Affiche française
BENEATH | BENEATH | 2013
Affiche originale
BENEATH | BENEATH | 2013
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Beneath

Beneath

Tout juste sortis diplômés de leurs études secondaires, Johnny, Kitty, Matt, Simon, Zeke et Deb partent à Black Lake pour faire la fête. Ayant embarqué sur un bateau de fortune et ce, contre l’avertissement avisé d’un résident du cru, ils semblent ignorer que dans le lac sur lequel ils voguent, vit une sorte de poisson carnivore géant bien décidé à ne pas laisser filer d’aussi belles proies. Qui survivra à cette aventure d’autant que nos jeunes étourdis perdent malencontreusement leurs rames !?

BENEATH | BENEATH | 2013

Le metteur en scène et scénariste indépendant Larry Fessenden nous avait habitués à d’honnêtes projets comme "Stake land" (producteur et acteur) et "The Last Winter" (réalisateur), et là avec ce Beneath s’inspirant du "Lifeboat" d'Alfred Hitchcock, on pouvait penser visionner un bon petit film d’horreur des familles. Que nenni ! Avec un script aussi stéréotypé que celui de Tony Daniel et Brian D. Smith, ce n’était pas la peine d’y compter ! L'histoire est, comme il fallait s’y attendre, classique et manque cruellement de rebondissements. Mais en même temps, avec des gens qui sont coincés sur une barque, qu'est-ce qu'on pouvait avoir de plus ? Et bien si en fait, il semblerait que le cinéaste ait fortement révisé le script, en supprimant plusieurs scènes de flashback, dans une tentative de garder le drame sur le bateau avec une atmosphère de claustrophobie. Manque de bol c’est raté mon gars ! Allait-on pouvoir se rattraper sur la bestiole au moins ? Non plus, le poisson du métrage est en effet un vulgaire cousin des pires ersatz du squale copiés sur celui vu dans "Les dents de la mer", c’est dire ! On apprend pourtant que Fessenden aurait lui-même conçu le monstre marin, car il désirait que celui-ci ressemble à un vrai poisson et non pas à une créature maléfique. Encore raté ! Tout cela sent l’amateurisme et les mauvais choix à plein nez et l’on se dit alors que tout l’argent des producteurs a dû partir dans le cachet des acteurs qui doivent être très tous bons ! Encore une fois, négatif ma bonne dame et je ne vous parle même pas des personnages qu’ils incarnent ! Ah ben si en fait.

On rencontre en tête d’affiche Johnny (Daniel Zovatto vu aussi dans "It follows"), une sorte de faux Johnny Depp avec un bandana rouge et une dent qu'il porte en collier comme un talisman protecteur et qui a du mal à dire à ses potes qu’il ne faut pas se baigner dans le lac car il y a une bébête hostile au fond. Nous est présenté par la suite M. Parks (Mark Margolis jouant dans "Pi", "The fountain", "Noé"), un vieil ami effrayant du grand-père de Johnny, qui l’avertit du danger potentiel représenté par une baignade au lac noir, mais bon ça n’a l’air d’effrayer personne. Puis on fait la connaissance de Kitty (Bonnie Dennison entrevue dans "Stake land"), une blondasse dragueuse qui a une emprise sur à peu près tous les autres personnages dont bien évidemment notre ami Johnny. Elle est pourtant officiellement avec Matt, le mâle alpha du groupe et ancien athlète au QI que l’on devine démesuré (sic). Mais elle est aussi en pâmoison devant le frère de Matt, Simon qui semble un peu plus doué que son frérot (pas trop difficile en même temps !) et elle semble avoir aussi vécu quelque chose avec Deb qui se souvient avec nostalgie de « ce moment dans le camp d'été »…
Le seul membre de la troupe à ne pas être follement amoureux de Kitty est Zeke, le geek insupportable du groupe. Ce dernier est un aspirant cinéaste se baladant quoi qu’il arrive avec sa caméra. Même dans les moments les plus tendus, il persiste dans l'enregistrement des événements du voyage. Heureusement, on ne tombe toutefois pas dans un énième found footage, de sorte que ce dispositif cinématographique fatigué n’empiète que très peu sur le récit. Ouf, on a craint le pire ! « Ah non ! », me dit-on dans l’oreillette !

Comme souvent dans ce type de production, les personnages ont toujours des réactions ridicules, les solutions qu'ils essaient de mettre en place pour s'en sortir le sont tout autant mais surtout, ils sont tous détestables au possible car ils n'hésitent pas à se trahir, se font des coups bas pas possibles et ne s'entraident absolument pas si bien que l’on se demande pourquoi ils sont partis ensemble en vacances ! Ressortent alors toutes les rancunes datant du secondaire, les rivalités fraternelles, les trahisons et autres tromperies romantiques dès lors qu’il s’agit de survie. Le film aurait-il de fait une fonction allégorique car il explore les extrémités monstrueuses du comportement humain dès lors qu’il est sous l'influence de l'isolement et de la peur ? N’allons pas si loin en besogne gentes dames et souhaitons juste que ces jeunes écervelés se fassent vite tous dévorer par le poisson-chat préhistorique !

Beneath constitue donc un ixième film insipide avec des effets spéciaux à jeter, un scénario sans surprise écrit sur un confetti ainsi que des acteurs qui font ce qu’ils peuvent avec leurs dialogues pour surnager. Mais ils sont tellement antipathiques par leurs comportements que savoir qui sera la prochaine victime sur le menu du jour du poiscaille sera le cadet de nos soucis ! Bref à éviter à tout prix, pourtant l’affiche US n’était pas si mal ! Notez quand même que pour les sadomasos, il existe une bande dessinée numérique basée sur le film !

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Note
1
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Vincent Duménil