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PREDATORS | PREDATORS | 2010
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PREDATORS | PREDATORS | 2010
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Predators

Predators

Royce, un mercenaire, se retrouve obligé de mener un groupe de combattants d’élite sur une planète étrangère. Ils vont vite comprendre qu’ils ont été rassemblés pour servir de gibier. A une exception près, tous sont des tueurs implacables – des mercenaires, des yakuzas, des condamnés, des membres d’escadrons de la mort ; des "prédateurs" humains qui sont à présent systématiquement traqués et éliminés par une nouvelle génération de Predators extraterrestres. Voici l’affrontement sans pitié de tueurs absolus…

PREDATORS | PREDATORS | 2010

Depuis que la bande annonce est apparue sur internet, tout le monde attend ce film, sauf les aveugles, les écrans n’ayant pas encore l’option braille. Cela faisait longtemps qu’un film d’horreur, de science-fiction, de frisson, de chair de poule, de cri aigu de la fille de gauche n’avait pas bénéficié d’un tel battage médiatique, d’un tel casting et d’une telle quantité de boue sur l’acteur principal.
Non, je ne parle pas de "Twilight – hesitation" qui est aux films de vampires ce que Sidney Govou est au poste de milieu offensif droit, mais de Predators !
C’est le 5ème film consacré à ces sortes de Rastafaris, plus attirés par la machette que la fumette, après "predator" avec Arnold Schwarzenegger, "predator 2" avec Danny Glover qui là était vraiment trop vieux pour ces conneries et les pas terribles "alien vs predator" et "aliens versus predator requiem".

Dans cette nouvelle boucherie, on retrouve les ingrédients du premier volet, à savoir la jungle, des biceps, des explosions qui ne font même pas prendre feu aux arbres et évidemment du sang, plein. Normal, c’est un remake. A la différence près que là, aucun des personnages n’avait demandé à venir ! On les comprend, pour passer des vacances, il y a mieux, comme Punta Cana ou même le Plessis Robinson par exemple.

Le film s’ouvre sur Adrian Brody en train de dormir pendant une chute libre. Il se réveille en sursaut, réussit à ouvrir son parachute et à atterrir, logique sinon le film aurait duré 18 secondes. Il rencontre alors 7 autres personnes qui avaient décidé de faire leur baptême de l’air le même jour : un militaire russe avec une mitrailleuse lourde, un guérillero mexicain avec des uzis, un Yakuza avec un magnum, une snipeuse israélienne fournie avec le fusil de sniper, un rebelle africain à kalachnikov, l’ennemi public numéro 1 ou 2 avec un cran d’arrêt et un médecin avec des lunettes. Deux questions se posent alors : où sont-ils et surtout comment sont-ils arrivés là ? Questions qui au final trouveront assez vite des réponses et n’auront pas grand intérêt dans la compréhension du film, qui de ce coté là est du niveau de n’importe quel Disney, sauf Fantasia.

Deux morts plus tard, nos amis vont enfin tomber sur les Predators : la lutte commence, enfin l’attente dans un endroit pour se planquer commence… Bon, je vous rassure, à un moment, ils sortent quand même, non parce qu’un cache-cache géant d’1h47 ça aurait été un chouilla long et je ne suis pas sûr que les Predators savent compter jusqu'à 100, leur système scolaire n’ayant pas l’air d’être très développé. Une guerre sans merci, ni s’il vous plait, s’engage alors entre les deux espèces avec au bout : la survie pour les humains et la satisfaction du chasseur pour les Predators.

Que dire de ce film à part qu’il est décevant ? La bande annonce m’avait mis le sang aux lèvres et quasiment la bague au doigt, je partais donc avec un a priori assez positif, d’autant plus qu’à la production, on retrouve mon chouchou à chapeau mexicain : Robert Rodriguez ("Une nuit en enfer", "Planète Terreur").

L’histoire est longue, voire très longue à se mettre en place pour un film qui devrait être très rythmé et ne laissant pas le temps de souffler aux spectateurs, qui là, baillent carrément. Il faut compter environ 45 minutes avant de voir le premier Predator, et encore, il est attaché contre un arbre, pour une soirée bondage peut être? Et même quand enfin ils se décident à vraiment attaquer, c’est au nombre de un à chaque fois, ce qui donne des scènes de combats très brèves suivies de 15 minutes de pause.

Côté scénario, on n’attendait pas grand-chose, nous on veut de la jugulaire arrachée. Par contre les répliques sont très cliché, on a l’impression de les avoir déjà entendues quelque part ou que Stallone ou Bruce Willis les ont déjà dites, et évidemment, on n’échappe pas aux passages où les 8 "proies" sympathisent, à base de "fait voir la photo de tes enfants" et "hummm c’est pas vrai, je viens de la même ville" !

Outre les huit personnages du début, le personnage secondaire, Morpheu…Laurence Fishburne, alias Gollum, ne sert strictement a rien, à part à révéler ce qu’il se trame réellement sur l’île et à montrer que l’espèce humaine est vraiment la pire, oui plus que les moustiques.

Passons maintenant aux bons points du film, parce oui, il y en a, je sais, on ne dirait pas comme ça, mais si !

Si on fait abstraction des scènes de non-action, quand les Predators sont dans la place, ça envoie carrément : une réalisation très nerveuse, de la peur dans les yeux des acteurs, du combat et surtout du sang ! Les Predators sont réellement impressionnants et ne font pas les choses à moitié, ils rendent à moitié plutôt. On retrouve dans une des morts un énorme clin d’œil à une des fatality de Mortal Combat par exemple.

On a aussi droit à des scènes de combat plus subtiles et là aussi très bien filmées, tout en délicatesse. On sent que Robert Rodriguez est à la production : cadavres en décomposition, éclaboussures sanglantes à foison : quand une balle traverse un corps, elle ne fait pas que faire un trou, mais elle fait éclater une énorme poche d’hémoglobine bien rouge, ou verte selon ce qui a été transpercé.

Les moments d’humour sont assez réussis, pas une seule vanne ne tombe à l’eau. Ce film permet aussi de voir un combat en trois couches (rassurez-vous, pas de combats de vieux) : Les humains contre les Predators, les humains contre les humains et les Predators contre les Predators ! Et même, à un moment, attention chose inédite : Les humains avec les Predators contre les Predators !

On peut aussi saluer la performance d’Adrian Brody, qui prouve qu’il est un acteur presque complet. Il montre qu’il peut aussi être très à l’aise dans un film de science fiction (non, le pianiste n’en est pas un) avec le rôle du mec baraqué et sombre. Ca fonctionne, même moi j’ai cru qu’il était musclé pour de vrai.

Au final, on se retrouve avec un film moyen, mais qui bizarrement reste un bon divertissement, à voir en tout cas si on est fan des Predators et de Robert Rodriguez. Mais il ne casse pas non plus deux roues à un mec en fauteuil. Enfin, avec ce film, j’ai appris beaucoup sur la faune et la flore de la jungle, que les Predators avaient besoin d’un code PIN à quatre chiffres pour faire marcher leur combinaison et que l’anglais est vraiment une langue internationale puisque même les Predators la comprennent !

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Note
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