Couloir de la mort - le
The evil
Sidney Arnold, professeur de psychologie, et sa femme Caroline se rendent avec d'autres personnes dans une grande demeure inhabitée depuis des années. Caroline a des visions d'un spectre dès son arrivée, qui semble vouloir lui indiquer quelque chose. Sidney Arnold, en explorant le sous-sol, découvre une trappe sur laquelle a été déposé un crucifix. Il enlève ce symbôle religieux et ouvre la trappe. Un vent violent se répend dans toute la maison et bientôt, des événements surnaturels se produisent, causant la mort de plusieurs membres du petit groupe...
Quelle belle affiche ! Une de ces affiches qui me faisaient rêver quand j'étais jeune. Qui procure un doux frisson rien qu'en la regardant. Et qui s'avère plus intéressante que le film lui-même.
"Le Couloir de la Mort" est en effet un film assez décevant au final. On a d'ailleurs plus l'impression de regarder un téléfilm qu'un vrai film de terreur.
Richard Crenna, futur Colonel Trautman de "Rambo" en 82, y joue un psychologue devenu acquéreur d'une gigantesque bâtisse totalement laissée à l'abandon. Avec un petit groupe, il va tenter de redonner un peu de chaleur à la maison. Joanna Petett joue le rôle de sa femme Caroline. C'est la seule personne à voir un fantôme dans la maison. D'abord apeurée, elle comprend rapidement que ce spectre n'est pas maléfique et qu'il veut lui donner des indices ou lui faire accomplir une mission. Le spectre est assez bien réalisé et crédible. Mais pourquoi n'apparaît-il qu'aux yeux de Caroline ? Mystère... La présence des autres personnages n'est pas vraiment expliquée (ils viennent faire un stage de psychologie apparemment...) et le réalisateur ne s'intéresse guère à eux. Nous non plus d'ailleurs.
Une fois le Mal libéré, quelques petites scènes chocs vont défiler devant nos yeux, malheureusement assez répétitives et pas vraiment "chocs" en fait. Electrocution, torche humaine, attaque d'un chien, le tout par deux fois... les séquences se suivent et se ressemblent. Pourtant, avec une aussi grande demeure, on aurait pu avoir un peu d'originalité dans les situations présentées.
Seul deux séquences relèvent l'intérêt. Elles sont d'ailleurs si étranges qu'elles semblent "étrangères" au reste du film. Dans l'une, un des membres du groupe semble possédé et se coupe la main intentionnelement avec une scie circulaire. Ce sera la seule fois où nous verrons du sang à l'écran. Dans une autre, ce sont plusieurs personnes qui sont possédées et qui se trouvent autour d'un cadavre, comme s'ils allaient se livrer à une messe noire. Deux scènes originales mais très rapides, apportant quand même un peu de renouveau à l'ensemble.
Le plus recherché dans ce film est sûrement la partie "bruitage". Voix et rires lugubres, notes de piano stessantes, le son a semble-t-il été l'élément auquel on a apporté le plus d'attention. C'est peu.
Un des bons points est également l'utilisation du vent, force phénoménale très bien représentée et qui donnera bien du fil à retordre à nos personnages. Quand ceux-ci sont projetés en arrière ou valdinguent dans les pièces, c'est impressionnant.
Le final, que tout le monde a deviné depuis des lustres, se révèle par contre d'une nullité exemplaire et fait sombrer le film dans le ridicule. Je ne vous en dis pas plus pour ne pas gacher la surprise...
"Surnaturel et Terrifiant...jamais vu à l'écran" annonce fièrement le slogan présent sur l'affiche. Mouais. Pas très convaincant tout ça. L'affiche fait bien plus peur que le film (pas le moindre frisson à sa vision) et laissait présager des scènes bien plus horribles ou fantastiques. Si Gus Trikonis voulait nous foutre la pétoche, c'est carrément raté. Dommage, dommage...