Don’t move
Don’t move
Depuis la mort tragique de son petit garçon dont elle se sent responsable, Iris déprime. Un beau matin, elle décide de se rendre sur les lieux de l’accident et, alors qu’elle envisageait de sauter de la falaise à son tour, elle fait la rencontre d’un homme. Une mauvaise rencontre…
L'AVIS:
"Don’t move" a fait son entrée sur le territoire français de façon assez discrète dans le dernier trimestre de l’année 2024. Production Netflix orchestrée par notre cher Sam Raimi que nous ne présentons plus (allez, juste pour se faire plaisir nous citerons tout de même un petit pan de sa filmographie : la trilogie originale "Evil dead" bien évidemment, sans oublier la trilogie des "Spider-Man" dans les années 2000 ou encore "Darkman", "Jusqu’en enfer" et "Le Monde fantastique d’Oz"…), voilà un petit thriller hautement sympathique réalisé par un duo d’inconnus qui aurait peut-être mérité une petite mise en lumière. C’est chose faite en tout cas sur horreur.com !
"Don’t move", c’est la définition même de « être là au mauvais endroit au mauvais moment ». Il faut dire qu’en pleine nature forestière, tomber sur un homme aux intentions malsaines alors qu’il n’y a pas âme qui vive à plusieurs kilomètres à la ronde c’est vraiment pas de chance… Mais voilà, on peut se dire qu’une voiture garée au bord d’une Départementale peut attirer ce qui semble être un serial killer en quête d’une proie facile.
« Qui semble être » oui. Car effectivement le film qui nous est présenté ici ne s’embarrasse pas de détails trop pointus sur nos protagonistes : il rentre direct dans l’action une fois le cadre planté par une présentation rapide de notre jeune maman endeuillée et de notre mystérieux homme, largement suffisante pour comprendre l’intrigue de "Don’t move".
Voilà un film qui mise tout sur son rythme fort bien soutenu et notamment ses péripéties bienvenues qui s’enchaînent tout au long des 1h30 environ que durent ce dernier. Haletant du début à la fin, la seule chose qui nous importe est de savoir comment va se passer chaque nouvelle rencontre que notre kidnappeur et sa victime font faire sur leur route. Un vieillard, une enfant et sa mère, un policier : lequel de ses personnages va bien pouvoir réussir à aider la malheureuse Iris ? Une proie dans la quasi-incapacité de se défendre car elle ne peut bouger ou prononcer le moindre mot, paralysée par une substance injectée dans ses veines.
Et pourtant, et c’est bien là que réside toute l’ingéniosité de ce thriller, malgré un handicap sérieux, Iris va user de moyens parfois bien trouvés ou des quelques pointes d’énergie qu’il lui reste encore pour mettre à mal le plan de son ravisseur à plusieurs reprises. Et le spectateur se prend rapidement au jeu, impatient de savoir comment la jeune femme va de nouveau réussir à mettre des bâtons dans les roues de notre kidnappeur, sachant que plus le temps passe et plus notre malheureuse victime va retrouver des forces, le produit injecté perdant petit à petit de son efficacité.
Et ce qui est d’autant plus appréciable ici dans "Don’t move", c’est qu’aucune des situations présentées ne parait exagérée : c’est fluide, limpide et plutôt réaliste dans l’ensemble. Même chose pour le jeu d’acteurs/trices : personne ne surjoue ou ne montre quelque chose de gênant dans son interprétation et on se retrouve donc face à quelque chose de très propre à ce niveau.
Au final, je ne peux que recommander ce petit thriller bien réalisé et sacrément haletant. Une belle petite réussite qui vient confirmer une fois de plus ce bon crû 2024 en termes de cinéma fantastique.