Dracula rising

Dracula rising

Au cours d'une exposition de peintures, Thérésa, restauratrice de tableaux fait la connaissance de Vlad, un jeune homme fort élégant qui semble la connaître. Intriguée, elle accepte qu'il lui fasse la cour avant que celui-ci ne disparaisse brusquement. Rapidement, les cauchemars viennent l'envahir et son attirance pour lui devient incontrôlable.
Le lendemain, elle est envoyée en Transylvanie chez un collectionneur (Alec) afin de restaurer un tableau très ancien…

DRACULA RISING | DRACULA RISING | 1992

Voici un petit film de vampires plutôt méconnu mais fort sympathique, malgré tout. Malgré tout car il s'agit là d'un film produit par Roger Corman "l'homme au 1000 films", dont le goût pour le kitsch n'est plus à présenter. Nous retrouvons là le personnage de Vlad mais c'est bien le seul lien historique que l'on puisse faire avec la légende du Comte. En effet, le reste contenu dans ce métrage est une vision très personnelle du cinéaste, tant sur le propos que dans l'imagerie vampirique . Il n'en reste pas moins qu'il s'agit là avant tout d'une romance, un amour impossible, qui n'est pas sans rappeler le "Dracula" de Coppola.

Le ton est donné dès le début du film, accompagné d'une bluette musicale très sixties "Be my angel tonight", chanson générique sentimentale, agréable à l'oreille et récurrente. Ici, point de château lugubre juché sur une sombre montagne. La verte vallée est omniprésente, dans laquelle surgit un monastère. Exit aussi le personnage physiquement inquiétant et âgé, place à la blondeur de l'éphèbe (Christopher Atkins – le Lagon Bleu ( !) "Shakma" entre autres ) dans le rôle de Vlad. Le personnage d'Alec ( Doug Wert " Star Trek new generation") , ami/ ennemi de Vlad, celui par qui la disparition de l'amour de Vlad est arrivé. Thérésa, la promise de Vlad ( Stacey Travis, "l'attaque de la femme de 50 pieds n°2", et plus récemment "Traffic"), campe une jeune femme naïve et dépassée par les évènements. Elle est tout comme les autres créatures féminines du film d'ailleurs, un agréable prétexte à quelques scènes de nudité.

La production n'hésite pas à montrer par ailleurs une scène sexuelle particulièrement osée, qui ne s'expliquera que pour intensifier le désir et la fusion de l'ombre et la lumière.
Une photographie par ailleurs relativement soignée, jouant habilement des teintes bleutées et des rougeoiements (les veines intactes, les veines écorchées), afin d'immerger le spectateur dans un "bain" pourtant bien confus. Les effets spéciaux ne sont pas une priorité. Les amateurs de gore seront donc forcément déçus. Seules quelques gorges "arrachées" feront office d'apéritif dinatoire.
Le réalisateur ne cesse de faire des flashs-backs à tout bout de champs – pas désagréables mais pas nécessaires – Toutefois, ceux-ci ne pénalisent ni le récit ni la compréhension de l'histoire. Mais inutiles. Ils sont surtout une occasion de plus d'appuyer sur le caractère romantique des protagonistes.

Reste quelques scènes réjouissantes à l'image de la poursuite dans les catacombes, la révolte des villageois, le bûcher…). Le final peut désarçonner la plupart d'entre nous ; une impression de travail bâclé mais une volonté évidente de "kitsch" : les couleurs, aussi bien que les effets visuels prêtent à sourire et pourtant…il n'en reste pas moins que ce film possède une ambiance particulière, une musique sereine ( cantiques ), un "je ne sais quoi" qui donne un parfum agréable au visionnage.

DRACULA RISING | DRACULA RISING | 1992
DRACULA RISING | DRACULA RISING | 1992
DRACULA RISING | DRACULA RISING | 1992
Note
2
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Christophe Jakubowicz