Decadent evil 2
Decadent evil 2
La jeune vampire Candy et son petit copain humain Dex ont survécu aux assauts de Morella. Ils se dirigent vers la ville de Little Rock, emmenant avec eux Marvin, ainsi que le corps sans vie d’Ivan. Marvin désire faire revivre ce dernier, son fils, et pour cela, Candy et Dex doivent accomplir un rituel utilisant le sang d’un vampire très puissant, qui lui aussi va bientôt parvenir à atteindre le score de 10 000 victimes, ce qui lui donnera le contrôle absolu sur tous les vampires…
L'AVIS :
Après la crise de rire provoquée par la vision de certaines séquences du premier chapitre, nommé fort logiquement "Decadent Evil", il me tardait de visionner la suite, toujours réalisée par Charles Band, deux ans plus tard. C’est enfin chose faite et le constat est plutôt positif puisque "Decadent Evil 2" est plus réussi que le premier, mieux joué, plus travaillé. Une sorte d’épisode de 80 minutes de "Buffy contre les Vampires", qui se révèle vraiment plaisant à regarder...
Rescapés du premier volet, on retrouve avec plaisir Daniel Lennox dans le rôle de Dex et surtout la charmante Jill Michelle, qui a nettement progressé par rapport à sa précédente prestation. Dans "Decadent Evil", elle était effacée, semblait ne pas trop savoir quoi faire, comment aborder son personnage. Dans "Decadent Evil 2", on l’a sent vraiment investie, elle gère parfaitement bien son rôle et même si elle ne gagnera pas d’Oscar, elle a vraiment fait des progrès et on ne peut que la féliciter. Sa petite amourette avec un humain est toujours aussi amusante et donne lieu à quelques petits gags ou répliques bien sympas, comme lorsqu’un personnage dit à Dex qu’il ne doit pas supporter la vue du sang. C’est sûr qu’en vivant avec un vampire…
On retrouve également dans cette suite l’affreux petit nabot Marvin, qui est même devenu une poupée à collectionner sous l’impulsion de Charles Band, sentant le potentiel auprès des fans de cette marionnette pittoresque. Comme dans "Decadent Evil", Marvin passe le plus clair de son temps enfermé dans une petite cage mais nous réserve encore une fois la séquence la plus trash du film, située en fin de métrage et venant servir de conclusion. Une scène clin d’œil au premier film, puisqu’on se retrouve dans la même situation, à un petit détail près, je vous laisse la surprise…
Après Morella, c’est donc un nouveau vampire qui est à la recherche du pouvoir absolu. Comme dans le film précédent, il se sert d’une boite de strip-tease pour trouver ses proies, ce qui nous vaudra quelques petites visions de jeunes filles dénudées, mais ça, on en a l’habitude dans les productions Charles Band. Le film nous propose donc un petit jeu de "c’est qui le méchant vampire ?" puisque plusieurs personnages sont susceptibles d’être "monsieur longues dents". Charles Band s’amuse à brouiller les pistes, pour arriver à la révélation finale qui en fait, ne nous surprend guère tant ça paraissait logique. Parmi les potentiels suspects, on trouve le gérant du club, qui porte des lunettes noires et qui enferme dans un coffre des petites bouteilles contenant un curieux liquide rouge ; une belle strip-teaseuse du nom de Lena, sexy à souhait, qui n’a pas froid aux yeux ; l’assistant du patron, un grand gaillard qui a les yeux qui deviennent jaune fluo parfois ; l’agent de service, un vieil homme plutôt sympa qui se prend de nombreuses réprimandes mais qui aime son travail. A vous de faire le tri et de mener l’enquête en compagnie de Candy et Dex…
Comme dit dans le résumé de l’histoire, la quête du vampire ultime est guidée par le souhait de Marvin de faire revivre Ivan, notre chasseur de vampires nain du premier opus, qui est donc son fils pour ceux qui n’ont pas suivi, Marvin ayant été transformé en petit monstre par Morella. Petit changement, ce n’est plus l’acteur Phil Fondacaro qui l’incarne mais Ricardo Gil. La ressemblance n’est pas trop mal, surtout que le personnage est censé être mort et porte donc du maquillage sur le visage. La résurrection d’Ivan permet à Charles Band d’accentuer l’humour de son film, puisque notre tueur de vampires va devenir…un vampire ! Lui qui les déteste, voici une situation fort cocasse !
Niveau violence, le film fait dans le soft, avec quelques filets de sang s’écoulant du cou des victimes mais on est très loin des films d’Olaf Ittenbach. Pas bien grave puisque le rythme est assez soutenu pour vous tenir éveillé jusqu’à la fin, et sans ennui. Les situations s’enchaînent bien, les petites touches d’humour font souvent mouches et le casting n’a pas à rougir de sa performance.
En clair, si vous avez détesté le premier "Decadent Evil", pas la peine de tenter celui-ci. Si par contre vous avez trouvé le premier sympa, n’hésitez pas à visionner cette suite, qui débute pile poil là où on avait laissé les survivants du premier opus. D’ailleurs, pour ceux qui n’aurait pas vu le premier film, une petite introduction vous éclairera sur les événements passés. Il pense à tout ce Charles Band ! Bref, "Decadent Evil 2", c’est sympa, pas indispensable, mais sympa. C’est tout ce qu’on demande à ce type de films…