Wolfcop 2
Another wolfcop
Un homme d’affaires vient de débarquer dans la région et prépare un très sale coup pour la population de la petite bourgade de Woodhaven. Lou, notre cher policier loup-garou, va redonner un bon coup de croc dans tout cela pour démanteler cette bande machiavélique. Aidé par une poignée de collègues et par un bon ami à lui, il va devoir faire face à des monstres créés de toutes pièces par ce nouvel arrivant riche et très populaire.
L'AVIS:
En 2014, le cinéaste Lowell Dean nous présentait un nouveau personnage de fiction : le policier Lou atteint de lycanthropie. Un flic alcoolique qui exerçait dans une petite bourgade où pullulait une vermine diverse et variée (dealers, proxénètes, braqueurs...).
Deux ans plus tard, on peut lire dans des trailers et des bandes annonces « Wolfcop is back ». Hé oui, notre loup-garou policier reprend du service chez nos amis canadiens !
Aux premiers abords, ce second volet reprend grosso modo la même formule que son aîné, à savoir un esprit très « Eighties », un mélange humour/fantastique avec une bonne pincée de loufoqueries, un peu de sexe et de l’action condensée sur environ 1h15 de métrage.
Rajoutons à cet épisode des sortes de robots et des polymorphes à la sauce Henenlotter mais également un second loup-garou pour pimenter un peu la chose (d’où le titre original "Another wolfcop") !
Avec son affiche originale de nouveau dans l’esprit « grindhouse », le film fut notamment présenté assez logiquement au Festival Fantasia de Montréal mais également au Fantastic Fest d’Austin, deux importants festivals de cinéma fantastique se déroulant de l’autre côté de l’Atlantique. Chez nous, soulignons que le film sera présenté à l’Absurde Séance sur Nantes.
Au rayon des joyeusetés, nous pourrons citer la présence bienvenue de notre trio de protagonistes en provenance directe du premier opus : Lou, bien évidemment, accompagné de son pote décalé Willie et de la belle fliquette Tina.
Toutefois, au sein de ce trio de tête, on regrettera que ce côté « anti-héros » de Lou ne soit plus autant mis en avant, comme dans le premier volet où notre policier très porté sur le cul et l’alcool ne pouvait s’empêcher de boire quelques verre d’eau de vie quand l’occasion se présentait. Willie quant à lui continue d’apporter ce petit brin de fantaisie bienvenue dans le casting (ce dernier sera d’ailleurs choisi comme hôte pour l’un des parasites polymorphes dont il est question dans ce second volet ! Un petit clin d’oeil à "Alien, le huitième passager" ?) tandis que Tina maintient son rôle de femme forte cachant ses sentiments derrière son insigne de policière.
Alors, surtout ne vous faites pas avoir par la jaquette du dvd français qui vous annonce dans le trio de tête des acteur(trice)s la présence du cinéaste Kevin Smith ! Alors, oui, ce dernier participe bel et bien au film mais ne sera présent que quelques minutes à deux-trois reprises car il incarne le maire de Woodhaven, un personnage un brin tordu et légèrement naïf.
Rien de bien transcendant mais quelques brefs passages qui font plaisir à voir tout de même, notamment pour les fans de ce cinéaste pas comme les autres ("Tusk", "Red state", "Clerks : les employés modèles", "Zack et Miri font un porno" ou encore le segment "Halloween" du film à sketchs "Holidays").
Autre fait marquant, la partie de jambes en l’air entre notre Lou en mode humain et une loup-garou alternant levrette, missionnaire, palpation des nombreux seins de la bête et même cunnilingus bien gluant ! Indéniablement LA scène du film de Lowell Dean qui vient jouer ici le miroir inversé avec celle du premier volet où notre loup-garou s’en donnait à cœur joie avec une humaine !
Mais malheureusement, ce ne sont pas nos trois compères ou encore cette scène d’ébats sexuels qui vont sauver le navire du naufrage. Car oui, cette suite de "Wolfcop" est bien loin d’être à la hauteur du premier film, la mayonnaise peinant à prendre dans ce deuxième volet des aventures de Lou Garou.
Long par moments, hasardeux dans son intrigue (un scénario trop simpliste manquant de profondeur et d’explications) et présentant que trop peu de scènes mémorables, le film de Lowell Dean semble surtout se concentrer sur son dernier chapitre où , lors d’une partie de hockey sur glace, notre lycan préféré va décimer une équipe toute entière à coup de griffes et de faux !
Moins de loufoqueries au rendez-vous (ah, quand on se remémore certaines scènes bien délirantes dans le premier film qui lui avaient notamment valu le Prix de Meilleur Film à Fantasporto !), "Another wolfcop" s’avère bien plus timide que son aîné et bien moins second degré (même si ce dernier demeure bien présent).
Même les altercations entre notre loup-garou et les malfrats sont moins palpitantes... Beaucoup trop de hors-champs, pas suffisamment d’originalité et quelques meurtres un brin répétitifs : quel dommage de perdre l’un des ingrédients phares du premier volet qui alternait avec beaucoup de réussite (malgré un budget restreint) humour, effets spéciaux originaux et grandguignolesque !
Heureusement, face à cette lenteur et ce manque d’audace et d’originalité, le format du film est toujours aussi court (comptez environ 1h15 comme pour le premier épisode) et pourra éviter l’ennui du spectateur, ce qui aurait pu survenir si le film avait duré 15 minutes de plus.
« Wolfcop will return » peut-on lire en toute fin de film (après le générique de fin)... Mouais, en espérant dans ce cas que Lowell Dean ne se repose pas à nouveau de trop sur ses acquis comme cela semble être malheureusement le cas de ce deuxième opus qui évite les prises de risques, baigne bien moins dans l’absurde et pire encore perd en rythme et en originalité.
Poussif, ce deuxième volet peut certes compter sur un trio de personnages sympathiques et une musique bien entraînante (alternant rock et hard rock) mais c’est bien trop peu pour ne serait-ce égaler son aîné... Alors de là à le surpasser comme le disent les publicités faites autour du film... Fumisterie !!!
Allez hop, c’est la note sanction devant une telle désillusion !