Affiche française
Scream 6 | Scream 6 | 2023
Affiche originale
Scream 6 | Scream 6 | 2023
Date de sortie
Pays
Genre
Couleur ?
oui

Scream 6

Scream 6

Les survivants du dernier massacre de Woodsboro se sont dorénavant installés à New-York, espérant panser les traumatismes qu'ils ont subis. L'horreur va se rappeler à eux avec l'apparition d'un nouveau Ghostface qui semble bien décidé à finaliser les crimes des tueurs précédents...

Scream 6 | Scream 6 | 2023

L'AVIS :

Les réalisateurs du précédent opus, "Scream 5" et du très efficace "Wedding nightmare" rempilent un an après, ce qui en fait l'écart le plus faible entre deux épisodes avec "Scream 2" qui sortait déjà un an après le "Scream" originel de Wes Craven. Ce n'est certainement pas le fait du hasard car ce dernier Scream fait de multiples références au second volet: une fête dans une sororité, un final dans un cinéma abandonné (là où le dernier acte de l'opus deux prenait place dans un théâtre), la référence au van et j’en passe.

Après le requel qu'était "Scream 5" (rebaptisé à sa sortie en Scream) il était évident que les deux réalisateurs qui sont des fans de l’œuvre de Wes Craven allaient poursuivre sur les mêmes pas que la trilogie originale. Mais cette fois-ci est ce qu'ils ont réussis à suffisamment sortir de l'ombre du Maître? C'est ce que nous allons voir.

Déjà, l'absence de Neve Campbell au casting de ce volet va permettre à l'intrigue de véritablement s'intéresser aux nouveaux personnages et de se concentrer sur les sœurs Carpenter et la relation qu'elles entretiennent. Les tensions entre les deux nous montrent les différences qui les caractérisent. Alors que Tara souhaite reprendre le cours d'une vie normale, sa grande sœur Samantha, est clairement marquée. Elle craint aussi cette part d'ombre et de violence en elle, et que sa filiation avec Billy Loomis fasse d'elle une meurtrière en puissance. Elles accumulent les scènes en commun, ne se séparant presque jamais. Cette relation mélange de conflictualité et d'amour est particulièrement touchante. A l'exception des sœurs Carpenter, les autres protagonistes n'ont pas une utilité particulière. Rescapée de "Scream 4", Kirby, fait son retour en agent du FBI. Un retour qui n'a pas une grande importance dans l'évolution du récit. Gale est devenue de son côté juste une guest star dans sa saga dorénavant même si elle a droit à une séquence de scènes poursuites plutôt haletante. Le moment de gloire pour notre toujours insupportable journaliste.

Les attaques de Ghostface sont particulièrement nombreuses et brutales. La scène d'introduction, élément mythique de la franchise nous offre une présentation originale et assez inattendue. Faisant souffler un air de nouveauté en évitant une redite trop prononcée. Côté référence au cinéma d'horreur, ce volet, se montre parcimonieux se contentant de deux-trois références. L'une des victimes porte un t-shirt du film de Dario Argento "4 mouches de velours gris" et on apprendra plus tard que c'était un grand fan du réalisateur italien. L'on on pense aussi à la comparaison inévitable avec "Vendredi 13 chapitre 8: l'ultime retour" où déjà un boogeyman, Jason Voorhees, allait s'aventurer à New-York.

Afin de se raccrocher à l'air du temps, on notera l'une des lignes directrices de l'intrigue qui tourne autour de l'idée qu'à l'heure des réseaux sociaux, avant de tuer physiquement quelqu'un, il faut tuer sa réputation. Ce dont est victime Samantha, qui est massacrée médiatiquement.
Tentant de profiter de l'univers new-yorkais avec des attaques qui passent plus facilement inaperçu que dans une petite ville de campagne, les réalisateurs se permettent des attaques d'extérieures ainsi que dans assez longue dans une rame de métro bondée. Malgré cela, on ressent quand même que la ville de New-York n'est jamais véritablement exploitée. La plupart des scènes de tension et de meurtres se déroulant surtout dans des grands appartements. Le décor de fond important moins que son iconique tueur.

Le côté méta est moins assumée, surtout que Mindy nous parle cette fois-ci de franchise, ce qui n'apportera rien aux récits ni à ce qui va arriver aux personnages. Malgré les nombreuses qualités de ce sixième volet: réalisation efficace, scènes de tensions nombreuses, Melissa Barrera bien plus convaincante que précédemment, on ne peut nier que "Scream 6" contient quelques défauts comme si les réalisateurs n'osaient pas vraiment prendre de risques, de peur de casser les codes d'une franchise lucrative. On y trouve notamment un nombre de rescapés des coups de couteau de Ghostface, et c'est dommage car en terme d'intensité émotionnelle, cela aurait eu un sens pour la la suite à venir. Sans oublier dernier acte avec des acteurs en roue libre, dans un surjeu gênant.

Jamais ou alors très rarement ennuyeux, "Scream 6" tente quelques innovations mais peux être pas assez de peur de décevoir les fans toxiques (décriés dans le précédent opus) et hésite n'apportant pas grand chose de nouveaux aux arcs narratifs qui ont tendance à revenir à leur point de départ (Samantha est exactement au même point qu'à la fin du cinquième volet, Gale est toujours arriviste au début de chaque Scream...).

La gestion du suspense est elle bien plus réussie, proposant pas mal de passages tendues (le meurtre vu par la fenêtre, l'échelle, le métro) le tout proposé dans une direction artistique plutôt chouette, même si l'on regrettera les plans larges apportés par Wes Craven lorsque ce dernier était aux commandes. Ne boudons pas le plaisir de revoir cette saga du slasher qui reste à un niveau plus que correct. Espérons que pour l'avenir, elle saura s'affranchir des règles initiées par Williamson et Craven sous peine de ne rester que dans la redite et de lasser les spectateurs.

Scream 6 | Scream 6 | 2023
Scream 6 | Scream 6 | 2023
Scream 6 | Scream 6 | 2023
Bande-annonce
Note
4
Average: 4 (1 vote)
Gérald Giacomini