Butterfly room - the

The butterfly room

Vieille dame acariâtre, Ann, a une grande passion : les papillons qu'elle collectionne. Apparemment sans cœur, elle s'entiche pourtant de l'amitié d'une petite fille qui le lui rend mal...

BUTTERFLY ROOM - THE | THE BUTTERFLY ROOM | 2012

Extrêmement attendu par des fans nostalgiques des années 60, ce thriller au titre giallesque animalier (les papillons), est surtout l'occasion de revoir dans un rôle important Barbara Steele (''Le masque du démon''), accompagnée pour l'occasion d'autres gloires féminines du genre que l'on adore tous. Passé l'effet nostalgie, on a l'impression de voir un vulgaire téléfilm, accompagné d'effets tics et moches, comme ces accélérés pour nous ramener dans le passé. Totalement raté comme effet, cette lourdeur de mise en scène provoque plus de confusion qu'autre chose, ne facilitant pas du tout la compréhension d'une histoire qui n'est pas si complexe que ça en définitive.

Jonathan Zarantonello essaie de mélanger une intrigue un tant soit peu italienne (en tout cas dans les notes d'intention, car le résultat n'est pas probant à l'écran) à une esthétique américaine. C'est clairement cette dernière qui l'emporte, et si c'est un Dario Argento que The Butterfly Room peux rappeler, c'est plutôt celui de ''Trauma'' et sans les effets de style du maestro. Hélas, Zarantonello fait montre d'une certaine fainéantise, incapable de filmer correctement ses comédiennes, les enlaidissant plus que de raison.

Si l'on s'intéresse un tant soit peu aux relations qu'entretiennent la vieille dame et les fillettes des environs, celles-ci ne fonctionnent pas toujours et l'on a du mal à en cerner la démarche. Surtout qu'il y a pas mal de redondances dans les scènes entre une petite fille manipulatrice et arrogante au possible. Dans le rôle de la vieille peau, Barbara Steele, est aussi gâtée. Ray Wise (''Jeepers Creepers 2'', ''One missed call'') s'en sort assez bien. Mais le principal intérêt de cette production est le phénomène dictionnaire de quelques figures féminines du cinéma d'épouvante. Alors saurez-vous les reconnaître, comme l'a fait votre serviteur?

A commencer par celle qui est la fille de Barbara Steele, Heather Langenkamp (''Les griffes de la nuit'', ''Freddy sort de la nuit''). On trouve aussi aussi Adrienne King (''Vendredi 13''), P.J Soles (''Halloween, la nuit des masques''), Erica Leerhsen (''Massacre à la tronçonneuse 2003''), Camille Keaton (''I spit on your grave'' l'original).... On se rattrape sur ce que l'on peut car la fadeur de l'intrigue qui tourne autour du nœud freudien, culpabilité parent-enfant. Un peu grossier ici et transformant la vieille Ann en sorcière (certainement en référence au passé cinéma de l'actrice) qu'il faut tuer. Gare aussi à ne pas reproduire le schéma parental tant honni, comme vient le montrer une scène finale qui arrive de manière si grossière que les mots manquent pour décrire ce manque de subtilité.

L'intrigue principale, celle tournant autour de la fameuse pièce aux papillons, doit aussi vous intriguer. D'abord le sujet est largement sous-traité et mal en plus. Croyant provoquer du suspense en utilisant (et en abusant) de scènes suggérées via le regard de l'enfant, c'est finalement un grand soupir d'agacement que cela provoque. A aucun moment, l'ambiance glauque et/ou poisseuse qu'une telle pièce aurait dû provoquer ne fonctionne. Triste spectacle pour une vieille gloire du cinéma fantastique.

BUTTERFLY ROOM - THE | THE BUTTERFLY ROOM | 2012
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Note
2
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Gérald Giacomini