Affiche française
BLOOD SNOW | NECROSIS | 2010
Affiche originale
BLOOD SNOW | NECROSIS | 2010
Un film de
Date de sortie
Pays
Genre
Couleur ?
oui
Musique de

Blood snow

Necrosis

Six amis parviennent à une cabane isolée pour profiter d’un long week-end à la montagne. Une tempête de neige épique interrompt leurs vacances, les prenant au piège en pleine montagne et ressuscitant des spectres cannibales...
S’agit-il d’hallucinations ou de véritables fantômes ?

BLOOD SNOW | NECROSIS | 2010

Ces derniers temps, l’horreur rime régulièrement avec le froid et la neige. Une façon comme une autre d’essayer de mêler le frisson lié au film à celui lié au climat. Si les températures extrêmes ont souvent accompagné notre genre de prédilection : on pourra citer par exemple le Hammer "Le Redoutable homme des neiges", "The Thing", "Shining" ou "Vorace" parmi les grands classiques, on remarque une tendance récente à la multiplication des films utilisant ces décors : "30 jours de nuit", "Scarce", "Manhunt" ou encore "Dead Snow" par exemple. Ce dernier qui semble avoir inspiré le titre du film connu autrement sous le nom de "Necrosis", qui partage un point de départ similaire : quelques jeunes vont passer un week-end dans un chalet et vont se retrouver bloqués par la neige.

Le film part donc sur une base classique, et va ensuite donner l’impression de vouloir regrouper le plus de poncifs possibles. Evidemment, le groupe est composé de deux couples (un pour qui tout semble bien aller, l’autre qui semble moins serein) et de deux célibataires (vont-ils finir ensemble ? suspeeeense...). Evidemment, le chalet où ils vont se trouve non loin (mais assez loin pour rendre difficile le trajet pour y aller) d’un village peuplé d’autochtones dont le passe-temps principal semble être la consanguinité. Evidemment, ces derniers semblent un peu hostiles face aux touristes, et ont pour objectif premier de cacher subtilement le secret que cache la montagne à grands renforts de "ne lui dis pas le secret de la montagne" et de rires entendus. Evidemment, une tempête de neige viendra bloquer les infortunés dans le chalet, tempête qui causera des pannes de courant et rendra impossible toute fuite, d’autant que l’absence de réseau empêchera également d’appeler du secours.

Pourtant, malgré toutes ces évidences, le film va réussir à surprendre. En effet, on attend très longtemps que l’action démarre, d’autant que l’introduction et quelques apparitions destinées à nous faire patienter laissent envisager diverses attaques de...de quoi d’ailleurs ? Spectres ? Zombies ? Peu importe finalement, puisqu’ils n’attaqueront pas. A la place, on va se retrouver avec une intrigue pouvant rappeler celle de "Shining" et insistant sur l’influence maléfique des lieux sur l’esprit d’un des protagonistes. Celui-ci aura ainsi des visions, des avertissements délivrés comme autant d’occasion de mettre en avant des maquillages ringards et souffrant d’un manque évident de budget. Cependant, la progression du mal est très mal amenée, sans grande cohérence et quand la violence explose, elle tombe comme un cheveu sur la soupe. Surtout qu’il faut quand même attendre un bon moment avant que le film ne bascule et qu’avant ça, c’est extrêmement mou. Les péripéties peinent à passionner, pas seulement parce qu’elles sont banales, mais aussi parce qu’elles n’ont aucune ampleur, et que les personnages ne semblent marqués par absolument aucun événement : un cadavre découvert dans la neige ? On s’en fout ! Le cadavre disparait ? On s’en fout aussi ! Deux personnages principaux ne reviennent pas ? Ca intéresse qui ? Bref, l’ensemble souffre d’un gros manque de crédibilité, et la qualité de l’interprétation n’aide vraiment pas.

On retrouve ainsi au casting des acteurs surtout connus pour avoir joué dans des séries : tout d’abord James Kyson Lee, principalement connu pour le rôle d’Ando dans la série "Heroes", et que l’on aura également aperçu dans "Spirits", le remake américain de "Shutter" ; George Stults, de "7 à la maison" ; la chanteuse Tiffany, que l’on retrouvera dans "Mega Piranha" ; Penny Drake, apparue dans "Sin City" ou "Zombie Strippers !" ; Mickey Jones, musicien et acteur, notamment dans la série "V". Mais surtout, on notera la présence de Michael Berryman (dois-je vraiment rappeler qu’il a joué dans "La Colline a des yeux" ?), dans un rôle secondaire qui tient plus du clin d’oeil qu’autre chose. Ce casting, c’est sans doute l’élément le plus faible du film et qui plongera souvent le tout dans un grotesque involontaire : si Michael Berryman n’a que rarement brillé autrement que par son physique devant une caméra, il aura pourtant rarement été aussi mauvais qu’ici. Mais la palme revient véritablement à James Kyson Lee, totalement à côté de la plaque, tentant parfois de nous la faire à la Nicholson dans shining mais réussissant surtout à nous faire un regard méchant rappelant un gamin de 4ans privé de dessert...Avouons certes qu’ils ne sont pas aidés par les dialogues ou par une direction d’acteurs inexistante, mais quand même...C’est d’autant plus flagrant que le film repose entièrement sur leurs prestations : il ne se passe strictement rien avant une dernière partie qui reste tout de même bien molle, et on ne fait donc que suivre les échanges entre les personnages entre deux clichés.

Tout cela est fort dommage car, en évitant de nous pondre une énième menace extérieure, le film nous prend à contre-pied en tentant de jouer la carte de la folie. Mais le trop grand nombre de défauts, dont certains peuvent être expliqués par le manque de budget (les maquillages, les décors, l’absence de sensation de tempête...), couplé à un rythme vraiment trop mou et à une histoire finalement pas convaincante, donne un film vraiment mauvais, voire souvent drôle à son insu.

BLOOD SNOW | NECROSIS | 2010
BLOOD SNOW | NECROSIS | 2010
BLOOD SNOW | NECROSIS | 2010
Note
1
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Steeve Raoult