Mosquito

Mosquito

Un OVNI s'écrase sur Terre, au milieu d'un marécage. Quelques jours plus tard, une ville du Michigan est attaquée par d'énormes moustiques, très agressifs et assoiffés de sang.
Megan et Ray découvrent ces insectes par hasard... trop tard ! La ville est déjà décimée et les monstres sont déjà beaucoup plus nombreux. Avec l'aide d'un scientifique et de militaires, ils vont constituer un petit groupe pour la "survie du genre humain".

MOSQUITO | MOSQUITO | 1995

" - Qu'est-ce que t'as percuté, Ray ?
- Bah j'en sais rien, un oiseau sûrement. "

Le film démarre sur les chapeaux de roue. Après avoir écrasé un moustique géant, Megan, sensée connaître le monde des insectes, et Ray ne s'étonnent toujours pas après avoir examiné la carcasse. Jugeant qu'il ne s'agit que d'une bête que personne ne connaît, ils la posent sur le bas-côté et repartent avec le radiateur de la voiture percé (!). Ne vous demandez pas pourquoi, le film accumule sans cesse les idioties... et c'est bien ça le problème!

Que le but soit de faire rire ou d'effrayer le spectateur, Gary Jones ("responsable" de "Spiders" et de "Crocodile 2: Death Swamp") a raté son coup. On a le droit à des personnages ultra-typés (le héros beau gosse qui ne rate aucune occasion pour montrer sa musculature ou encore les méchants complètement fous et idiots) et à des effets spéciaux grotesques (mais qualifiés d' "étonnants" sur la jaquette).

Les moustiques sont en plastique ou en images de synthèse et se comportent bizarrement. Il n'est pas rare d'entendre ces insectes pousser des cris (si c'est pour nous effrayer, c'est raté) ou de les voir se déplacer d'une manière saccadée quand ils sont en groupe.

Même si certaines scènes sont assez gore (on notera celle où un moustique transperce un oeil), cela ne sauve pas le film. Et Gunnar Hansen ("Massacre à la Tronçonneuse", tout de même !) n'est d'ailleurs pas là pour relever le niveau. A part faire le chef costaud et jouer un peu avec sa tronçonneuse en guise de clin d'œil à son précédent rôle, ses répliques sont vides d'intérêt.

Les dialogues étant d'un crétinisme sans précédent, je vous en ai sélectionné quelques-uns pour le plaisir et pour vous montrer le niveau:
Un policier, censé exterminer les moustiques (les petits), regarde des femmes jouer au volley en cachette et se fait surprendre par son supérieur:
"J'ai cru voir un blaireau blessé s'enfuir!"
Ou encore, une réflexion du même personnage:
"- Seules les femelles sucent le sang.
- Ah! Ca veut tout dire!"

Et pour finir le film, l'un des protagonistes s'exclame même:
"On a eu une dure journée".
Le dialogue du début entre Megan et Ray est d'ailleurs très savoureux à ce sujet mais ça, je vous laisse le découvrir par vous-mêmes.

Et il est inutile de préciser que tout le monde s'arrête (même les moustiques) pour laisser les héros réfléchir et qu'il existe des égoûts dans les forêts (!).

"Mosquito" n'est donc pas du grand art. Jamais effrayant, amusant par moment (il faut vraiment voir ce film en V.F) et surtout très prévisible. Un grand film nanardesque qui se regarde avec des amis.

MOSQUITO | MOSQUITO | 1995
MOSQUITO | MOSQUITO | 1995
MOSQUITO | MOSQUITO | 1995
Note
2
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Yann Le Biez