Affiche française
Silent house | Silent house | 2011
Affiche originale
Silent house | Silent house | 2011
Un film de
Scénario
Date de sortie
Couleur ?
oui
Musique de

Silent house

Silent house

Sarah revient avec son père et son oncle Peter dans leur vieille maison de vacances, laissée à l'abandon, afin de débarrasser le superflu et la retaper pour la vendre. La jeune femme entend des bruits inquiétants et pense que des individus sont cachés à l'intérieur de la bâtisse. Lorsqu'elle retrouve son père inconscient après avoir été agressé, Sarah sombre dans la panique...

Silent house | Silent house | 2011

L'AVIS :

En 2010, un film uruguayen, "La Casa Muda" de Gustavo Hernandez, avait fait sensation avec son concept technique : filmer en temps réels les événements et en un seul plan séquence ! Si on avait découvert que cet unique plan séquence avait été réalisé en plusieurs fois tout de même, on a salué cette performance ainsi que le jeu de l'actrice principale que la caméra ne lâche pas d'une seconde. Seulement un an plus tard, les Américains décident d'en faire un remake en gardant ces deux idées du temps réel et du long plan séquence. Deux réalisateurs, Chris Kentis et Laura Lau, seront en charge de réaliser le remake, intitulé tout simplement "Silent House".

Chris Kentis, on le connaît pour avoir mis en scène un huis-clos aquatique assez stressant avec "Open Water" en 2003. Ce nouveau film étant aussi un huis-clos, il semblait être la personne toute désignée pour réussir ce pari et provoquer de belles montées d'angoisse chez le spectateur. On le félicitera déjà d'avoir choisi l'actrice Elizabeth Olsen en tant qu'héroïne, un choix plus que judicieux tant elle parvient ici à dégager des émotions et à faire ressentir la peur, l'effroi, le désespoir. Ce n'est que son second film et elle confirme tout son potentiel qu'elle nous avait fait découvrir dans "Martha Marcy May Marlene". Si elle a avoué que l'unique plan séquence n'en est pas un et que le film a été tourné en plusieurs plans séquences de 12 minutes environ, il convient de saluer l'effort technique et d'interprétation de l'équipe du film ainsi que la prestation d'Elizabeth Olsen, qui est donc constamment suivie par l’œil de la caméra. Ceux qui ont vu le film de guerre 1917 de Sam Mendes voient de quoi je parle et la difficulté d'un tel exercice ! Tous les déplacements des acteurs et de la caméra au sein des décors doivent être travaillés à l'avance et avec une minutie de tous les instants pour conserver une fluidité de mouvement et parvenir à immerger le spectateur dans l'ambiance voulue. Honnêtement, le pari est réussi pour ma part.

La progression des événements au sein de cette maison délabrée, l'intensité dégagée par Elizabeth Olsen qui s'enfonce de plus en plus dans l'inquiétude et la frayeur, la menace sourde et insidieuse qui règne dans le bâtiment, les quelques jumps-scares efficaces qui feront monter votre tension, le travail sur la lumière ou l'absence de lumière (tétanisante séquence uniquement éclairée par des flashs d'appareil-photo) et l'ambiance musicale savamment orchestrée font de "Silent House" un savoureux moment de stress jouant avec les codes du home invasion.

Et puis arrive le twist final, annoncé par de petits détails tout au long du film et qui va donner une nouvelle atmosphère à "Silent House". Sans révéler quoi que ce soit, on pourra trouver ce retournement de situation un peu alambiqué mais en fait, non. Le réalisateur du film original s'est servi d'un fait divers survenu en Uruguay et a fait des recherches sur la thématique traitée pour s'assurer de la crédibilité de ce twist final. A vous de voir si vous adhérer ou pas à ce rebondissement inattendu et assez malsain, qui donne une tonalité bien plus dramatique à "Silent House".

Silent house | Silent house | 2011
Silent house | Silent house | 2011
Silent house | Silent house | 2011
Bande-annonce
Note
3
Average: 3 (1 vote)
Stéphane Erbisti