Web-serie : god bless zombies

Web-serie : god bless zombies

Dans la culture populaire, une « apocalypse zombie » est souvent synonyme de chaos, survie, souffrance, pertes, déshumanisation et fin du monde. L'objectif de God Bless Zombies est de proposer une alternative à ces postulats : et si certains, au contraire, y trouvaient leur bonheur ?

En effet, le projet GBZ met en scène des héros qui ne se contentent pas de survivre à l'apocalypse, mais qui en profitent pleinement et vivent les meilleurs moments de leur vie. Car au delà du gore et des scènes d'actions, c'est bien de personnages dont il est question dans cette web-série. Avant l'invasion, les quatre héros étaient témoins d'une société qui ne leur permettait pas de s'accomplir : trop oppressante, cynique, hypocrite et finalement ennuyeuse. Ils étaient en marge d'un système dans lequel ils ont tenté d'évoluer, mais en vain. C'est pourquoi les six épisodes de God Bless Zombies sont accompagnés de mini-épisodes (spin-off) centrés sur le passé de chaque personnage. Nous y constatons un monde en contraste avec celui des zombies, présentant l'influence parentale sur les déboires des héros, arrivant à leur paroxysme à l'aube de l’apocalypse. En l'absence de parents, les héros sont livrés à eux-même et peuvent évoluer, grandir et s'accomplir. Ainsi la « période zombie » sera une aventure initiatique pour eux.

Le succès des séries étant croissant, l'intérêt de God Bless Zombies est de se démarquer également de ses homologues télévisés, en proposant une absence de ressorts dramatiques et de cliffhangers à chaque fin d'épisode, censés donner envie de voir la suite. Rien de tout cela : GBZ fait table rase de ces artifices narratifs, et invite le spectateur à simplement partager le quotidien de ces quatre jeunes marginaux, qui vont s'amuser en colocation, s'épanouir, torturer et tuer des zombies à volonté.

CAMPAGNE ULULE

Stéphane Erbisti