Affiche française
Price we pay - The | Price we pay - The | 2022
Affiche originale
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Price we pay - The

Price we pay - The

Après un hold-up intense dans une boutique de prêteur sur gages, Grace est prise en otage par Alex, Shane et Cody, le trio de voleurs. Forcés de s’enfuir car ils sont poursuivis par les forces de l’ordre, ils se réfugient dans une ferme isolée tard dans la nuit et sont accueillis par le jeune Danny leur indiquant qu’ils ne doivent surtout pas rester longtemps ou tout du moins partir avant l’arrivée de sa famille, pour leur sécurité. Ils découvrent alors, au fil de leur exploration des lieux, un endroit secret avec des preuves de violences et lorsque « Grand-père » rentre à la maison accompagné de Jodi, l'enfer va se déchaîner. Grace pourra-t-elle trouver le courage d'échapper au destin tragique qui s'abat sur elle et ses compagnons de fortune ?

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L'AVIS :

Dans le passé, Ryûhei Kitamura nous a livré de très bons films de genre ("Midnight meat train", "Downrange", "No one lives") alors que côté casting, Stephen Dorff ("Blade", "Terreur au treizième étage", "Jackals", "Leatherface (2017) "), Emile Hirsch (le formidable "The Jane Doe identity") et Vernon Wells ("Mad Max 2 - Le défi", "Fortress") ont bien bourlingué et apportent du cachet à l’ensemble. Puis, l'introduction, sans être forcément ultra originale, nous met en confiance, avec un suspens assez bien mené, un petit groupe de personnages présentés brièvement avec efficacité et des enjeux clairement établis. Donc, dans l'ensemble, toute la partie mettant en scène le braquage mâtinée de road movie fonctionne relativement bien, tout comme l'arrivée à la ferme où la confrontation entre Alex, le braqueur complétement barré à la limite du serial killer et Danny, le jeune occupant de la ferme, est anxiogène, diffusant un certain malaise quand on comprend que l’adolescent a l’air sincèrement inquiet pour la sécurité du criminel instable qui le tient en joue ! À ce moment-là, le film fait une vraie promesse et accapare toute notre attention. Mais dès l’arrivée de « Grand-père » (le prolifique Vernon Wells) et de Jodi (l’impressionnante Erika Ervin, mannequin transgenre de plus de deux mètres ayant joué notamment dans la série "American horror story (saison 4)", celle avec les freaks !) au ranch, tout va dérailler pour nos criminels et pour le film tout court !

Force est effectivement de constater que dès que le long-métrage du réalisateur japonais vire au slasher, tout se gâte très vite ! On aura ainsi le droit à des combats bâclés, des protagonistes à fort potentiel gâchés (cf. le « Leatherface au féminin » qu’on a du mal à prendre au sérieux), mais surtout très peu de scènes gore dignes de ce nom finalement, hormis la séquence ultime avec l'utilisation de fils barbelés ! Alors quand en plus on a une fin pas terrible et des personnages (hormis celui d’Alex, bien déjanté il faut dire) trop peu brossés et donc trop peu d'idées, on peut se dire que rien ne va plus ou plutôt que tout va de mal en pis !

Toutefois, le pire, c'est quand le script se permet des invraisemblances ahurissantes comme la partie où le méchant se sent obligé d’expliquer ses motivations pendant 5 minutes ou certaines séquences illogiques à souhait comme celle où un gars d’à peine 1m70 ayant la poitrine ouverte arrive à combattre une géante qui lui met quarante centimètres dans la vue ou bien encore, celle où un des personnages ayant reçu de la soude caustique sur le visage ainsi que sur le corps et est quasiment aveugle, arrive quand même à se relever, à batailler comme si de rien n’était ! WTF !?

Mais on aurait pu se douter de tout cela un peu plus tôt car même si on adore Emile Hirsch et Stephen Dorff, si on y regarde de plus près, ils sont en définitive dans une sorte de remake de "Une nuit en enfer" ! Le scénario est presque identique (avec des criminels prenant des otages et qui débarquent dans un endroit où une menace bien plus grande les attend), à part que les méchants sont d'un type différent. Les deux ne sont que des imitations des personnages de Quentin Tarantino et George Clooney : le jeune homme irresponsable ayant des penchants étranges voire sadiques envers son prochain et le plus sage des deux, un peu plus âgé qui essaie, sans succès, de limiter les dégâts !

Nanti d’un bon casting et d’un script assez solide sur le papier, The price we pay avait le potentiel d'être un mélange de genres jouissif comme le laissait augurer sa bande-annonce. Toutefois, le scénario qui voit un cambriolage qui tourne mal entraînant des gangsters dans un ranch où vivent des gens bien singuliers aux habitudes peu orthodoxes, ne fait pas dans l’originalité et surtout, ne tient pas la longueur ! Pourtant, le film commence plutôt sympathiquement façon road movie, puis on embraye avec le survival (grosses similitudes avec "Massacre à la tronçonneuse" dont notamment le rôle du grand-père et le simili Leatherface), pour continuer avec le torture porn à la manière de "Hostel". Gros sentiment de déjà vu donc, mais surtout très peu de scènes trash marquantes au final, à part une scène bien brutale venant toutefois trop tardivement. De plus, tout s'est passé trop vite, le film étant trop court pour développer quelque chose qui tienne la route. Peut-être que s’il avait été un peu plus long avec le développement de certains personnages et un vrai background pour le tueur, on aurait pu avoir autre chose qu’un métrage d’horreur bien trop ordinaire de la part de son réalisateur japonais nous ayant habitués à carrément mieux, qui sait ?

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Bande-annonce
Note
2
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Vincent Duménil