MONSTERS OF MAN

MONSTERS OF MAN

Une entreprise de robotique fait équipe avec un agent corrompu de la CIA impliqué dans une opération militaire non autorisée, celle de déposer quatre prototypes de robots dans un camp de fabrication de drogue localisé au Cambodge. La mission est de prouver que la société est digne de remporter un contrat militaire lucratif. Seulement voilà, six médecins humanitaires sont témoins du massacre brutal des habitants d'un village et deviennent les nouvelles cibles des machines tueuses…

MONSTERS OF MAN | MONSTERS OF MAN | 2020

L'AVIS :

Pour la petite histoire qui fait frémir dans les chaumières, notez que Monsters of man est le premier long-métrage de Mark Toia, un réalisateur de publicités australien, qui a été financé par son metteur en scène, des investisseurs immobiliers et des fans du monde entier via un soutien participatif. Si l’intrigue est simple (un fabricant d'armes teste en secret des robots tueurs sur des producteurs de drogue en Asie mais les androïdes devront se débarrasser de témoins gênants et inattendus), notez que le reste ne l’est peut-être pas tant que ça ! En effet, on prend pour décor une jungle et des temples du Cambodge avec : des paysans, des trafiquants de drogue, des médecins bénévoles, des « méchants » de la CIA pendus à leur téléphone pour donner leurs ordres, des soldats sans scrupules, un marine américain vivant reclus, des nerds forcément super doués en informatique et des robots version "Terminator" voire "Chappie" du pauvre dotés d’Intelligence Artificielle, on mélange le tout et ça donne ce métrage objet de notre critique !

Si les effets spéciaux sont excellents pour un film de ce budget car les robots sont assez bien fichus, qu’il y a de l’action et quelques scènes gore, on déplorera toutefois le manque d’empathie suscité par les personnages, assez mal brossés ou caricaturaux dans l’ensemble ! La palme revenant tout de même au Marine qui est assez ridicule et inefficace au possible ! Sans compter un Neal McDonough (une tronche de bad guy vu dans des séries télé comme « Band of brothers », « Desperate housewives » ou encore la saison 10 de "American horror story", mais aussi dans des films comme "Vorace") semblant s’ennuyer royalement car sûrement venu pour arrondir ses fins de mois !

Ce qui est également nuisible à ce métrage venant du pays des kangourous, c'est surtout son rythme haché et contenant des scènes dispensables bien trop longues ! Effectivement, quid de l’intérêt de voir un enfant pleurant la mort de son paternel pendant près de trois bonnes minutes ? Que dire encore de ces techniciens en informatique qui branchent, débranchent et rebranchent leurs multiples câbles et autres connecteurs HDMI ou RJ45 !?

Alors quand on rajoute les clichés inhérents au genre du type : dialogues creux, comportements incohérents des protagonistes soudainement héroïques, personnage qui fait du bruit au moment où il ne doit pas se faire repérer, des robots ultra sophistiqués mais qui ratent leurs cibles ou qui perdent leurs armes que personne n’utilise contre eux et qui marchent alors qu’ils peuvent courir super vite, on ne pourra être que déçu. Et ce n’est pas l’androïde qui parle et finit même par philosopher qui viendra remonter le niveau d’un film finalement très moyen !

Dans l’ensemble, ce Monsters of man possède quelques qualités dont : un cadre sympathique, des séquences d’action lisibles et parfois crues, mais le récit est malheureusement trop entaché par des acteurs fades et un nombre conséquent d'incohérences, ainsi que pas mal de scènes inutiles ! De plus, la durée qui va au-delà des deux heures pourra en décourager plus d’un et ce n’est pas cette pseudo critique des intelligences artificielles pouvant devenir incontrôlables et ne plus répondre à leurs directives qui va changer l’avis des fans de "Terminator" dont ce film pourrait être un ersatz dans la forêt du "Predator" !

MONSTERS OF MAN | MONSTERS OF MAN | 2020
MONSTERS OF MAN | MONSTERS OF MAN | 2020
MONSTERS OF MAN | MONSTERS OF MAN | 2020
Bande-annonce
Note
2
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Vincent Duménil