Frecinaux David

Interview David Frecinaux et équipe de CARCERAL

* Quand vous est venu cet attrait pour le genre fantastique ?

D.F. : je suis un enfant nourri aux films d’horreur. Mes parents m’en louaient plein quand j’étais môme et qu’ils partaient en week-end, comme ça ils savaient que j’allais rester calme.

FD : Aussi loin que je me rappelle, j'ai toujours été attiré par le fantastique. Je pense que c'est mon père qui m'a refilé ça en m'obligeant à regarder des films comme La planète des Singes (je sais, c'est de la SF) et puis j'avais un baby sitter qui me lisait du Stephen King avant de me coucher. Ça a du me perturber légèrement.

JT : Je pense que cet attrait pour le genre fantastique n’est jamais venu, il était toujours là… J’aime ce genre qui développe des personnages assez haut en couleur avec des sentiments très intéressants à jouer pour un comédien. La peur, l’angoisse, la surprise, les relations avec d’autres personnages dans des moments de crises font qu’interpréter un rôle fantastique reste bénéfique pour l’imaginaire.

* D'ailleurs quelles sont vos sensibilités vis-à-vis de ce genre, est-ce plus facile d'oeuvrer dans le fantastique que dans la comédie par exemple?

D.F : C’est tout aussi difficile de faire rire que de faire frissonner (j’ai écris des longs dans ces deux catégories). Mais le fantastique a cette petite donnée en plus qui m’excite : on en fait pas en France ! Quitte à faire un premier long, autant se foutre plein de complications sur le dos !

FD : Ces deux genres sont étroitement liés et je me vois mal faire l'un sans l’autre. Faire rire et faire peur sont la base de ma culture cinématographique.

JT : Je pense que ce n’est ni plus facile ni plus difficile. Ca reste deux genres différents mais tout aussi intéressants l’un comme l’autre. Cependant il y a tout de même des similitudes. La spontanéité, l’énergie et l’imaginaire. Les deux sont très agréables à jouer.

MB : Concernant ZEM Productions, nous avons la volonté après CARCERAL de produire aussi bien de la comédie que du fantastique, du thriller... le thème, l'attrait du projet, son scénario sont les principaux éléments que nous étudions. Il faut un véritable enthousiasme pour produire un film, surtout avec les difficultés actuelles. CARCERAL est pour nous un défi.

* Avez-vous un film et/ou un réalisateur fétiche (même récents) ?

DF : Je ne suis pas trop fétichiste ! Contrairement à beaucoup, il n’y a jamais eu vraiment un réa dont je vénère la carrière, c’est plutôt au coup par coup. J’ai un petit faible pour Zemeckis, notamment pour ses deux purs divertissements : Retour vers le futur et Roger Rabbit. Sinon, j’aime la trilogie du Parrain, les teens-movies et les séries Z californiennes (je sais, c’est pas bien, mais je ne me referai pas). J’aime ce gros bourrin qu’est Jason (haa, ma jeunesse), mes derniers bons trips ciné étaient BLADE 2, ARAC ATTACK, DESTINATION FINALE 2 ou encore DAWN OF THE DEAD, le remake du film de Romero. Bref de l’entertainment horrifique !

FD : 1 seul ? Non. Mais bon, en vrac : Peter Jackson , Sam Raimi , Robert Rodriguez, Steven Spielberg, Robert Zemeckis, Orson Welles, Paul Thomas Anderson (et pas Paul Anderson, non pas du tout), Danny Boyle, Baz Lurman (comment ça s'écrit ?), David Fincher, Martin Scorcese, M. Night Shyamalan, Edgar Wright (le réal de Shaun of the Dead) et plein d'autres ...

* Je vois que vous avez débuté votre carrière par des courts métrages, avez-vous suivi un cursus scolaire bien défini ou vous êtes-vous lancé dans le métier en tant qu'autodidacte?

DF : Pur autodidacte et fier de l’être. J’ai appris à écrire des scénarios en lisant des scénarios, j’ai appris le rythme en montant, j’ai appris la réa en regardant des films. Et je continue de penser qu’un prof de ciné, de réa ou d’écriture, c’est souvent un mec qui n’a pas réussi. C’est donc qu’il y a un truc et que ce mec là est finalement mal placé pour enseigner (et souvent imposer). Ce qui fait que mes premiers courts sont vraiment pas terribles, mais que les deux ou trois derniers tiennent bien la route.

FD : Il n'y a pas de carrière bien définie pour la réal. Il faut juste être bon en tout. C'est pourquoi ma formation de réal ne sera jamais terminée. Je suis aussi en BTS Audiovisuel option Image. Cela me permet de mieux comprendre la lumière dans le cinéma.

JT : J’ai suivi pendant deux ans et demi les cours Florent et après avoir été admis jusqu’au 3ème tour du CSNAD, j’ai évolué pratiquement en autodidacte, apprenant sur les tournages et les scènes de théâtre.

* Concernant Dogmatic, votre premier court, ce fut un défi?

DF : Ce fut un défi, si on considère que je n’avais pas réalisé depuis plus de deux ans. Depuis, grâce à l’association que j’ai fondée (TNT, www.tnt.asso.fr) on a pu se fédérer et acheter du matos. Depuis DOGMATIC, j’en ai fait 8 autres. DOGMATIC a été tourné en une nuit, avec une équipe avec qui je travaillais pour la première fois, j’ai bu beaucoup de café et à l’arrivée, c’est pas terrible, mais surtout très long. C’est sur ce film là et le suivant que je me suis rendu compte d’un flagrant problème de rythme que je pense avoir gommé depuis.

* Vous avez par la suite réalisé plusieurs autres courts métrages, mais pas tous dans le même ton, était-ce pour se "faire la main" ou carrément suite à des demandes ?

DF : Je fais partie des réas qui peuvent écrire à la demande, sans souci. Par contre, je ne peux pas réaliser à la demande. Il faut que je sois à la base du scénario pour me sentir concerné. Mes scénarios sont dans des genres différents car ça reflète mes longs métrages (CARCERAL est le 9ème que j’ai écrit), de tous les genres, car même si je suis un acharné du ciné fantastique et d’horreur en tant que spectateur, je suis un " nerd ", je bouffe tous les films (sauf ciné d’auteur qui me transforme en Linda Blair de L’Exorciste). J’ai écrit du thriller, de la comédie, du fantastique, de l’historique…

FD : Je ne suis pas vraiment demandé alors je fais les courts que je veux et si je veux ! Compris ? Je ne suis pas une prostituée du système capitaliste ! Mais, bon, si vous avez des propositions, hum ... mon adresse c'est ubik182@hotmail.com

* Avez-vous démarché les festivals pour vous faire connaître ou prioritairement pour communiquer votre vision du monde à un plus grand nombre?

DF : Je ne pense pas que les festivals soient indispensables. Je veux toucher le plus grand nombre. Les distinctions, c’est bien, mais faut pas vivre uniquement pour ça. J’ai eu environ une douzaine de sélections, ce qui me fait plaisir, mais ce n’est pas pour ça que je le fais. Mais je prépare déjà le speach le plus con de toute la terre, le jour où on me filera un César (celui du meilleur court métrage vert pour Dogmatic).

FD : Oui et ça marche aussi pour draguer les filles. L'Eternel Combat est mon seul court qui marche en festival. Il a été sélectionné 2 fois et demi.

* A ce titre, je suppose que le métier de réalisateur est fantastique, on exprime à l'écran ce qu'on a tout au fond de soit, la conjugaison de l'art et de la technique, je suppose que ça n'est pas donné à tout le monde?

DF : En fait, tout le monde a quelque part un don, petit ou grand, pour les arts. Après, le ciné, c’est très différent, il faut du matériel, de l’argent, des techniciens des comédiens. Bref on est plus un chef d’orchestre, qu’un artiste torturé. Je crois que ce qui fait la différence, c’est la motivation. Je connais des réas très bons, mais qui se laissent parasiter par la vie de tous les jours, alors que d’autres, qui peuvent être moins bons (pour le moment) ont une volonté indestructible et c’est ceux là que je recroiserai plus tard, professionnels, j’en suis persuadé.

FD : Oui, il faut être allemand, blond aux yeux bleus. Plus sérieusement, tout le monde peut faire un film, c'est pas très compliqué. Par contre, faire un bon film, c'est une autre histoire.

* Pensez-vous que, comme Carpenter, Romero ou encore Cronenberg, le court métrage ne doit pas devenir une vocation?

DF : Ce n’est pas une vocation, car le court ne demande pas la même rigueur que le long (rien que l’écriture : environ 10 pages pour un court contre 90-120 pages pour un long). Le court, pour moi, c’est l’école du long. C’est là où on fait des conneries. Et c’est bien de faire des conneries, parce qu’après on sait comment ne plus les reproduire. Le court, c’est aussi l’opportunité de repérer des gens qui se démerdent bien. Mais en soit, je ne suis pas persuadé que le court soit un business lucratif, ni porteur d’emploi (y a pas une tune dans le court métrage). Ça changera peut-être le jour où les téléspectateurs pourront avoir une émission spéciale " courts " le samedi, à 21h00 sur du hertzien, et que le court s’enlèvera cette image " chiante " de cinéma d’auteur. Parce que le court, aujourd’hui, y a un paquet de jeunes réas qui sont en train de changer la donne.

FD : Le vrai but d'un réal est de faire du long. C'est quand on est gosse et qu'on regarde des long métrages qu'on décide de devenir réal et pas en regardant des courts métrages. Mais faire des courts, c'est la meilleure école de cinéma. On apprend plus en une journée de tournage qu'en 1 an d’école.

* Concernant CARCERAL, votre projet pour 2005, comment est née cette idée?

DF : C’est une concentration de deux idées : un film où des prisonniers se réveillent et se retrouvent tout seuls. Plus un maton, plus d’autres détenus. L’autre était une histoire de survivants dans un monde où la plupart des humains sont devenus des loups-garous. J’en ai touché quelques mots à François, en sachant une seule chose, j’avais le titre !!! CARCERAL, ça sonnait bien. François a bien accroché, donc j’ai cogité, cogité, j’ai mixé certains éléments, ajouté, supprimé, jusqu’à avoir une mince trame et une sommaire description des personnages. J’ai balancé le tout à François et bingo ! Après on a tout revu et développé, puis écrit, ensemble.

FD : David a eu l'idée de base de 30 prisonniers et matons qui doivent lutter contre une menace extérieure et contre eux-mêmes. Il avait une liste de 30 persos avec leurs noms et 3 mots pour les caractériser. On a ensuite trouvé une intrigue et on a approfondi les persos. Je lui ai dit lesquels je préférais et les pistes foireuses à éviter.

* Ce film s'annonce comme un huis clos angoissant, que les gens pourront découvrir en regardant le teaser sur le site de ZEM productions, est-ce un choix délibéré ou bien affectionnez-vous ce type d'ambiance?

DF : Je kiffe. Ça pourrait être un condensé des ambiances de Cube, des premiers Carpenter et d’Alien. Faut avouer aussi, qu’économiquement, c’est plus simple ;)

FD : Les huis clos angoissants sont pas chers à tourner. Pour un premier long métrage, on pouvait pas vraiment faire un film de grands espaces avec des chevaux. Et en plus, c'est marrant de faire un film sur 30 personnes qui se tapent dessus.

MB : Concernant le choix du huit clos en matière de production il est évident que cela réduit considérablement le budget du film (moins de déplacement donc moins de journées de tournage). Mais au final, on se doit d’être encore plus original pour combler les carences d’un petit budget. Et CARCERAL l’est !

* Avez-vous toujours la même équipe technique aujourd'hui pour CARCERAL que par le passé?

DF : Non, il y a des gens qui sont restés, d’autres qui sont arrivés. Je suis plutôt cool avec les gens avec qui je travaille. Par contre, je demande beaucoup de sérieux, et ça, des fois, ça freine certains. Et j’aime tester, tester des petits nouveaux, tester des gens pointus et autres. Sur CARCERAL, y a des nouveaux collaborateurs (ingénieur son et cadreur notamment) et d’autres " fidèles " comme David SCHERER, mon monsieur FX depuis… 1998 ! On avait 18 ans, si c’est pas beau ça.

FD : Je connais Florent Dorin, l'un des acteurs, depuis la classe du CP. On a du tourner ensemble 10 court métrages (les premiers datent du collège).

MB : ZEM PRODUCTIONS travaille avec un noyau dur. Des gens qui se connaissent, qui ont l'habitude de travailler ensemble. Pour l'équipe artistique et technique au grand complet, après avoir sélectionné selon les compétences et la motivation, nous nous tournons vers des personnes qui comprennent le projet et savent l'apprécier. Nous aimons travailler dans une ambiance familiale.

* Que priviligiez-vous en terme de technique justement? La photographie, le cadrage... ?

DF : je crois vraiment qu’il faut une bonne alchimie. Mais c’est vrai que l’éclairage et les comédiens, c’est mon petit plaisir. Après sur le cadre, je storyboarde, donc ça perd un chouya de spontanéité, mais rien de grave : François et moi adorons bouleverser le storyboard !

FD : Tout est important mais c'est le scénario qui tient tout le film. Même s'il y a une belle lumière et de beaux plans, les spectateurs sont assez futés pour reconnaître une mauvaise histoire. Cependant, pour ce qui est de la technique pure, je m'amuse le plus avec les cadrages et l’éclairage.

JT : Je ne pense pas qu’il faut privilégier telle ou telle chose dans un film au dépit d’une autre. Il faut que tout soit parfait.

* En parlant de production, avez-vous un rôle "multi-tâches" sur CARCERAL, comme Andreas Schnaas par exemple qui écrit et dessine lui-même ses storyboard?

DF : Non, je pense que chacun à sa place, chacun fait ce pour quoi il a été formé ou engagé. Il m’arrive de cadrer ou de monter, mais là, CARCERAL, ce n’est pas du DV, c’est de la pellicule, donc j’aurais trop peur de détruire les rushs ! Par contre, être également à la prod, c’est plaisant, pas de mauvaise surprise à ce niveau là. D’ailleurs je pense produire avec Mylène plus de films que je n’en réaliserai. La production, je trouve ça fascinant.

FD : Il est vrai que Robert Rodriguez est une de mes références en terme de muti tâches. Comme je l'ai dit, il est nécessaire de savoir tout faire pour pouvoir bien tout diriger. Cependant, il est bon de déléguer les tâches à des personnes plus qualifiées.

MB : Au niveau de l’équipe de production de CARCERAL nous sommes tous " multifonction " tout simplement à cause de notre petit effectif. Mais c’est plutôt positif car tout le monde doit travailler rapidement et est capable de reprendre les dossiers des autres. Ainsi nous sommes peut-être plus efficaces que si nous restions à un poste bien défini. De plus nous n’aimons pas la routine donc ça tombe bien !

* Vous étiez également le président de TNT, comment êtes vous passé de l'association à la production?

FD : Vas-y David !

DF : Je dois avouer que je n’en serais pas là sans TNT. TNT ça a été quatre ans de bénévolat associatif (et ça continue) pour aider d’autres réas à démarrer, à les aider à monter leurs films, tout en les accompagnant et en essayant qu’ils ne fassent pas les mêmes conneries que moi ;-) Ça m’a beaucoup appris, niveau humain, surtout à ne plus prendre trop à cœur les remarques et autres. Ca m’a montré aussi que c’est un métier où il ne faut pas se reposer sur ses lauriers. Et d’avoir toujours plusieurs portes devant soi. J’ai eu pas mal de désillusions et d’opportunités foirées (et foireuses) donc je me suis endurci, d’une certaine façon. Et puis, avec TNT, j’aide des réalisateurs, des techniciens, des comédiens, et croisons les doigts pour que ça marche bien pour eux ensuite, et qui sait, peut être en produire quelques uns.

* L'auto-production est-elle importante à vos yeux?

DF : C’est pas mal pour le court, mais nous n’avons jamais envisagé cette solution pour CARCERAL. Avec un budget de 450.000 euros, on tape à d’autres portes. On est actuellement à la recherche d’un parrain important pour le projet (ça se fait beaucoup aux Etats-Unis ou en Angleterre, moins en France). Et je pense qu’on a cerné quelqu’un qui irait à merveille, mais chut, c’est encore confidentiel. Sinon, on a vu des distributeurs, et là, on attaque les chaînes de télé.

FD : Quand on est personne, on doit se débrouiller avec ce qu'on a.

MB : L’auto-production devient inévitable quand on sent que le moment est venu pour un réalisateur de passer " à l’action " sur un projet un plus important. Sur CARCERAL, Zem n’auto-produit pas à proprement parler mais utilise plus un système de " pré-ventes du film à l’étranger et en France ". Ce qui permet de réunir le budget du film assez facilement car il est petit. Une fois le premier projet lancé, travailler en auto-production devient plus simple car la machine est plus " rôdée ".

* Avez-vous encore un rôle chez TNT, je vois que vous êtes encore crédité président sur le site?

DF : Hé oui, je suis encore président, mais je vais bientôt prendre une place de secrétaire général, car je ne veux pas que ma fonction de chef d’entreprise interfère sur ma fonction de président. On a un très bon nouveau président chez TNT, alors rejoignez-nous.

* Que pensez-vous du cinéma de genre français actuellement, je ressens un sursaut d'intérêt? Ou est-ce simplement que la technique a élargi la voie au plus grand nombre?

DF : Il y a un petit sursaut d’intérêt car les producteurs commencent à comprendre que le grand public a besoin de bons " divertissements " et pas des films auteurisant à mort. Il suffit de regarder le carton des films US ou encore de films français comme les films de M. Youn, G. Jugnot ou Poelvorde. Faut que ça soit bien fait, mais bon. Malheureusement, les tentatives françaises sont peu mises en avant, mal distribuées, alors que le public suivrait. Scream fait 2.000.000 d’entrées, là ou Maléfique en fait 60.000 ! Regardez le plantage de NID DE GUEPES, alors que le film est bon. En France, faut que les producteurs osent balancer du gros marketing, trouver des titres accrocheurs (MALEFIQUE, c’est bien vague). En France, il faudrait sortir des vraies séries B, originales, innovantes, bien les distribuer, bien les promouvoir et ça marcherait. Chez ZEM, c’est notre ambition. Pourquoi ça marche en Espagne, en Angleterre et que ça ne marcherait pas chez nous ?

FD : Il y a beaucoup de bonnes tentatives mais très peu de vraies réussites. En plus de la technique qui a élargi la voie, c'est aussi l'arrivée d'une nouvelle génération de réalisateurs nourris aux mangas et aux films d'horreur des années 80.

JT : Pas assez élargie malheureusement. Beaucoup de possibilités, notamment la technique, qui offre aux réalisateurs une opportunité d’obtenir pour ce genre une place prédominante en France, bien que beaucoup de producteurs sont encore trop frileux. Mais bon, les choses changent et c’est tant mieux.

MB : Il y a encore énormément de travail. Le cinéma de genre en France est loin d’être une évidence pour les professionnels du cinéma. Le " spectre " de la nouvelle vague plane encore sur nous et il va falloir encore quelques années pour que le cinéma de genre français ait une place intéressante dans notre paysage cinématographique. En ce qui nous concerne, Zem productions a été précisément créé pour produire des films de genre français à petit ou moyen budget. On croise les doigts !

* Et finalement, que pensez-vous franchement de CineHorreur?

DF : T’as intérêt à venir sur le plateau dire bonjour, tu seras le bienvenu, sinon je t’envoie les sales trognes de CARCERAL, chez toi, quand tu feras les mises à jour du site CinéHorreur !!! Gaffe à toi ! :-

FD : C'est très bien fait et très complet. Les news sont fraîches. J'ai beaucoup aimé l'interview de Tom Savini .

JT : C’est un bon site. Je le visite deux fois par semaine pour me tenir au courant. Il est bien conçu et agréable à visiter.

MB : fan à sang pour sang !

* Merci tout le monde!

Contact : ZEM PRODUCTIONS, http://www.zemproductions.com .

Propos recueillis par Lionel.

Lionel Colnard