Affiche française
CONAN | CONAN THE BARBARIAN | 2011
Affiche originale
CONAN | CONAN THE BARBARIAN | 2011
Un film de
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Conan

Conan the barbarian

Je vais être honnête avec vous, cette critique j'avais autant envie de l'écrire que d'attraper des morpions boulimiques. Cet été a vu sa part de blockbusters de grande qualité, et plus particulièrement les moins attendus ("La planète des singes : les origines", "X-men, le commencement", "Mes Meilleures amies", etc.). Et puis il y a les déceptions ("Cars 2") et les étrons qui s'écrasent à l'écran, et s'affaissent lentement en un bruit humide qui hérisse le poil ("Transformers 3" et ... oui, Conan).

Et pour être encore plus honnête, l'univers en lui même ne m'a jamais attiré. Cette "Fantasy" sauvage, quelque part entre "Le seigneur des anneaux" et "La guerre du feu", me laisse toujours tiède, voire même complètement froid. Et ce n'est pas Marcus Nispel qui va changer la donne.

Pour l'histoire, je ne vais pas vous faire un dessin : Conan est un Cimmérien, en tant que tel il ne vénère aucun dieu, mais paie son tribu au combat à l'arme blanche. Du coup, il va aller tataner le méchant qui veut dominer le monde, et qui a embarqué la princesse. J'exagère, mais pas tant que ça.

CONAN | CONAN THE BARBARIAN | 2011

Si vous allez voir Conan, ce n'est clairement pas pour vous enrichir d'une expérience humaine troublante qui vous amènera à réfléchir au sens de la vie. Entendons-nous bien, ce n'est pas un mal en soit. En revanche, un minimum d'originalité n'a jamais fait de mal. Les remakes, reboots, etc. qui apportent quelque chose, pourquoi pas. Cet été nous avons eu de très beaux exemples (encore une fois, les babouins et les mutants). Toutefois, quand il s'agit simplement de capitaliser sur un nom, et rien de plus, ça frise le foutage de gueule.

Sérieusement, des films avec un bellâtre musclé et huilé qui veut empêcher un méchant de récupérer un artefact qui lui permettra de dominer le monde et qui a capturé la princesse, ça a déjà été fait. Pas une fois, pas dix fois, mais des centaines de fois. Alors si c'est juste pour nous refourguer la même daube sous un nom différent, c'était pas la peine de vous lever le matin pour aller tourner ça les mecs ! Bon je fais le malin, mais je respecte quand même le travail fourni, même si le résultat m'a collé la courante et pue le billet vert à plein nez, il faut dire ce qui est : tourner un film c'est comme tenter de dresser un tigre avec un cure-dent.

En revanche, on ne pourra pas enlever à Conan d'envoyer sévèrement dans les casseroles. C'est très violent, et ça fait très mal. Ça tabasse, ça tranche, ça écrase, ça écartèle, etc. Le tout avec ce qu'il faut d'hémoglobine. Bon, c'est pas encore Ittenbach, mais pour un blockbuster ça gicle quand même pas mal.
Ceci étant, ça fera une belle jambe au spectateur, puisqu'à côté de cette déferlante de violence, il n'y a aucun enjeu et l'histoire branle sévèrement du manche. Wouah, quelle surprise, le méchant est méchant et la princesse vraiment très belle ! Mais arrêtez de nous prendre pour des cons. (Bon, le genre obéit à des codes, je sais, mais essayez de vous renouveler quoi ! Vous êtes censés nous vendre du rêve, pas de la soupe tiède !)

Voilà, la critique touche à sa fin. J'ai bien brassé du vent sur quelques lignes, de la même manière que le film tire à blanc. Et ne venez même pas me parler de la 3D qui est véritablement sans aucun intérêt. Au contraire, ça plombe nombre de scènes en leur donnant un aspect toc et lointain.

Franchement, vous voulez passer un bon moment, ce n'est clairement pas le bon endroit. Allez voir "Mes Meilleures amies" si vous avez envie de vous détendre le slip, et que vous n'avez pas peur des "films de filles."

CONAN | CONAN THE BARBARIAN | 2011
CONAN | CONAN THE BARBARIAN | 2011
CONAN | CONAN THE BARBARIAN | 2011
Note
1
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Colin Vettier