L'AVIS :

L’histoire suit le personnage de Juliette (Marie-Louise Damgaard), une jeune femme qui aime passer la plupart de son temps avec ses amis à se saouler et à se droguer. On apprend qu’elle a été maltraitée et abusée par son père auparavant et qu’elle ressent une grande colère qui l’incite à accomplir des actes qui lui sont préjudiciables. Par ailleurs, elle nous confesse qu’elle tente fréquemment de se noyer dans la torpeur.

Juliette gagne de l’argent grâce à la prostitution et après une rencontre difficile avec un client, elle et son amie utilisent l’argent pour se droguer. On peut voir à travers son regard qu’elle n’est pas vraiment impliquée dans tout cela, que tout cela lui arrive ce n’est qu’après que son amie s’est enfuie avec le reste de la drogue et de l’argent que Juliette s’enfonce lentement dans un cycle d’autodestruction. La fin du premier chapitre, tout semble aller mal, alors qu’une Juliette en colère et désespérée se retrouve en overdose près des bois, dans une région isolée.

Le début du deuxième chapitre est encore plus perturbant. Au moment où un inconnu tombe sur Juliette inconsciente et profite d’elle. Puis, la panique s’empare de lui lorsqu’il réalise qu’elle est toujours en vie, il lui coupe la gorge.

Dans l’au-delà, Juliette se retrouve face à un endroit terrifiant. En présence d’un individu qui la domine en portant un masque et en murmurant, on lui demande de se réveiller à nouveau.

Dans le chapitre III Le pardon et le royaume des esprits, Juliette va vivre une série de séquences où elle revit différents moments de sa vie liés à certains des scénarios dont nous avons été témoins plus tôt, Jusqu’à ce qu’elle découvre une révélation inattendue ou se libère de ses fautes.

Juliette est plongée dans un enfer sans fin. Les trois premiers chapitres sont d’une intensité bouleversante, mais le quatrième chapitre parvient à aller encore plus loin dans l’angoisse. Sans prendre en compte la cohésion narrative, le film alterne entre le montage de torture-pornographique et le montage de prise de drogue, passant de scène en scène. Le tout accompagné d’une musique mélancolique de Anders Nordda.

Les visions de Juhl sont plutôt uniques, reflétant le désespoir et la solitude. Cette création artistique est une œuvre d’art, c’est au spectateur de l’interpréter et cela doit également susciter une réflexion.