Neon maniacs
Neon maniacs
Natalie fête son anniversaire avec des amis dans un parc. Restée seule dans la camionnette, elle ne peut les voir se faire massacrer par une horde de monstres au look très varié : une sorte de motard, un indien, un fermier, un samouraï, un soldat… tous plus horribles les uns que les autres et possédant chacun ses propres armes. Natalie est la seule survivante du massacre mais les Néon Maniacs ne comptent pas lui laisser la vie sauve pour autant. Elle va devenir chaque nuit leur proie de prédilection…
Bon, que faire ? Je vous donne direct mon avis sur le film ou je vous laisse un peu mariner ? Les plus malins auront bien sûr posé leur regard sur les petits ronds rouges reflétant ma notation et savent donc à quoi s'attendre. Mais pour les autres, entretenons un peu le suspense…
Néon Maniacs est un pur film des années 80, que l'on pourrait rapprocher niveau qualité et intérêt du "black roses" de John Fasano (hou la, j'ai délivré un bel indice là…), qui sera réalisé deux ans plus tard. Parmi les acteurs, on reconnaîtra Clyde Hayes, que l'on a vu en 84 dans "vendredi 13 chapitre 4 : chapitre final". Un casting composé principalement d'adolescents, ne pensant qu'à la même chose que les ados de Crystal Lake : bière, fête et sexe. Excepté Clyde Hayes justement, qui lui, voudrait bien sortir avec Natalie qu'il trouve fort séduisante, mais de façon romantique. Natalie, parlons-en tiens : une jolie blondinette encore vierge, qui tente tant bien que mal de faire croire à la police son histoire de monstres surgissant dans la nuit pour massacrer des adolescents. Pour la crédibilité de son établissement, le proviseur l'exclura même jusqu'à ce que la police dénoue l'affaire. La pauvre. S'ajoutera à ce duo la jeune Donna Locke, interprétant le personnage de Paula, qui serait le penchant féminin du jeune Tommy Jarvis de "vendredi 13 chapitre 4". En effet, Paula adore collectionner des masques de monstres en latex, et s'amuse à réaliser des courts métrages d'horreur. Terminons avec deux/trois policiers, deux groupes de rock et nous aurons la quasi-totalité du casting du film. Casting "humain" bien sûr…
Dans les films d'horreurs, ce ne sont généralement pas les humains qui nous intéressent mais bien les monstres. Et il y en a des beaux dans Néon Maniacs. Seul soucis : on ne saura absolument rien d'eux. D'où viennent-ils ? Mystère ! La scène d'introduction pourrait nous mettre sur la voie, chaque spectateur se fera sa propre version. En effet, au tout début du film, un pécheur découvre une sorte de crâne contenant des cartes à jouer. Sur chacune des cartes, un des Néon Maniacs. De là à dire qu'une cérémonie de magie noire a fait sortir les monstres d'une autre dimension, il n'y a qu'un pas. A vous de le franchir ou non.
Nous avons donc plein de jolis monstres, aux maquillages plutôt réussis, armés de différents engins destinés à donner la mort : la hache, la corde, le poignard, le katana, le fusil mitrailleur, la lance, les chaînes, et autres...
Chaque monstre a son propre look, allant du classique habit de motard en cuir noir, en passant par le look "apache", militaire, fermier mais aussi monstre-yéti poilu ou encore une sorte de gros lézard cyclopéen. Une belle galerie haute en couleur, principal intérêt du film.
Bon, mais sinon, il est bien ce film oui ou non ? Suspense, roulements de tambour…
Verdict : non. Vous êtes déçus hein ! Ben désolé mais franchement, on peut même le placer dans la catégorie des films ringards, pas drôles, pas distrayants, pas sanglants, pas funs, bref, le genre de film qui vous laisse un sale goût dans la bouche après visionnage, du style "je viens de perdre 90 minutes de ma vie pour rien". Un peu comme "black roses" n'est-ce pas ? Je vais d'ailleurs accoler ces deux VHS, histoire de me rappeler de ne plus revoir l'une ou l'autre dans le futur…
Soyons honnête avec toi, lecteur : le casting est d'une nullité exemplaire, les dialogues sont bidons, la plupart des séquences sont à mourir d'ennui, les meurtres peu originaux et surtout quasiment pas sanglants. Mais alors, y'a vraiment rien à retenir dans ce film ? Ben si, le look des monstres, je l'ai déjà dit ! Faudrait suivre un peu…
Ah oui, j'allais oublier le meilleur : vers la fin, on retrouve un nouveau monstre, que l'on appellera "le chirurgien". C'est lui qui nous gratifiera de la séquence la plus sanglante du film et cette scène m'a un peu fait penser à celle du récent "creep", le côté malsain et réaliste en moins quand même. Bref, on atteint le quasi néant absolu. Et ce n'est pas le concours de rock, qui oppose deux groupes lors de la fête de fin d'année qui viendra relever le niveau. Ni la technique pour tuer les Néon Maniacs. Quand je pense que y'en a qui cherche des moyens compliqués pour arrêter les monstres…
Vous voilà donc prévenus. Si vous dénichez la cassette vidéo dans une brocante, ne mettez pas plus de 5 euros, elle ne les vaut même pas (quoique la jaquette française est fort jolie). Quand au DVD américain, qui scande "excessive gore", euh, on n'a pas vraiment du voir le même film alors. Pour les monstres et leur look, une vision s'impose quand même, mais vous m'en voudrez à la fin, c'est sûr…
* Merci au site Monsters at Play pour les photos.