Affiche française
BLUE DEMON | BLUE DEMON | 2004
Affiche originale
BLUE DEMON | BLUE DEMON | 2004
Un film de
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Blue demon

Blue demon

Un centre de recherche militaire fait des expériences sur six requins, modifiés génétiquement, afin que ceux-ci deviennent des armes pour la lutte contre le terrorisme. Suite à l'ouverture de la porte du bassin des requins, nos six féroces poissons s'échappent et vont menacer les habitants des environs…

BLUE DEMON | BLUE DEMON | 2004

"Whouaahhh ! Un nouveau film de requin" m'écriais-je en voyant la jaquette de ce "Blue Demon" dans le présentoir du vidéo-club. Aussitôt aperçu, aussitôt loué. Le spectacle avait l'air prometteur, le visuel de la jaquette était plutôt sympa, l'histoire sentait le déjà-vu mais bon, six requins modifiés génétiquement qui s'échappent d'un centre pour aller bouffer plein de monde, moi, ça me plaisait bien et j'espérais avoir affaire à un film du même acabit que le "peur bleue" de Renny Harlin, ma référence avec "les dents de la mer" de Spielberg et "la mort au large" de Castellari, en ce qui concerne les Sharks Movies.

La chute fut rude.

Avouons-le de suite, pas la peine de vous faire mariner. Ce "Blue Demon" est nul. Les amateurs de films de requins vont halluciner devant le résultat. Ceux qui trouvaient que les requins de "peur bleue" n'étaient pas toujours au top vont les trouver ultra réalistes comparés à ceux du présent film. Parce que là, je pense qu'on touche le fond du niveau zéro en matière d'image de synthèse. Avoir ce rendu en 2004, date de réalisation du film, c'est aberrant. On croit voir des images tirées d'un jeu vidéo qui daterait des années 90. Je ne parlerai même pas des incrustations avec les images réelles, même "shark attack 3" doit faire mieux, c'est dire ! Franchement, je ne trouve même plus d'autres mots pour vous parler des requins…

Le scénario reprend des éléments déjà connus des fans, tels que la génétique coupable de l'agressivité des requins, les deux savants en instance de divorce mais en ont-ils vraiment envie, la scène classique de la bague de mariage, l'évasion des poissons carnivores, et j'en passe. On nage en plein téléfilm, même si le charmant physique de Dedee Pfeiffer, petite sœur de Michelle, n'est pas désagréable à l'écran. On peut même dire que c'est le seul atout du film. Notre généticienne de charme a donc conçu un programme de modification du code génétique des requins, le fameux projet Blue Demon donc, avec l'aide de son futur ex-mari, interprété par l'acteur Randall Batinkoff, afin de développer une nouvelle arme anti-terroriste, les requins pouvant transporter des bombes sous l'eau. Les deux savants sont sous les ordres de leur patron, un nain joué par l'acteur Danny Woodburn, et vu le niveau des dialogues, on se demande si on ne s'est pas planté de film et si on n'a pas loué une comédie. Le comble est atteint lorsque débarque l'armée, fièrement représentée par le général Remora (si, si, vous avez bien lu, comme le poisson !). L'acteur en fait tellement trop que ça en devient risible mais n'est-ce pas fait exprès finalement ?? Perso, si c'était censé faire rire, le but est atteint, même si la couleur de mon rire tendait plutôt vers le jaune…

En ce qui concerne les attaques des requins, circulez, y a rien à voir. La scène d'intro se la joue remake de la séquence d'intro de "jaws", en largement moins efficace quand même. Niveau sang, on a droit à un gros bouillon de liquide rouge sortant de l'eau, et à un bras coupé dont on distingue à peine qu'il n'est pas vrai… C'est peu, trop peu. On nous parle d'un requin super féroce, le plus dangereux des six, baptisé Red Dog. Oui et ? Ben rien. On en parle mais c'est tout, de là à savoir pourquoi c'est le plus féroce, mystère…

Au final, Blue Demon n'a quasiment rien pour plaire. Mou, ennuyeux, totalement prévisible, des FX dignes d'un enfant de dix ans, une musique funky en total décalage avec le film, des attaques de squales qui ne feraient même pas frémir un têtard, bref, je retourne voir pour la dixième fois "peur bleue". Là au moins, on en a pour son argent et on n'est pas volé sur la marchandise !

BLUE DEMON | BLUE DEMON | 2004
BLUE DEMON | BLUE DEMON | 2004
BLUE DEMON | BLUE DEMON | 2004
Note
1
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Stéphane Erbisti