Affiche française
JU-REI LA MALéDICTION | JU-REI | 2004
Affiche originale
JU-REI LA MALéDICTION | JU-REI | 2004
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Ju-rei la malédiction

Ju-rei

Des étudiantes sont assassinées les unes après les autres après avoir aperçu une ombre des plus inquiétantes, tapie dans le noir. Très vite, de nombreuses autres personnes sont en proie à ces visions et décèdent de façon bien mystérieuse…

JU-REI LA MALéDICTION | JU-REI | 2004

Depuis la fin des années 90, de nombreux films de fantômes et autres malédictions venus d’Asie nous parviennent par petites vagues successives. Depuis cette nouvelle « mode » asiatique initiée principalement par le réalisateur Hideo Nakata à qui l’on doit notamment « ring » (1997), véritable phénomène et chef de file de toutes ces œuvres d’Orient paranormales, mais aussi le très réussi « dark water » (2002), nous ne comptons plus le nombre de films de ce type venant de chez nos « voisins » aux yeux bridés. Parmi les meilleurs représentants de ces vagues de films traitant de fantômes, nous pouvons citer également, en plus des deux films d’Hideo Nakata mentionnés ci-avant, l’angoissant « ju-on » (2000) de Takashi Shimizu (qui donnera naissance à la franchise des « the grudge », une saga qui fera l’objet de remakes américains par la suite) ainsi que l’excellent « shutter » (2000) de Pisanthanakun et Wongpoom (une œuvre que j’apprécie tout particulièrement).

C’est donc dans ce contexte favorable à la réalisation de long-métrages paranormaux nous présentant des spectres à cheveux longs, raides et noirs que naît le film de Kôji Shiraishi intitulé « ju-rei ». Le long-métrage de notre cher ami sort d’ailleurs quelques années après les piliers de ce genre cinématographique bien particulier (2004) et certaines similarités se remarquent à la vision du film. En effet, Kôji Shiraishi semble s’être fortement inspiré de ses prédécesseurs pour réaliser « ju-rei » : une histoire de malédiction tout comme dans « ring », des effets sonores qui rappellent « the grudge » etc etc..

Cependant, de par sa structure narrative peu commune, le film de Kôji Shiraishi réussit à se démarquer des autres productions de ce genre. A la manière d’un « memento » ou d’un « irréversible », l’ordre chronologique est inversé et nous commençons donc le film par la fin et le finissons par le début.
Par ailleurs, une autre bonne idée émerge de ce scénario monté à l’envers : chaque victime est tuée par quelqu’un qui lui-même a été une victime peu de temps avant (et ceci, nous le découvrons dans le chapitre suivant qui en réalité s’est passé avant… Je suis en train de vous perdre là, nan?). Ah, malédiction, quand tu nous tiens!

Malgré ces particularités qui en font une œuvre à part dans ce flot de films paranormaux asiatiques, « ju-rei » ne réussit cependant pas à égaler les métrages cités dans les paragraphes précédents. En effet, le film de Kôji Shiraishi accumule de bien trop nombreuses erreurs qui empêchent ce dernier d’arriver à son but ultime : faire peur.

Le principal défaut que l’on peut reprocher à « ju-rei » est sa lenteur. Malgré une durée d’1h10, on s’ennuie ferme devant ce long-métrage : certains passages sont extrêmement longs (l’une des actrices principales suit dans un appartement la sonnerie d’un téléphone portable qu’elle fait sonner afin de le localiser : une séquence bien trop longue et nullement frissonnante d’où une interrogation sur son utilité… Même chose pour une séquence dans un hôpital où une vieille dame voit un spectre et gémit durant des plombes) et sans intérêt mis à part celui de combler des vides et atteindre une durée qui éviterait ainsi au film d’être classé « court-métrage » (ce qu’il aurait pu presque être si on enlève tous les passages inutiles).

Ajoutons à cela une fin de piètre qualité (je n’en dirai pas plus), des acteurs tout juste moyens (d’ailleurs, par pitié regardez-le en VOST et non en VF!) que l’on se surprend même à confondre par moments (tous ces noms japonais et cet ordre de narration inversé nous font un peu perdre le fil mais heureusement on le rattrape assez vite) et enfin un grain très (trop) présent sur l’image. Bref, un nombre bien trop important de défauts qui réduisent à néant (oui le mot est fort mais c’est la triste réalité…) les quelques bonnes idées de base citées un peu plus haut.

Pour ce qui est des effets spéciaux, je ne m’attarderai pas dessus : contrairement à certains films paranormaux venus de la péninsule ibérique, les long-métrages asiatiques traitant d’histoires de fantômes se focalisent plus volontiers sur du maquillage que sur des effets spéciaux. Ainsi, nous avons droit comme bien souvent à des spectres de jeunes filles aux cheveux noirs et au teint blanchâtre. Ca apparait sans prévenir, ça sort de partout (de dessous le lit, d’un coin de rue, du haut d’un escalier…) et parfois ça fait peur (mais parfois seulement!)

Au final, et vous l’aurez aisément compris, ce « ju-rei » n’apporte rien de bien neuf dans le paysage paranormal asiatique. Pire, on aurait presque pu s’en passer! Mises à part une structure narrative inversée peu commune et deux-trois apparitions spectrales plus ou moins réussies, le film de Kôji Shiraishi ennuie bien plus qu’il n’effraye…

JU-REI LA MALéDICTION | JU-REI | 2004
JU-REI LA MALéDICTION | JU-REI | 2004
JU-REI LA MALéDICTION | JU-REI | 2004
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David Maurice