Affiche française
Vent de folie | The Wind | 1986
Affiche originale
Vent de folie | The Wind | 1986
Un film de
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oui

Vent de folie

Wind - the

Sian Anderson est une romancière à succès, spécialisé dans le thriller et le suspense. Pour rédiger son nouveau roman, elle part s'isoler dans une petite île grecque totalement désertée par les touristes et les habitants, louant la maison de Elias Appelby, un vieil homme macho et autoritaire. Ce dernier la prévient qu'à cette période de l'année, le vent peut se montrer particulièrement violent et qu'il vaut mieux rester à l'intérieur de la maison plutôt que de tenter de s'aventurer au dehors. Seule, Sian débute l'écriture de son livre, et découvre en effet la puissance du vent. Elle fait connaissance avec Phil, le gardien et l"homme à tout faire, qui n'est plus en très bon terme avec Elias Appleby. Lors d'une dispute, Phil tue son patron et va l'enterrer dans le jardin. Une scène que voit de sa fenêtre Sian. Celle-ci ne sait pas si Phil l'a vue de son côté...

Vent de folie | The Wind | 1986

L'AVIS :

Le réalisateur Grec Nico Mastorakis est principalement connu des amateurs du genre pour son film déviant et trash "Island of Death", réalisé en 1976. On lui doit également "Death Has Blue Eyes" la même année, "Blind Date" en 1984, "The Zero Boys" en 1986 ou "Destructor" en 1990, entre autres. En 1986, il met en scène The Wind, qui est resté inédit en salles en France mais qui est sortit en VHS sous le titre de Vent de Folie chez Vestron Video International. Ce film bénéficie de la présence de quelques têtes connues, comme celle de l'actrice Meg Foster et ses incroyables yeux bleus, celle de David McCallum (les séries-télévisées Des Agents très Spéciaux ou L'Homme Invisible entre autres) ou celle de Wings Hauser. Si la première tient le rôle principal, celle de la romancière qui va être prise à partie par un psychopathe, le second n'a qu'un rôle assez anecdotique et ne sert au final à pas grand-chose. Quant au troisième, qu'on a vu dans des tas d'épisodes de séries ou dans de petites série B, il joue le personnage de Phil, l'homme à tout faire de la maison que loue Meg Foster, et qui a un sérieux penchant pour le meurtre, sombrant dans une psychose meurtrière après avoir assassiné son patron à coup de faucille.

Tourné dans un petit village grecque typique, The Wind distille son ambiance avec une certaine efficacité au départ, toutes les habitations étant inoccupées. Une fois la romancière installée dans la maison, le réalisateur peut faire apparaître un autre personnage principal de son film : le vent. Bourrasques qui font claquer les volets, bruits qui résonnent dans les pièces de la maison, cet élément perçu comme le déplacement de l'air avec plus ou moins de force, va petit à petit prendre de l'espace au sein de l'histoire et devenir quasiment un personnage à part entière, qui aura un vrai rôle à jouer au sein du huis-clos concocté par Nico Mastorakis et son scénariste fétiche, Fred Perry. Plus thriller que véritable film d'horreur, The Wind va en effet proposer dans sa grande majorité une sorte de course-poursuite entre la romancière et l'homme à tout faire devenu fou. La maison et ses nombreuses pièces et point d'accès divers devenant le terrain de jeu de cette chasse mortelle. Un petit jeu du chat et de la souris se met en place et Wings Hauser, maniant avec dextérité sa faucille meurtrière, va prendre des airs assez menaçants, s'amusant à terrifier la pauvre Meg Foster, qui ne sait plus trop quoi faire. Le souci, c'est que ce petit jeu dure et s'éternise, et finit par provoquer un ennui poli chez le spectateur, moi en l’occurrence.

Il y a peu de péripéties, la mise en scène reste vraiment classique, sans génie aucun, et on attend quelques rebondissements ou prise de risque qui ne viendront jamais. Pourtant, il y a une idée qui était très intéressante à un moment : la romancière commence à rédiger un chapitre de son livre et les événements qu'elle écrit semble se confondre avec la réalité, puisque nous avons en juxtaposition de son récit qu'elle lit à haute voix le meurtre du vieux Appleby par Phil. Cette scène, intrigante, nous fait penser que les écrits de Meg Foster influent sur la réalité ou qu'on se trouve dans une sorte de rêve ou qu'on voit des images provenant de l'imagination de l'écrivaine. Une direction intéressante qui n'aboutit en fait à rien puisque tout est bien réel et que le meurtre a bien eu lieu. Niveau violence graphique, on en sera également pour nos frais, les deux meurtres étant on ne peut plus soft malgré l'arme utilisée, une faucille donc.

Le film prend parfois des allures de giallo / slasher dont on connaîtrait déjà l'assassin. Coup de téléphone pour faire flipper la potentielle victime, intrusion dans la maison, tentative d'assassinat nous sont présentés de manière parfois redondante et on ne ressent au final pas trop d'excitation à suivre les mésaventures de notre romancière. Wings Hauser se la joue un peu boogeyman du pauvre avec sa faucille à la main. Reste l'élément venteux, qui, lui, réussi à créer une atmosphère étrange et un peu onirique. Mais il manque vraiment un petit grain de folie pour que The Wind emporte l'adhésion. Trop banal au final, trop simpliste, un peu fade, avec des scènes inutiles, le film de Nico Mastorakis ne convainc pas au final et nous laisse sur notre faim.

Vent de folie | The Wind | 1986
Vent de folie | The Wind | 1986
Vent de folie | The Wind | 1986
Bande-annonce
Note
2
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Stéphane Erbisti