Affiche française
TERATOMORPH | TERATOMORPH | 2019
Affiche originale
TERATOMORPH | TERATOMORPH | 2019
Un film de
Scénario
Date de sortie
Pays
Couleur ?
oui

Teratomorph

Teratomorph

Le virus extraterrestre létal connu sous le nom de "Havoc" s'est propagé au-delà du district de South Mill et dans les zones rurales. Un garçon infecté erre dans la région ravagée, découvrant des vestiges nécrotiques et des créatures mutantes...

TERATOMORPH | TERATOMORPH | 2019

L'AVIS :

S'il y a bien une chose qu'offre la restreinte communauté du cinéma gore indépendant, c'est bien la possibilité et la liberté aux adorateurs de viande nécrosée de s'exercer dans la réalisation cinématographique avec les moyens du bord pour donner un peu de saveur à leurs camarades en manque de barbaque. Joe Mederith fait justement partie de ce groupe d'individus et livre ici son deuxième film gore fait maison.

"Teratomorph" est un moyen-métrage poisseux s'inspirant directement des oeuvres de David Cronenberg et John Carpenter. Suite de l'intéressant petit "South Mill District" et ses petites araignées animées en stop-motion, il faut avouer que malgré sa simplicité et son budget limité, "Teratomorph" dégage un charme fou durant toute la contemplation de sa demie-heure ambiante et sanguinolente.

Le film s'ouvre sur un gamin de 9 ans (interprété par Elijah Mederith) restant sagement indifférent face à un morceau de cadavre baignant dans l'eau de la mer. Nous retrouvons tout de suite le savoir faire de James Bell ("Tantrum", "Manuer"," Nutsack") dans ses effets gore étonnants permettant de donner un certain intérêt à ce petit film gore confectionné avec passion.

Le reste nous plonge dans une ambiance lourde et suffisamment maintenue pour que la crédibilité de l'univers prenne le dessus sur l'amateurisme de la réalisation.

Dévoilant plusieurs de ses créatures visqueuses sous un éclairage coloré et fluorescent, Joe Mederith a, en tant que fervent serviteur du cinéma gore lui-même, compris ce que recherchait son public: le sang et le gore... ni plus, ni moins. Et c'est sous cet enchaînement de monstruosité et d'effusion de sang sans prétention que les fans du genre en appétit pourront gentiment se délecter des belles images saignantes et gluantes.

Variant sans cesse les couleurs et les créatures, la douce petite inventivité du réalisateur indépendant s'avère être un délicieux instant d'horreur à l'ancienne. Le rythme posé maintient son équilibre jusqu'à un final particulièrement surprenant au vu de l'esthétisme de la matière glutineuse consumant le corps de l'enfant pris dans l'absorption du virus. Un final qui d'ailleurs frôle la poésie macabre...

Les prouesses se trouvent principalement dans la qualité des effets gore fait main; ces même effets que l'ont retrouve dans les films de James Bell mais qui cette fois-ci sont exploités différemment sur un ton des années 80 purement assumé. Entre le bras mutilé du gosse et son habillage final, les créatures cheap mais attachantes (mention à la tête robotique éclatée qui rappelle bien évidemment un ou deux films), les fluides qui penchent tantôt dans le vert fluo, tantôt dans le rouge sang et cette remarquable et effrayante créature féminine tétracéphale, "Teratomorph" s'inclut dans la liste des simples divertissements gore contenant son lot d'efficacité. De plus, l'ennuie n'apparaît à aucun moment... chose rare dans les petites productions gore qui ont pourtant parfois l'habitude de s'attarder trop souvent sur leur narration. Ici, on contemple pleinement les images gore portées dans une légère atmosphère morbide et clinique.

Un résultat gentillet mais honnête envers la communauté qu'il vise. Le charme opère, la contamination s'étend comme il se doit et on en redemande !

TERATOMORPH | TERATOMORPH | 2019
TERATOMORPH | TERATOMORPH | 2019
TERATOMORPH | TERATOMORPH | 2019
Note
4
Average: 4 (1 vote)
Nicolas Beaudeux