Affiche française
MIKEY | MIKEY | 1992
Affiche originale
MIKEY | MIKEY | 1992
Un film de
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Mikey

Mikey

Mikey est un jeune orphelin de 9 ans. Il est adopté par un jeune couple : Neil et Rachel, qui sont sous le charme. Mais, les nouveaux parents ignorent tout des aspects inquiétants de leur progéniture. Car, la famille d'adoption précédente de Mikey, a été assassinée par le jeune enfant en personne. Celui-ci ne supportant pas de ne plus être au cœur des préoccupations de son entourage.

MIKEY | MIKEY | 1992

Valeur au cœur de la vie d'un certain nombre de personnes, la famille, a fait l'objet d'un certain nombre de menaces, dont le cinéma s'est inévitablement emparé. Deux cas d'école se font face à face. Premièrement, la famille est menacée par un élément importé de l'extérieur : "Le beau-père", "La main sur le berceau" ou bénéficiant d'un apport fantastique, "La Nurse" de William Friedkin. Deuxièmement, le danger provient directement du cercle familial. Ce deuxième cas est considéré comme plus malsain par tout un tas de bien pensants qui ne peuvent s'imaginer un seul instant que le mal peut se cacher au sein même de la famille. MIKEY illustre parfaitement ce second cas en donnant à voir un enfant psychopathe.

Passé inaperçu au début des années 90, le film de Dennis Dimster-Denik, mérite pourtant le détour. Même si la trame scénaristique ne révèle guère de surprises importantes (dès les premières images, le jeune Mikey décime une famille d'adoption dont une petite fillette qui est noyée dans la piscine), ce thriller recèle des qualités : musique qui vient accentuer l'aspect angoissant et inquiétant de l'histoire, le nombre de victimes est plus que satisfaisant, le jeune Brian Bonsall apporte une crédibilité au jeune tueur. Bien évidemment, le film s'inscrit parfaitement dans la veine des thrillers made in 90 avec des décors de la middle classe, des images de famille en apparence parfaite, la jeune et belle voisine.

La réalisation est plus que discrète et le scénario ne cherche pas à sortir des sentiers balisés, telle une classique pièce de théâtre en trois actes. C'est d'ailleurs le deuxième acte qui traîne en longueur, car près d'une heure passe entre les premières victimes et le massacre final (ou quasiment tout le monde trépasse). A aucun moment, l'on ne connaît les origines de l'enfant, ni ses motivations. De lui, on sait uniquement que son film préféré est "Les Griffes de la nuit". Serait-ce un indice ? Ou plus prosaïquement, un apport gratuit pour donner une touche fantastique ?

L'on regrettera aussi le manque d'imagination avec plusieurs morts plutôt répétitives (l'électrocution dans l'eau) qui ne tombent jamais dans le grand guignol mais restent réalistes. A l'exception d'un lancer de billes qui vient écraser une des victimes contre le mur. Clou du spectacle : les différents morts assis autour d'une table (dont un squelette), avant que Mikey ne vienne mettre une touche finale et explosive à son petit jeu.

Malgré ses airs de déjà-vu, l'absence d'émotions et de remords, de Mikey, constitue un élément glaçant. MIKEY est un thriller "familial" sortant du lot et qui montre que la famille peux être menacée par un de ses éléments constitutifs : l'enfant, porté aux nues (le petit ange) par une société bien pensante.

MIKEY | MIKEY | 1992
MIKEY | MIKEY | 1992
MIKEY | MIKEY | 1992
Note
3
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Gérald Giacomini