Horror in the high desert 2 : Minerva
Horror in the high desert 2 : Minerva
En 2018, plusieurs tragédies se déroulent dans le désert du nord-est du Nevada. Une femme est retrouvée morte et une autre disparaît sur le même tronçon d'une autoroute isolée. Ces événements pourraient-ils être liés à la tristement célèbre disparition, en 2017, du randonneur Gary Hinge ?
L'AVIS :
Le final de "Horror in the high desert" annonçait une suite, dans laquelle les internautes tentaient de retrouver les lieux où avait disparu Gary Hinge. Pourtant, avec Horror in the high desert 2 : Minerva, Dutch Marich va s'éloigner de cette idée pour enrichir un peu son univers, avec deux autres affaires de disparitions mystérieuses dans le Nord-Est du Nevada.
Il va en revanche reprendre le même procédé que pour le premier volet, avec ce faux documentaire composé d'images d'archives, d'interviews et d'images retrouvées, mais en le musclant un peu. Si l'on devait finalement attendre la dernière partie du premier film avant de frissonner, Minerva va se montrer un peu plus généreux en la matière, en disséminant les passages forts dans son film, suivant la logique selon laquelle une suite doit en faire plus.
Cela va avoir deux conséquences : d'un côté, cela va rendre le film plus rythmé, avec quelques scènes mémorables (la visite du sous-sol) et des artifices d'angoisse plus tangibles ; de l'autre, cela va empiéter sur la caractérisation des personnages, qui seront bien moins développés que ne l'était Gary Hinge. On n'apprendra finalement pas grand chose de Minerva, et encore moins d'Ameliana. Autant dire que leurs destins respectifs nous toucheront beaucoup moins que celui du randonneur.
Mais encore une fois, la dernière partie va réussir à faire monter la tension, grâce à un travail formidable sur le son et l'image. Plus encore que pour le final du 1er volet, Dutch Marich joue sur l'invisible, sur les ombres, sur ce que l'on entend, sur ce que l'on croit avoir vu, et sur le sentiment de vulnérabilité totale du personnage tenant la caméra, qui ne voit à aucun moment ce que nous pensons avoir aperçu. Une vraie réussite à ce niveau là, encore une fois.
On reste ainsi en terrain connu avec Horror in the high desert 2 : Minerva, qui reprend les ingrédients de son aîné, tout en le dopant légèrement. J'ai préféré le premier film, m'impliquant davantage dans l'histoire de son personnage, mais j'ai tout de même apprécié le sentiment constant de mystère autour du film, malgré des héroïnes dont je me foutais un peu. A voir cependant si le réalisateur ne se caricature pas par la suite : la saga semble devoir s'étirer sur 5 épisodes, et le final de ce deuxième volet semble annoncer, une nouvelle fois, des révélations sur l'étrange personnage croisé à la fin de Horror in the high desert.