Affiche française
MEN IN BLACK | MIB | 1997
Affiche originale
MEN IN BLACK | MIB | 1997
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Men in black

Mib

Une organisation ultra secrète, inconnue du gouvernement, a pour but de réguler les immigrations des extraterrestres sur la Terre et de surveiller leurs comportements vis-à-vis des êtres humains. Ces hommes, vêtus de noir, vivant dans l'anonymat et armés à l'aide des technologies de dernier cri, se nomment les "Men In Black" (MIB). Aucun être humain ne doit connaître leur existence, ni même celle des extraterrestres qui les entourent.
Cependant, avec le temps, les Men in Black sont de moins en moins tenaces et vifs, certains ne pouvant plus accomplir leurs tâches à leur âge : il est grand temps de recruter dans l'enceinte de l'agence secrète de nouveaux adhérents, jeunes, sportifs et raisonnés. C'est ce qui va arriver à un jeune inspecteur de police new-yorkais qui va remplacer le coéquipier de l'agent KAY, l'un des membres les plus expérimentés et les plus dévoués à l'agence des MIB. Alors que l'agent JAY suit un apprentissage des plus inimaginables, entouré d'êtres plus loufoques les uns que les autres, un extraterrestre du clan des Bestioles, connues pour leur dangerosité et leur antipathie, débarque sur Terre avec l'intention de provoquer la guerre entre deux autres clans d'extraterrestres, pourtant revenus en parfaite harmonie, en s'emparant de la "Galaxie d'Orion"…

MEN IN BLACK | MIB | 1997

"Men in black" n'est pas le premier long-métrage de Barry Sonnenfeld que l'on connaît déjà à cette époque pour sa brillante comédie macabre intitulée "la famille addams" sortie en 1991 et qui a donné une suite, "les valeurs de la famille addams", en 1993. C'est alors trois années plus tard que Barry Sonnenfeld reçoit un scénario de Ed Solomon (auteur également de "x-men", "charlie et ses drôles de dames" ou encore "super mario bros, le film") qui narre les mésaventures de deux agents très spéciaux, KAY et JAY, sur notre chère bonne vieille planète Terre où vivent en harmonie des extraterrestres et des êtres humains.

L'idée des "Men in black" n'est point le fruit de l'imagination de Ed SOLOMON mais provient d'un comic-book créé par Lowell Cunningham, une bande dessinée noire et violente que ne manqueront pas de remarquer en 1992 les producteurs de génie Walter F.Parkes et Laurie Mc Donald (à qui l'on doit entre autres les productions de "le pacificateur", "twister", "amistad", "le masque de zorro", "intelligence artificielle", "le terminal", "the island", "gladiator", "le cercle" ou encore "les sentiers de la perdition"…). Cette bande dessinée s'inspire en partie de véritables témoignages laissés par des gens témoins de l'apparition d'extraterrestres sur Terre. En effet, certaines personnes affirment avoir eu affaire à des hommes vêtus de noir de la tête aux pieds qui venaient leur poser des questions au sujet de ces êtres venus d'ailleurs et disparaissaient ensuite sans laisser de traces…

Selon les producteurs, "Men in black" était une bande dessinée jugée trop violente qu'ils préférèrent reprendre sous la forme d'une comédie, voire une parodie pour certains, de science fiction. C'est dans ce contexte qu'ils firent tous deux appel à Barry Sonnenfeld, le seul selon eux qui pouvait donner à ce comic-book une nouvelle vie, sous la peau d'une comédie sur le monde extraterrestre.

C'est donc sous les directives de nos deux talentueux producteurs que le duo Solomon / Sonnenfeld se forma en 1996 pour mettre à jour "Men in black" qui devint par la suite l'un des plus gros succès au box-office de 1997 : le film rapportera 250 millions de dollars aux Etats-Unis, 587 millions de dollars dans le monde, et fera 5,7 millions d'entrées en France!

Si "Men in black" a connu un si grand succès, ce n'est pas le fruit du hasard. Commençons par détailler ensemble le casting du film pour comprendre déjà en partie le pourquoi d'un si grand carton au box-office. Dans la peau des deux personnages principaux, l'agent KAY et l'agent JAY, on retrouve deux grandes vedettes américaines, à savoir Tommy Lee Jones et Will Smith. Le premier n'en est pas à son premier succès : il a joué dans entre autres dans "JFK" en 1991, "le fugitif" en 1993 (qui lui aura valu l'oscar et le Golden Globe du meilleur second rôle), "tueurs nés" en 1994, "batman forever" en 1995, "volcano" en 1997… Autrement dit, quand un film qui déménage, et qui est prédestiné à être un succès, se manifeste, Tommy Lee JONES n'est jamais très loin! Ce brillant acteur, pourtant habitué aux seconds rôles, enfile donc le costume de l'agent KAY, un personnage sérieux, très discipliné, mais sachant également être un brin caustique quand il s'agit de détendre l'atmosphère : un personnage qui lui va comme un gant et qui s'avère être sans conteste le plus abouti du film. A ses côtés, on retrouve l'agent JAY, joué par Will Smith, prodige du cinéma des années 90 : après avoir débuté dans la série TV "le prince de Bel Air" en 1990, il tourne dans divers films qui connaîtront tous le succès ("bad boys" en 1995, "independence day" en 1996, "ennemi d'état" en 1998, "wild wild west" en 1999, puis suivront "ali", "i robot" ou encore "hitch"…) et se lancera même dans la musique avec un mélange de groove, rap et funk. Will Smith est sans aucun doute la carte humour du réalisateur de "Men in black" : toujours les mots pour rire (référence par exemple à son altercation avec ses coéquipiers de la police qu'il traite de gros lourdauds…), sachant faire preuve de tact ou au contraire être carrément gonflé, l'agent JAY distille une bonne humeur et un fort esprit "jeun's" au film de Barry Sonnenfeld. Passés les deux rôles principaux, le casting reste alléchant avec notamment Rip Torn ("l'homme qui venait d'ailleurs", "robocop 3" et quelques dizaines d'autres films à son actif…) dans le rôle du patron des MIB, l'agent ZED, ou encore la belle Linda Fiorentino ("the last seduction" en 1994, "mémoires suspectes" en 1996…) qui joue une médecin légiste assez dévergondée, et surtout Vincent D'Onofrio ("full metal jacket", "JFK", "malcolm x", "household saints", "the cell"…), remarquable dans son rôle hilarant d'Edgar, un fermier qui fait la rencontre d'une Bestiole qui en profite pour lui emprunter sa peau en guise de camouflage sur Terre. Un casting de bon niveau donc même si parfois cela ne suffit pas pour hisser un film au niveau des meilleurs dans sa catégorie… Un sérieux plus pour ce film de science fiction des années 90.

Passons à présent à l'étude du scénario à proprement parler. Bien qu'assez simpliste, le public visé étant un public très familial, celui-ci s'avère être de bonne qualité. Sans temps mort, teinté d'un humour ni grossier ni excessif, le film se laisse suivre du début à la fin grâce notamment à des dialogues simples, des personnages très stéréotypés et des situations parfois délicates pour nos agents qui en feront sourire, voire rire, plus d'un. On notera surtout certains passages hilarants comme l'arrivée de la Bestiole dans la maison d'Edgar et de sa femme un brin paumée, les tests de recrutement au sein des MIB durant lesquels l'agent JAY se fait légèrement remarquer, ou encore le passage dans le commissariat où l'agent JAY est confronté à son chef. Outre les scènes où l'humour est la pièce maîtresse, on a droit également à de bonnes scènes d'action, référence notamment au passage du tunnel ou encore à la fin du film. Soyons clair là-dessus, les ingrédients pour que la vinaigrette se fasse ici, c'est bien entendu l'humour, qui a une place fort importante dans "Men in black", ainsi que la science fiction et ce qui en découle (l'action à gogo, les monstres, les armes ultra sophistiquées…).

Comme à l'accoutumée, attardons-nous maintenant sur le visuel (autrement dit les décors, les maquillages et les effets spéciaux). Au départ, les premières ébauches du scénario mentionnaient plusieurs endroits où étaient susceptibles de se rendre nos deux agents spéciaux. Or, Barry Sonnenfeld, né à New York, décida de centraliser l'action uniquement sur sa ville natale qu'il considère lui-même comme une "ville alien" (référence aux bonii du dvd collector). En effet, selon lui, si les extraterrestres devaient un jour venir habiter sur Terre, ils choisiraient sans hésitation la ville de New York où ils pourraient facilement se fondre dans la masse. "Beaucoup de choses sont étranges dans cette ville, déclare le réalisateur, quand on s'y promène, on découvre des bâtiments, des choses dont on ne comprend pas pourquoi elles sont là". Le tournage du film dura 18 semaines, le début fut tourné à Los Angeles, dans les studios SONY, et le restant à New York, dans différents endroits de Manhattan et ses environs (le musée Guggenheim, le Shea Stadium, Soho, Battery Park et Orchard Street). Tourner à New York permettait également de renforcer cette idée que quelque chose d'inimaginable peut se cacher derrière la réalité. Ainsi, l'extérieur du quartier général des MIB existe réellement : il s'agit de la voie d'accès au Holland Tunnel (de nos jours, les citadins ne doivent plus regarder cet étrange building de la même façon! RIRES!).

Etant donné que l'on a affaire ici à un film de science fiction, il est alors logique de retrouver des éléments futuristes au sein des décors. C'est le cas notamment du quartier général des MIB dont le design s'inspire nettement des créations de l'architecte finlandais Eero Saarinen (1910-1961) à qui l'on doit les plus grands terminaux d'aéroports du monde et dont le plus grand projet architectural fut le terminal TWA de l'aéroport John F. Kennedy de New York. Notons également le design des armes de toute dernière technologie, ainsi que la modélisation de la voiture de l'agent KAY qui se transforme à la manière du bolide de "taxi" de Luc Besson.
Enfin, concernant les effets spéciaux, nous avons à nouveau rendez-vous avec un grand homme du cinéma fantastique étant donné que ceux-ci sont signés Rick Baker, au même titre que les maquillages. Si l'on devait retenir des noms célèbres dans le cinéma fantastique et plus précisément dans les effets spéciaux et maquillages, celui de Rick Baker en ferait partie (tout comme celui de Tom Savini par ailleurs). On lui doit notamment les effets spéciaux de films tels que "le loup-garou de londres" en 1981 (dont il recevra son premier oscar), "videodrome" en 1983, "greystoke, la légende de tarzan" en 1984 (dont il recevra un BAFTA, British Academy of Film and Television Arts), "wolf" en 1994, "batman forever" en 1995 ou encore "fantômes contre fantômes" et "professeur foldingue" (à nouveau récompensé d'un BAFTA) en 1996 et plus tard "le cercle", "hellboy" et "la planete des singes". Pour "Men in black", encore une fois Rick Baker a fait de l'excellent boulot, ses créatures-marionnettes étant une véritable réussite sur le plan esthétique. On s'attardera plus en détail sur l'une des plus belles créatures du film : Mikey, le monstre amphibien caché dans une fourgonnette. D'après les notes de production, le costume de Mikey pesait 75 kilos et avait des extensions aux jambes et aux bras, ainsi qu'une tête mécanique avec 60 contrôles électriques pour actionner les nageoires de façon différente selon les répliques du film. L'acteur passait environ une heure pour se vêtir et une fois le costume enfilé, il devait respirer par une petite fente dans le cou de l'extraterrestre. Autre créature culte du film, Edgar le cafard a été pour l'acteur Vincent D'ONOFRIO un véritable calvaire : le costume se détériorant au fur et à mesure que l'on avance dans le film, Rick Baker se devait de le remodeler constamment, imposant alors à l'acteur jusqu'à six heures de maquillage par jour! Mais le résultat en vaut la chandelle : les créatures du film sont très bien confectionnées et permettent encore une fois à "Men in black" de se différencier de ses rivaux. Pour finir sur la partie "visuel", ajoutons que l'équipe du film a eu également recours à l'image de synthèse, notamment dans la scène du tunnel. Cette tâche délicate a été confiée à la firme de George Lucas nommée Industrial Light and Magic (ILM).

Terminons cette critique de "Men in black" comme il se doit : par la bande originale du film. Contrairement à tout ce qui précède, la musique n'est en rien l'un des points forts du long-métrage…ni l'un des points faibles je vous rassure! Disons que celle-ci est simple, alternant instruments à percussions, cuivres et violons comme c'est le cas dans les deux scènes de poursuite du film. La mélodie est tantôt douce (dans le premier passage de la morgue ou lors de la révélation finale), tantôt ténébreuse (principalement le passage où la Bestiole attaque Edgar) mais reste néanmoins la même suite de notes. On remarquera par ailleurs le classique "taratata taratata" (symphonie au violon) des grosses productions (référence entre autres à "jurassic park" et le passage des Diplodocus) que l'on retrouve dans la scène où l'on présente les MIB ainsi que dans celle où la médecin légiste découvre la Galaxie. Enfin, et je pense que c'est ce que tout le monde attend dans cette partie de la critique (RIRES!), on aura le plaisir d'entendre la chanson culte de Will Smith intitulée à juste titre "Men in black" dans le générique de fin. Cette chanson est issue de l'album sorti en août 1997 "big willie style", du label COLUMBIA, qui contient d'autres titres de l'acteur tels que "miami", "gettin' jiggy wit it" ou encore "just cruisin'". Mais bon, ceci n'était qu'un aparté, l'ensemble de ces chansons précitées ne correspondant pas du tout au thème de "Men in black" et heureusement d'ailleurs!(RIRES!)

Avant d'en arriver à une brève conclusion, je tenais à mentionner que le film, fort de son succès, donnera naissance à un deuxième (et décevant) opus en 2002 ("men in black 2") et pourrait être à son tour suivi d'un troisième volet dans les années à venir… Ont suivi également des jeux vidéo et des LEGO à l'effigie des deux agents spéciaux ainsi qu'une série télévisée animée.

En définitif, "Men in black" est une agréable surprise dans le domaine de la science fiction. Alternant humour et action, ce film nous tient en haleine du début à la fin, le mérite en revenant au casting de stars triées sur le volet ainsi qu'aux effets spéciaux signés Rick Baker, grand spécialiste des maquillages et trucages en tout genre. Un petit bijou dans la comédie de science fiction!

MEN IN BLACK | MIB | 1997
MEN IN BLACK | MIB | 1997
MEN IN BLACK | MIB | 1997
Note
5
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David Maurice