Affiche française
Sans un bruit 2 | Quiet place 2 - a | 2021
Affiche originale
Sans un bruit 2 | Quiet place 2 - a | 2021
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Sans un bruit 2

Quiet place 2 - a

Après les événements mortels survenus dans sa maison, la famille Abbot doit faire face au danger du monde extérieur. Pour survivre, ils doivent se battre en silence. Forcés à s’aventurer en terrain inconnu, ils réalisent que les créatures qui attaquent au moindre son ne sont pas la seule menace qui se dresse sur leur chemin...

Sans un bruit 2 | Quiet place 2 - a | 2021

L'AVIS :

Le premier "Sans un bruit" avait été une véritable surprise en terme de réussite artistique, mais aussi financière. Le film s’était permis l’exploit de réaliser l’un des meilleurs démarrages pour un film d’horreur, derrière la version du "Ca chapitre 1" d’Andy Muschietti et de "Paranormal Activity 3". Ayant plus que rentabilisé son budget, il était inévitable qu’une suite voit le jour. Et, c’est chose faite même si le film fût un des premiers à souffrir du décalage de sa sortie suite à la pandémie de Covid 19 qui vit nombre de salles dans le monde fermées les unes après les autres. Plus d’un an après sa date de sortie initiale, "Sans un bruit 2" arrive enfin dans les salles obscures. L’occasion d’approfondir l’univers post-apocalyptique, dont la thématique originale (ne pas faire de bruits car cela attire irrémédiablement des créatures) a contribué grandement au succès et à l’intérêt porté par le public. Ce type de film concept n’est pas le seul. On a relevé aussi récemment que Sandra Bullock devait éviter de croiser le regard de créatures dans "Bird Box" diffusé sur Netflix. La privation des sens est la thématique commune que l’on retrouve dans ses deux films : dans l’un, il s’agit de la vue et dans le film qui nous intéresse ici, c’est la parole. L’usage de la parole étant ce qui fait que l’être humain vit en communauté et permet de communiquer et d’échanger.

Dans "Sans un bruit" et sa séquelle, tout est à repenser. La notion même de civilisation comme dans tout film post-apocalyptique disparaît pour mieux se recentrer sur des survivants. En l’occurrence, une famille, qui se retrouvait amputée dès le début du premier volet, du plus jeune de ses membres. Ce qui plongeait le spectateur immédiatement dans l’inquiétude vis à vis des personnages.
"Sans un bruit 2" reprend les mêmes protagonistes et en introduit peu de nouveaux. Parmi les nouvelles têtes qui rejoignent cet univers, on retient surtout le toujours impeccable Cillian Murphy ("28 jours plus tard", "Red Eye", l’épouvantail dans les Batman de Christopher Nolan, "Sunshine", "Peaky Blinders"), et Djimon Hounsou (Stargate : la porte des étoiles", "Gladiator", "Constantine", "Shazam!").
Mais c’est incontestablement le trio survivant du premier volet qui tient le haut de l’affiche. A savoir, la mère (Emily Blunt), sa fille (excellente prestation de Millicent Simmonds) et son fils (Noah Jupe). Là ou on pourrait penser que le réalisateur s’attarderait sur Emily Blunt, il donne à chacun une part assez égale pour se confronter aux créatures. Car ils vont se retrouver séparés les uns des autres et cela aboutira à un montage parallèle assez nerveux. On pourra juste regretter que le choix du montage final nous fasse passer de manière assez rapide d’un survivant à un autre, nous noyant dans une action non-stop.

Plus que pour son prédécesseur, on constate une certaine similarité dans le processus narratif et les rebondissements que l’on a pu constater dans les jeux-vidéos "Last of us" et "Last of us 2". Il suffit juste de remplacer les zombies et autres infectés par des créatures dont l’origine nous est suggérée dans un flash-back introductif. Le design des monstres n’est pas sans rappeler certains du jeu "Last of us" justement. Une influence indirecte qui ne gâche pas le plaisir et le visionnage de ce second opus, qui ne nous ménage jamais et ne comporte aucuns temps morts. Cette succession de séquences fortes se fait aussi au détriment de l’explication de cet univers post-civilisationnel. On n’en apprend guère plus et cette séquelle ne creuse pas l’univers. On n’a pas le temps d’approfondir les relations avec les survivants rencontrés.

Cette fois-ci, le concept de silence est moins utilisé à son paroxysme, car le scénario arrive à créer différents lieux et autant de raisons afin de permettre à la parole de se libérer. Un choix que les puristes pourront regretter mais qui permet à "Sans un bruit 2" de pouvoir justifier son existence, en évitant la redite du précédent volet. A noter qu’un troisième chapitre serait en préparation.

Plus efficace, "Sans un bruit 2" maintient une tension quasi permanente qui ne se relâche que rarement. Assez proche dans son style d’un épisode d’un jeu vidéo survivaliste (ce qui est un compliment tant l’univers vidéo-ludique se révèle bien souvent supérieur aux longs-métrages traditionnels) est une suite efficace qui complète parfaitement son prédécesseur et joue la carte de la gestion de la peur et du suspense avec une certaine réussite.

Sans un bruit 2 | Quiet place 2 - a | 2021
Sans un bruit 2 | Quiet place 2 - a | 2021
Sans un bruit 2 | Quiet place 2 - a | 2021
Bande-annonce
Note
4
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Gérald Giacomini