Affiche française
Vicious fun | Vicious fun | 2020
Affiche originale
Vicious fun | Vicious fun | 2020
Un film de
Date de sortie
Pays
Genre
Couleur ?
oui
Musique de

Vicious fun

Vicious fun

Joel est un geek solitaire fan de cinéma d'horreur, qui est secrètement amoureux de Sarah, sa co-locataire. Quand cette dernière rentre chez elle raccompagnée par son rencard du soir, Joel décide de suivre ce dernier, persuadé que c'est un homme marié. Après avoir passé la soirée à étudier et discuter avec Bob, le fameux rencard de Sarah, Joel, totalement ivre, s'évanouit dans les toilettes du bar. Lorsqu'il se réveille au milieu de la nuit, il tombe sur une séance de groupe privé au sein du bar. Rapidement, Joel comprend que les invités sont des tueurs en série. Il va devoir ruser pour ne pas éveiller les soupçons... sans succès ! Heureusement, il va pouvoir compter sur l'aide de Carrie, qui n'est peut-être pas ce qu'elle paraît être...

Vicious fun | Vicious fun | 2020

L'AVIS :

Fan de cinéma d'horreur, le réalisateur canadien Cody Calahan a réalisé en 2013 Antisocial puis en 2015 Antisocial 2. En 2016, il se fait plus remarquer auprès du public grâce à Let Her Out ainsi qu'à The Oak Room qu'il met en scène en 2020. L'année suivante, il réalise une comédie horrifique parodiant les films de tueurs en série et les slashers movies, avec Vicious Fun, qui a été sélectionné au BIFFF 2021 et qui a d'ailleurs remporté le Grand Prix et le Prix du Public ! Très clairement, Cody Calahan a voulu rendre hommage au cinéma 80's, à travers une esthétique très clipesque, une musique synthéwave très JohnCarpenterienne et une galerie de personnages qui rappelle à notre bon souvenir les croquemitaines de nombreuses séries B d'antan ! Ajoutez à ce cocktail pas mal d'humour et de situations un peu cartoonesques et vous obtiendrez une comédie horrifique un tantinet gore plutôt sympathique et savoureuse, quoiqu'un peu longuette parfois, le film atteignant la durée de 101 minutes quand 80 minutes auraient largement suffit je pense. Un petit coup de mou qui arrive au milieu du métrage, quand l'action se déplace dans un commissariat. Rien de bien méchant tout de même malgré ce léger essoufflement.

Mais le reste est de bon niveau, à commencer par la scène introductive, efficace et qui nous surprend d'emblée. Passez cette introduction bien trouvé et qui donne envie d'en découvrir plus, on fait la connaissance avec notre héros malgré lui, Joel, le geek timide interprété par Evan Marsh. Un personnage qui parlera aux fans de cinéma fantastique, puisqu'il est chroniqueur pour un fanzine dédié au cinéma de genre, Vicious Fanatics, qu'un réalisateur interviewé lui propose de renommer en Vicious Fun ! Joel en connait un rayon et aimerait que les films qu'il voit soit un peu plus réaliste en terme de scénario. Ayant peu d'amis et étant un peu gauche avec la gent féminine, notre pauvre Joel en pince pour sa co-locataire, la charmante Sarah (Alexa Rose Steele) qui, elle, profite un max de la vie et multiplie les rencontres d'un soir. Le film joue bien de la situation et de la timidité de Joel et c'est sa jalousie qui va l'amener à vivre une soirée comme il n'en aurait jamais imaginé. Voulant ridiculiser la nouvelle conquête masculine de Sarah, Joel suit ce mystérieux inconnu, sympathise avec lui dans un bar et s'envoie des litres d'alcool qui le laisse sur le carreau, dans les toilettes du bar. Lorsqu'il reprend connaissance, il découvre que le lieu sert de repaire à une bande de tueurs en série qui suivent une thérapie de groupe pour analyser leurs méfaits et essayer d'arrêter.

Le comique de situation démarre à plein tube et on s'amuse à voir comment notre geek en herbe tente de se sortir de cette curieuse situation. Les cinq tueurs en série ont tous leur originalité, du cannibale asiatique au psychopathe au physique de rugbyman, du tueur allemand façon nazi ultra-méthodique qui aime se grimer en clown à la jolie blondinette aux méthodes expéditives, les clichés et les clins d'oeil s'amoncellent pour notre plus grand plaisir, car toujours respectueux, et la discussion entre les membres du groupe et Joel nous fait bien sourire, jusqu'à ce qu'apparaisse le dernier invité, qui n'est autre que le rencard du soir de Sarah ! Forcément, la situation se complique pour Joel qui perd sa crédibilité et son anonymat. Ses facéties qui faisaient illusion tombent à l'eau et il va devenir la proie de ce groupe de tueurs professionnels. Il ne devra sa survie qu'à une aide inattendue. Les différents acteurs qui interprètent les tueurs sont tous excellents, avec mention spéciale à Ari Millen et la Badass Amber Goldfarb qui dominent le reste du casting.

Le gore s'invite au menu des réjouissances de temps à autre, avec des effets-spéciaux à l'ancienne bien foutus, l'action se déplace d'un lieu à un autre et les rebondissements donnent une belle énergie à l'ensemble, énergie qui s'épuise un peu au milieu du film comme déjà dit mais qui se rehausse lors d'un final très dynamique. L'originalité de Vicious Fun vient donc de son aspect parodique jamais potache et de sa bonne humeur communicative. Son casting fait également partie des bons points, comme sa mise en scène, souvent brillante et réfléchie. Idéal pour passer un bon moment devant son écran en tout cas et pour se replonger dans le cinéma décomplexé des 80's !

Vicious fun | Vicious fun | 2020
Vicious fun | Vicious fun | 2020
Vicious fun | Vicious fun | 2020
Bande-annonce
Note
3
Average: 3 (1 vote)
Stéphane Erbisti