Affiche française
DARK TIDE | DARK TIDE | 2012
Affiche originale
DARK TIDE | DARK TIDE | 2012
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Dark tide

Dark tide

Kate est monitrice de plongée et l’une des plus grandes spécialistes des requins d’Afrique du Sud. Depuis la mort de son équipier dans une attaque de squale, elle est paniquée à l’idée de retourner dans l’eau. Mais lorsque la banque menace de saisir son bateau, elle est contrainte d’accepter la lucrative proposition d’un milliardaire à la recherche d’un défi à sa mesure : plonger avec un Grand Blanc, hors de la cage de protection...

DARK TIDE | DARK TIDE | 2012

L'AVIS :

Après une carrière d'acteur dans les années 80 et 90, John Stockwell fait une tentative en tant que réalisateur en 1987, avec "Under Cover". Il attendra ensuite le début des années 2000 pour retenter l'expérience et offre au public quelques films plutôt sympathiques dans lesquels il fait preuve d'une belle maîtrise dans l'art de filmer des paysages paradisiaques et aquatiques, comme dans "Blue Crush" en 2003, "Into the Blue" en 2005 (avec Paul Walker et la sexy Jessica Alba) ou "Paradise Lost" en 2006 par exemple. En 2012, il propose à Halle Berry (ex-James Bond girl également célèbre pour être l’interprète de Tornade dans la saga X-Men) d'aller nager en compagnie de véritables requins blancs dans "Dark Tide".

La séduisante actrice a bien fait d'accepter cette proposition puisque le tournage du film lui a permis de rencontrer l'acteur Olivier Martinez, dont elle tombera amoureuse et réciproquement. Un buzz qui a profité au film à l'époque, mais un buzz insuffisant toutefois pour lui offrir une sortie cinéma en France et il aura donc fallu attendre 2018 pour pouvoir le découvrir sur support numérique dans notre pays, via l'éditeur Metropolitan qui nous propose la version cinéma (88 minutes - VF et VOSTF) et la version longue en bonus (113 minutes - VOSTF). C'est cette dernière que j'ai visionné pour pouvoir vous donner mon avis sur ce shark movie qui peut-être vu comme un croisement entre "Le Grand Bleu" et "Open Water". En effet, il ne faut pas vous attendre à regarder un film de requin géant, ni de requin génétiquement modifié, tout comme il ne faut pas vous attendre à un ersatz du film "Les Dents de la Mer" qui mise tout sur le suspense et la tension ou à un film déjanté à la "Sharknado". Non, "Dark Tide" joue dans la cour du film de requin réaliste, avec de véritables squales certifiés sans images de synthèse. Toutefois, même si on à droit à de nombreuses scènes mettant en vedette les grands requins blancs, ce prédateur parfait et ultime, John Stockwell a également voulu mettre en avant ses acteurs et leur laisser du temps à l'écran afin de servir l'histoire imaginée par les scénaristes Ronnie Christensen et Amy Sorlie.

On a donc un film qui mise avant tout sur une histoire assez classique de couple déchiré par un drame (Halle Berry / Olivier Martinez) et qui va devoir se reconstruire, réapprendre à cohabiter et faire fi des événements douloureux du passé. Cet aspect dramatique est omniprésent durant le film et les requins vont servir de catalyseur, d'élément permettant ces retrouvailles, ce nouveau départ. Le spectateur venu assister à des attaques incessantes de requins va donc en être pour ses frais et trouvera que la mise en scène s'attarde trop sur cette vie de couple compliquée. Pour ma part, ça ne m'a pas dérangé plus que ça, ayant compris assez rapidement qu'en effet, les requins n'allaient pas être l'élément primordial du film mais qu'ils allaient servir l'histoire et sa progression. Les ronchons se focaliseront peut être sur la plastique parfaite d'Halle Berry, bien mise en avant par des maillots de bain sexy ou une combinaison de plongée qui moule superbement ses formes avantageuses. Ils apprécieront également la beauté des paysages et toutes les séquences sous-marines, parfaitement filmées par un John Stockwell tout à fait à l'aise quand il s'agit de filmer sous l'eau. "Dark Tide" est dépaysant et offre de magnifiques plans aquatiques qui ravissent les pupilles. On se croirait parfois dans un documentaire animalier puisque les requins blancs ne sont pas factices et on saluera le courage des plongeurs qui osent nager avec ces squales hors de la cage de protection. Bien sûr, on se doute que lorsqu'il s'agit des acteurs du film, un habile montage ou un système de protection invisible à l'écran nous fait croire que ce sont bien eux qui sont parmi les requins. Même si on est loin du stress provoqué par le classique de Steven Spielberg ou plus récemment par "The Reef", "Instinct de survie" ou "47 Meters Down", les quelques attaques de "Dark Tide" se révèlent assez efficaces.

En fait, le film marque des points en ne faisant pas des requins blancs de vulgaires machines à tuer. C'est même tout le contraire puisque durant la première heure du film, on nous présente les requins comme étant certes, une espèce dangereuse, mais uniquement si on vient les titiller ou les approcher sans mesure de sécurité. La connaissance de ces prédateurs est essentielle et c'est justement ce qui fait tout l'intérêt du personnage joué par Halle Berry. La seconde partie du film se veut plus spectaculaire, délaisse l'aspect romance dramatique et multiplie les situations anxiogènes, avec bateau qui chavire suite à un violent orage, cage à requin qui perd son point de fixation et personnages se retrouvant en pleine mer, avec, évidemment, des requins blancs dans les parages. Mais toujours sans se montrer spectaculaire ou en rajouter dans le côté démonstratif. On reste dans le domaine du réalisme et tout ce qu'on voit à l'écran pourrait tout à fait arriver pour de vrai. Au final, Dark Tide risque de surprendre le public, en bien ou en mal en fonction de ce qu'il en attend. Le partie-pris choisi par le réalisateur est risqué mais pas inintéressant en tout cas. Personnellement, j'ai plutôt apprécié ce côté réaliste qui évite le tape-à-l’œil. Bien sûr, je mentirai si je disais que j'ai plus pris mon pied avec le film de John Stockwell qu'avec La Mort au Large ou Peur Bleue, qui sont plus fun et plus agressifs niveau attaque de squales. Mais ça change un peu de voir des films de requins comme "Dark Tide", qui évite à 95% les CGI et se veut au final nettement plus respectueux de ces prédateurs majestueux. Si vous avez aimé le premier "Open Water", très réaliste et très sobre dans son approche du shark movie, alors n'hésitez pas à regarder "Dark Tide", vous y trouverez sûrement de quoi vous faire plaisir.

DARK TIDE | DARK TIDE | 2012
DARK TIDE | DARK TIDE | 2012
DARK TIDE | DARK TIDE | 2012

* Disponible le 15/12/2018 en DVD et Blu-Ray chez METROPOLITAN VIDEO

Note
4
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Stéphane Erbisti