques apprécieront de se replonger dans cet univers mêlant humour macabre et horreur qui connu un véritable succès en vidéo à l'époque et qui fait toujours figure de saga culte de la Full Moon.