Affiche française
Oeil du labyrinthe - l' | Occhio nel Labirinto - l' | 1972
Affiche originale
Oeil du labyrinthe - l' | Occhio nel Labirinto - l' | 1972
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Oeil du labyrinthe - l'

Occhio nel Labirinto - l'

La jeune et jolie Julie suit une thérapie auprès de Luca, son psychiatre qui est aussi son amant. Une nuit, elle rêve qu’il se fait assassiner dans d’étranges conditions. Voulant lui faire le récit de son rêve, elle se rend chez Luca, qui demeure introuvable. A l’aide de l’agenda de son amant, elle se met à sa recherche, et va atterrir, après deux agressions, dans une villa luxueuse, parmi des gens troubles et excentriques, qui semblent tous cacher un secret...

Oeil du labyrinthe - l' | Occhio nel Labirinto - l' | 1972

L'AVIS :

Comme la majorité de ses compatriotes transalpins, Mario Caiano a débuté dans le péplum et le western, avant de s'essayer à d'autres genre, comme le film d'aventure, le film policier, le film d'épouvante (le très beau "Les Amants d'Outre-Tombe" avec Barbara Steele), le film d'espionnage et bien sûr le giallo ! Celui qu'il nous propose avec "L’œil du Labyrinthe" joue plus dans la cour du film de machination que dans le giallo plus classique avec tueur vêtu de noir et assassinant des victimes à l'arme blanche.Le scénario aurait parfaitement pu être écrit par Agatha Christie, tant on retrouve des éléments qui auraient leur place dans "Le Crime de l'Orient-Express" par exemple, à savoir un mort et des tas de suspects réunis au même endroit et qui ont tous quelque chose à reprocher au défunt justement.

Le début du film nous montre une agression violente, quasiment la seule séquence à en utiliser d'ailleurs. Il s'avère qu'il s'agit d'un rêve, prémonitoire peut-être (?), fait par l'héroïne, le ravissante Julie, sublimement interprétée par l'actrice Rosemary Dexter. Cette dernière a jouée Juliette dans le "Roméo et Juliette" de Riccardo Freda en 1964, on l'a vue également dans "Vendetta pour le Saint" au côté de Roger Moore ou dans "Justine ou les infortunes de la vertu" de Jess Franco, tous deux de 1969 ou dans "Un homme appelé Karaté" de Michele Massimo Tarantini en 1973. Elle joue ici une très bonne héroïne de giallo et il est dommage que le genre ne l'ait pas utilisé davantage. N'ayant plus de nouvelle de son amant et psychiatre, elle va tout faire pour retrouver sa trace, ce qui va lui valoir de nombreux désagréments, dont plusieurs tentatives d'assassinats. Son enquête va lui faire rencontrer un certain Frank, joué par le très bon acteur Adolfo Celi dont le visage vous est forcément familier. On ne sait pas trop sur quel pied danser avec ce personnage, toujours est-il qu'il va devenir l'ange gardien de Julie, même si ses intentions sont clairement de la mettre dans son lit et il ne s'en cache pas.

Homme fortuné, Frank envoie sa protégée à la villa de madame Gerda (Alida Valli), superbe demeure isolée, perchée en d'une falaise jouxtant la mer. Un lieu idyllique, paradisiaque, mais dont les divers occupants vont faire naître une ambiance malsaine et inquiétante. Le film se transforme presque en cluedo taille géante, puisque chaque protagoniste, aussi bien masculin que féminin, ferait un parfait coupable. Et plus le film avance, plus on assiste à des révélations et des flashback explicatifs, que ce soit sur l'homme recherché par Julie ou les occupants de la villa. La pauvre Julie ne sait plus à qui faire confiance, ne sait plus qui croire, tant la pratique du mensonge semble être monnaie courante ici. Plus embêtant, elle voit sa vie être mise en danger à plusieurs reprises, échappant de peu à une intoxication au gaz d'échappement d'une voiture ou à des tirs de fusil-harpon entre autres. Ses recherches, bien que peu fructueuses, semblent déranger en tout cas ! Qui ? Telle est la question bien sûr !

Il semblerait qu'un tableau, peint par un jeune orphelin un peu mentalement déficient, serait une des pièces du puzzle. Le machiavélisme du scénario est bien représenté par le titre même du film : nous sommes bel et bien plongés au sein d'un labyrinthe énigmatique, dans une histoire à tiroirs qui se montre intrigante et bien amenée. La mise en scène de Mario Caiano est alerte, tout comme le rythme, qui ne laisse guère le temps au spectateur de s'ennuyer. Le final nous réserve un twist assez malin que, personnellement, je n'ai pas vu venir. "L'Oeil du Labyrinthe" est donc de ces thrillers manipulateurs qui assurent leur rôle, maintiennent le suspense et se révèlent bien agréables à regarder.

Oeil du labyrinthe - l' | Occhio nel Labirinto - l' | 1972
Oeil du labyrinthe - l' | Occhio nel Labirinto - l' | 1972
Oeil du labyrinthe - l' | Occhio nel Labirinto - l' | 1972

* Disponible en combo DVD + BR chez -> ARTUS FILMS
- Très belle copie, en VF et VOSTF.
- Présentation du film par Emmanuel le Gagne
- Film-annonce original
https://www.artusfilms.com/giallo/l-oeil-du-labyrinthe-374

Bande-annonce
Note
4
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Stéphane Erbisti