Affiche française
SHARKTOPUS | SHARKTOPUS | 2010
Affiche originale
SHARKTOPUS | SHARKTOPUS | 2010
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Sharktopus

Sharktopus

L'armée a créé un nouveau monstre : un croisement entre un requin et une pieuvre ! Malheureusement, le monstre s'échappe et va semer la terreur à Mexico...

SHARKTOPUS | SHARKTOPUS | 2010

L’affrontement entre Mega Shark et Giant Octopus n’était pas à la hauteur de vos attentes ? Soyez-heureux, dans la course à la démesure grotesque et forcément alléchante, une nouvelle étape est franchie par SyFy et les productions de Roger Corman : plutôt que de nous proposer un combat entre ces deux créatures, pourquoi ne pas tout simplement...les fusionner ? Ladies and gentlemen, sous vos yeux ébahis, voici l’une des créatures les plus folles de l’histoire du cinéma : Sharktopus, également connu sous le nom moins vendeur d’Octoshark. Face à cette concurrence évidente, The Asylum plaisantera sur Facebook en annonçant un faux Megashark vs Piranhasquid, qu’on souhaite devenir un jour réalité.

L’histoire est classique : issu de manipulations génétiques (non, pas de scène de reproduction tentaculaire entre papa pieuvre et maman requin...mais ça doit sans doute exister en hentaï), développé pour l’armée, le monstre s’échappe dès sa première mise en situation. On ne doit bien sûr pas s’étonner du fait que les scientifiques disposent de millions de dollars pour créer leur nouveau jouet, mais n’ont pas assez d’argent pour utiliser autre chose qu’un vieux collier vaguement attaché au requin et destiné à céder dès le premier choc : le réalisateur part sans doute du principe que, si vous acceptez l’idée du Sharktopus, des choses aussi bassement logiques vous sont indifférentes.

Le Sharktopus est donc le mélange entre un requin et une pieuvre (avouez, vous ne l’aviez pas deviné). Tentacules d’un côté, gueule béante de l’autre, une taille respectable, la créature n’a pas franchement une gueule de porte-bonheur. Et est capable d’à peu près toutes les fantaisies, du bon gracieux hors de l’eau pour avaler une malheureuse faisant du saut à l’élastique, au déplacement sur la terre ferme, marchant alors sur ses huit membres à ventouses. On pouvait donc légitimement attendre d’une telle créature un joli carnage joyeusement débile...Si massacre il y a, l’ensemble manquera pourtant cruellement de folie, l’histoire, particulièrement creuse, prenant trop souvent le pas sur une action loin d’être aussi jouissive qu’attendue.

Le monstre se fait même voler la vedette par Gary Daniels, l’acteur semblant s’amuser à en faire des tonnes. On notera également le caméo de Roger Corman dans une scène pleine d’autodérision. Le reste du casting est évidemment à la ramasse, les personnages et leurs interprétes bien trop fades malgré une tentative évidente de mettre en avant les futures victimes. Personnellement, je me fous un peu de savoir qu’untel est un animateur de radio un peu lourd ou une journaliste sans scrupules : je veux que le Sharktopus soit un tueur spectaculaire.

L’ensemble est d’ailleurs assez proche d’une autre production Corman pour Syfy diffusée quelques mois plus tôt: «Dinoshark», qui ne frôlait jamais non plus la douce décontraction promise par son titre. On remarquera d’ailleurs que les deux créatures rodent le long de la même plage, permettant ainsi de réutiliser certains plans touristiques (principalement des filles qui bronzent en bikini). Bref, un film de plus à ajouter à la liste des productions horriblement décevantes malgré leur immense potentiel délirant. Je préfère même me revoir «Les Dents de la mer 4» !

SHARKTOPUS | SHARKTOPUS | 2010
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Note
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Steeve Raoult