Hellraiser 9 - revelations
Hellraiser revelations
Parti s’amuser au Mexique avec son ami Steven, Nico actionne le mécanisme d’une boîte maléfique et se retrouve alors prisonnier des Cénobites. Trois ans plus tard, les familles des deux adolescents tentent de résoudre le mystère de leur disparition avant que le retour de l’un deux ne provoque une nuit de cauchemar, entre révélations horribles et apparitions de créatures démoniaques menées par le terrible Pinhead.
Dernier épisode en date de ce qu’il convient d’appeler désormais l’ennéalogie Hellraiser, en attendant l’inévitable remake, Revelations s’est d’abord fait connaître par la réaction sur le réseau social Twitter de l’écrivain britannique auteur de la nouvelle ayant inspiré la saga (dont il réalisera lui même le premier volet, «Hellraiser : le pacte») après la diffusion d’un trailer comportant la mention «from the mind of Clive Barker». Je cite : «I have NOTHING to do with the fuckin' thing. If they claim its from the mind of Clive Barker,it's a lie. It's not even from my butt-hole». Il est vrai que les premières images du film ne laissaient guère d’espoir quant à la qualité du film, et que le look du nouveau Pinhead avait partagé les fans entre éclats de rire et consternation. Un Pinhead que n’interprète d’ailleurs pas, pour la première fois, Doug Bradley, au profit de l’inconnu (et qui gagne sans doute à le rester) Stephan Smith Collins.
Pourtant, avant d’évoquer tout ce qui fait de ce neuvième épisode un raté intégral, il me semble juste de féliciter le réalisateur espagnol Victor Garcia. Déjà responsable de «Retour à la maison de l’horreur» et de «Mirrors 2», l’homme semble être d’une générosité à toute épreuve en réussissant, en 1h10 de film, à donner l’impression que les pires volets de la saga Hellraiser ne sont pas si mauvais que ça. Je me demande même si Rick Bota, réalisateur des trois films précédents (Hellseeker, Deader et Hellworld) n’est pas le seul à se satisfaire de la nullité de Revelations.
S’il tente régulièrement de se raccrocher à l’histoire du film de Clive Barker, ce neuvième épisode ne réussit finalement qu’à aligner des idées grotesques et une incompétence rare. L’impression principale est que le tout a été improvisé au fur et à mesure, sans véritable idée directrice (le film a d’ailleurs été bouclé en quelques semaines, pour un budget de 300,000 dollars). Les rebondissements et révélations débarquent vraiment de n’importe où sans aucune forme de préparation ou de logique, sans toutefois surprendre les personnages, aussi inconsistants que leurs interprètes sont insipides. On appréciera néanmoins que les pires éléments du film soient rapidement abandonnés, comme cette volonté de suivre la mode des found-footages qui domine la première partie du film. On notera également, parmi les rares qualités de l’oeuvre, la qualité de certains effets gores et de certains maquillages (si on évite de regarder Pinhead, évidemment...). N’attendez cependant pas de voir des Cénobites originaux : le film se contente de recycler les anciens, avec un nouveau Pinhead et un nouveau Chatterer...
Finalement, Hellraiser : Revelations est une formidable mise en abîme, qui consiste à faire du spectateur le pire masochiste possible, s’infligeant un tel film malgré la qualité des précédents volets de la saga et une bande annonce qui annonçait le pire. La punition semble d’être à ce point fasciné par une telle médiocrité qu’il devient impossible d’écarter les yeux de l’écran, en ayant comme seul espoir que les Cénobites viennent réellement nous chercher. Une éternité de torture ne semble plus si horrible en comparaison de ce film...