Dinosaur project - the
The dinosaur project
Une équipe de tournage part au Congo et découvre que les dinosaures de plus de 65 millions d'années sont encore vivants. Suite à une attaque de reptiles volants, l'hélicoptère de l'équipe s'écrase à côté d'un village désert et tous les voyageurs se retrouvent coupés du reste du monde sans aucun moyen de communication...
Après les fantômes, les sorcières, les monstres géants, les zombies et autres trolls, il fallait bien que la mode du found footage passe un jour par la case des dinosaures, avec la découverte d'un monde perdu par un groupe d'explorateurs partis sur les traces du Mokele-mbembe, cousin africain du célèbre Nessie. Là-bas, ils découvriront donc un écosystème d'un autre âge.
Il ne leur faudra d'ailleurs que quelques minutes pour rencontrer les premières créatures, puisque leur hélicoptère sera attaqué par des ptérosaures. On a alors un premier doute : comment a-t-on pu ne pas découvrir ses créatures alors qu'à la première occasion, elles s'en prennent à un appareil humain, en plein jour ? Ce ne sera d'ailleurs pas l'unique incohérence d'un film qui nous présentera quand même un monde perdu assez vaste, rempli de nombreuses créatures, à découvert au beau milieu de l'Afrique, à la portée du premier venu.
En prenant le parti de nous dévoiler assez rapidement les reptiles préhistoriques, Sid Bennett choisit surtout d'épargner au spectateur toute frayeur et toute surprise. En fait, The Dinosaur project se révèle être un film d'aventures bien plus qu'un film d'horreur, et suit très clairement les pas des adaptations du Monde Perdu de Conan Doyle. On remarque également une idée issue directement du Jurassic Park de Michael Crichton avec une caméra accrochée au cou d'un dinosaure, qui aidera d'ailleurs les survivants.
N'attendez pas de violence non plus : les attaques se déroulent en dehors du champ de la caméra, ou sont très brèves. Le réalisateur préfèrera s'attarder sur les relations entre le héros et un lesothosaurus, ou sur les rapports entre le fils et son père. Ce qui amène un nouveau défaut : les personnages sont d'une rare inconsistance, leur unique trait de caractère un peu développé semblant même être la stupidité.
On se retrouve donc devant un film d'aventures pour grand public, les plus jeunes ayant même droit à leur petite mascotte avec le petit dinosaure apprivoisé. Et si on ne passe pas un mauvais moment et que l'on ne s'ennuie pas, Dinosaur project ne dépassera jamais le seuil du found footage de base, dont les effets spéciaux très inégaux seront à peine cachés par les caméras en mouvement. Un petit film d'aventures avec des dinosaures donc.