Affiche française
Love hunters | Hounds of love | 2016
Affiche originale
Love hunters | Hounds of love | 2016
Un film de
Scénario
Date de sortie
Pays
Genre
Couleur ?
oui
Musique de

Love hunters

Hounds of love

Australie, été 1987. Un soir, alors que la jeune Vicki Maloney se rend à une soirée, elle est abordée dans la rue par Evelyn et John White, deux trentenaires qui l’invitent chez eux. Sur place, elle comprend qu’elle est tombée dans un piège. Séquestrée, sa seule chance de survie sera d’exploiter les failles du couple…

Love hunters | Hounds of love | 2016

L'AVIS :

L'Australie nous avait déjà asséné un bel uppercut avec le cruel "Wolf Creek" et son serial-killer sans pitié. Avec Love Hunters, le novice Ben Young nous offre, pour son premier film, une approche différente, avec ce couple de tueurs en série qui vivent dans une petite banlieue lambda assez anodine. Ce qui semble intéresser le jeune réalisateur, ce n'est pas tant de nous montrer les épreuves endurées par la pauvre victime (Ashleigh Cummings) que de se focaliser sur la passion qui anime Evelyn (Emma Booth) à rester en couple avec un psychopathe comme John White (Stephen Curry). La relation toxique entre le couple est la base même du scénario.

John White n'est qu'un paumé sans charisme, un raté qui n'a pour lui que la chance d'exercer une attirance physique et une totale emprise psychologique sur Evelyn. Divorcée, ne voyant plus ses enfants, Evelyn est fragile et a trouvé en John une sorte de gourou dont elle est éperdument amoureuse, malgré les actes abominables qu'il commet et pour lesquels elle participe également. Leur mode oépratoire est toujours le même : ils sortent en voiture la nuit, prennent une jeune fille qui rentre chez elle en stop, la drogue et la séquestre ensuite dans l'une des chambres de leur maison crasseuse. La victime devient l'objet sexuel de John, mais aussi d'Evelyn. Une fois leur jeu sadique terminé, ils tuent la victime, le lundi exclusivement, et John va l'enterrer dans la forêt avoisinante. Et ainsi de suite.

Très impulsif, maniaque du rangement, John ne supporte pas la moindre contradiction et n'hésites pas à se montrer parfois violent envers Evelyn. Mais son emprise est telle que la jeune femme reste à ses côtés. Le cas typique du pervers narcissique. Le film décortique donc cette emprise mentale à travers la nouvelle victime, la jeune Vicki. Cette dernière va servir de catalyseur aux troubles du couple de tueurs. Ayant compris qu'Evelyn n'est en fait pas réellement heureuse avec John et que celui-ci la manipule, Vicki n'a d'autre moyen que de tenter de faire comprendre ça à Evelyn pour espérer avoir une chance de s'en sortir vivante. Surtout que John éprouve pour Vicki une attirance physique qui n'est pas du goût de sa compagne. La violence graphique est souvent filmée hors champ ou tout simplement non filmée. Le réalisateur, par les attitudes de John, suggère plus qu'il ne montre mais cela suffit à faire comprendre au public de quoi il retourne et de provoquer un certain malaise. Les marques, les bleus sur le corps de Vicki n'ont pas besoin d'explications démonstratives. Une victime qui passe donc au second plan, ce qui est assez inhabituel dans ce type de film.

Reste que, malgré des qualités bien présentes, j'ai trouvé le temps bien long et je me suis assez rapidement ennuyé. La tension psychologique fonctionne mais s'amenuise au fil du temps qui passe, même si de nombreux rebondissements sont au programme. Je n'ai pas été embarqué plus que ça dans Love Hunters. Mais pour un premier film, c'est plus que prometteur en tout cas, car on voit bien que Ben Young a tenté de ne pas surfer sur la vague des torture porn en jouant sur la surenchère de violence et d'apporter sa touche personnelle en mêlant drame humain et ambiance malsaine. A suivre...

Love hunters | Hounds of love | 2016
Love hunters | Hounds of love | 2016
Love hunters | Hounds of love | 2016
Bande-annonce
Note
2
Average: 2 (1 vote)
Stéphane Erbisti